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05/05/2015

Jeanne ne semble pas être d'un grand secours

Pathétique, de voir Jean-Marie Le Pen appeler au secours Jeanne d'Arc. "Félonie", un terme tout aussi moyenâgeux . Il ne peut y avoir de félonie que d'un vassal à l'égard de son seigneur. Ce qui en dit long sur ce qu'il considère comme devant être les relations de sa fille à son égard.

Dans mes années au Parlement européen, j'ai souvent croisé les Le Pen, plus souvent séparément qu'ensemble. Car, si je conteste tout à fait leurs idées, si je considère que leur présence au Parlement européen affaiblit la France,  je dois reconnaître qu'ils sont présents, aussi bien à Bruxelles qu'à Strasbourg.

Il y a quelques années le patriarche était entouré d'une cour. Il a laissé expulser ses vieux compagnons, sauf Bruno Golnisch, et s'est retrouvé de plus en plus seul. Avant que quitter le Parlement européen, il y a bientôt un an, j'avais été frappé par sa solitude, alors que la nouvelle Présidente était entourée. Comme on dit à la campagne "les mouches avaient changé d'âne" ! Les mouches n'étaient généralement pas les mêmes. Celles de Jean-Marie avait été chassées par sa fille.

Jean-Marie pensait que Marine ne serait que son prête nom. Il n'est plus qu'un vieillard qui doit se contenter de chercher à nuire.

Pathétique...

 

16:38 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, le pen

07/04/2015

Chirac, reclus dans sa mélancolie

Chirac

Les secrets du clan

Béatrice Gurrey

Prix du livre politique 2015

éditions Robert Laffont

 

La plus belle réussite de Sarkozy est de nous avoir rendu Chirac sympathique.

Les hommes politiques ne sont jamais aussi populaires que lorsqu'ils ont quitté le pouvoir.

Chirac est d'autant plus populaire que tout le monde le sait fragile en sa fin de vie. Plus que d'autres du même âge. Heureusement, il y a "l'anosognosie qui l'empêche de prendre conscience de son état."

Pour le comprendre, Béatrice Gurrey, journaliste au Monde nous donne une clé : l'accident vasculaire cérébral de 2005, volontairement minimisé par le clan, en particulier Claude, chargée de la communication.

Autre clé : quitter le pouvoir après l'avoir tant recherché et pratiqué. Sans aller jusqu'au drame de Bérégovoy, tous les Premiers ministres ont avoué le grand vide qui les a saisi après leur départ de Matignon. Et après l'Elysée ? "C'est toute son existence qui appartient désormais au passé". "Debré sait, pour l'avoir vécu, ce que veut dire le silence autour ce ceux que le pouvoir a désertés."

"La femme du Président régnait sur l'Elysée comme nulle autre avant elle." Bernie ne sort pas grandie de ce livre qui ne la montre pas sous son meilleur jour, tout  en la qualifiant de "fine politique". "Elle considère que tout lui est dû". "Bernadette Chirac aime être servie".

"La plupart des amis de Chirac n'aime pas sa femme, c'est presque à cela qu'ils se reconnaissent."

 

"Il sait l'Asie, les pays arabes, l'Afrique. Il connait. Les peuples, leur histoire. Le monde multipolaire. C'est la culture." (Claude à propos de son père, "son grand homme, sa bataille, sa névrose")

"La classe politique est locale, inculte, incapable de comprendre le monde tel qu'il est. Chirac tranchait par sa capacité à comprendre les civilisations non occidentales." (Hubert Védrine)

"Ce qui intéresse l'homme politique, ce n'est pas l'argent. C'est le pouvoir. il ne pense qu'à ça tout le temps, jour et nuit. S'il passe ses dimanches à serrer des mains, écouter des raseurs ou faire de la route, c'est pour le pouvoir. S'il sacrifie tout, sa famille, sa santé, sa dignité, c'est toujours pour le pouvoir. il se gâche la vie pour être conseiller général ou Président de la République. pas pour gonfler son compte en banque." (François Mitterrand)

"Jean-François Coppé, menteur patenté"

 

18:52 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, chirac

26/03/2015

Un itinéraire exemplaire en Languedoc

Ainsi vont les destins des hommes

André Vezinhet

éditions "Au diable Vauvert", collection "citoyens en politique"

 

Après plus de quarante ans de vie politique, André Vezinhet, Président du Conseil général de l'Hérault prend sa retraite et se raconte.

Je savais qu'André Vezinhet était Aveyronnais et particulièrement attaché à la belle petite ville de Nant, au pied du plateau du Larzac, entre Causses et Cévennes. Je ne savais pas qu'il en avait été conseiller municipal. Grands parents agriculteurs, père enseignant : méritocratie républicaine.

J'ai connu André Vezinhet en 1983, alors que j'organisais la tenue des journées parlementaires européennes socialistes à Montpellier. A l'époque André travaillait encore à l'Institut de Recherche Agronomique, mais, surtout, il était le Premier adjoint de ce personnage hors du commun, Maire de Montpellier, ville qu'il a transformée, George Frêche.

André Vezinhet raconte son admiration et son amitié avec George Frêche, sa terrible colère et la fâcherie quand il lui a annoncé qu'il préférait devenir Président du Conseil général plutôt que n°5 sur la liste aux élections régionales...que George a perdu cette fois là ! "George Frêche, qui avait été mon ami, que j'avais tant admiré et soutenu, ne pouvait admettre que j'avais ainsi échappé à son cercle d'influence."

Quelques remarques sur le grand homme sont à fleurets à peine mouchetés.

André Vezinhet raconte aussi ses mandats trois au Sénat qu'il a préférés à ses cinq ans à l'Assemblée nationale. Puis il a été heureux de ne plus pratiquer le cumul des mandats.

Il porte un regard critique, et même sévère, sur la réforme territoriale en cours.

Il va manquer dans l'Assemblée départementale de l'Hérault qui sera élue dimanche prochain. Raison de plus pour aller voter !

 

"Rien n'est plus noble et gratifiant que l'action politique quand elle est pratiquée dans le respect des codes de la morale et de la déontologie." 

 

03/03/2015

Galerie de portraits

Une histoire personnelle de la Ve République

Alain Duhamel

éditions Plon

 

Cette "histoire" de la Ve république commence, pour Alain Duhamel,  en 1965, date de ses débuts journalistiques, date de la première élection présidentielle au suffrage universel direct, et donc, pour moi début de mon engagement politique, il y a un demi-siècle...

Paradoxe d'Alain Duhamel, souvent classé comme giscardien mais chroniqueur à Libération, et auteur de deux livres d'entretiens avec François Mitterrand (Ma part de vérité) et Lionel Jospin.

 

"Entre l'histoire et la politique, il y a la mémoire"

"Même critique, Pierre Mendès-France voulait rester loyal jusqu'au bout à son camp. Beaucoup, aujourd'hui, pourraient en prendre de la graine."

"François Mitterrand, sans doute le président le plus érudit de la Ve République" ; "Une culture aussi évidemment bourgeoise que la sienne tempérait ses embardées idéologiques" ; "talent littéraire manifeste et une finesse éclatante" ; "à ses yeux, la politique était une chose beaucoup trop sérieuse pour qu'on la confie aux économistes " ; "François Mitterrand n'a jamais été aussi habile, aussi roué, aussi machiavélique que face à l'aventure de la première cohabitation" ;

"Raymond Barre, fait pour exercer le pouvoir plus que pour le conquérir : toujours l'inverse de Jacques Chirac"

"La loyauté et le désintéressement de Pierre Mauroy étaient sans faille, l'autorité de François Mitterrand se voulaient toujours amicale". Rarement couple exécutif a été aussi uni et solidaire" ; "Il est le seul Premier ministre que le Sphinx de l'Elysée aura sincèrement regretté" ;  "Son sens de l'Etat l'a emporté sur son intérêt politique égoïste" ; 

"Lorsque la France va mal, le Front National va bien et, depuis quarante ans, notre pays a malheureusement connu plus de bas que de hauts. Le FN représente la sanction de la crise." ; "La présidente du Front National joue cyniquement, ou pire peut-être sincèrement- des sentiments les plus délétères : xénophobie permanente, anti-islamisme virulent, détestation des immigrés, instrumentalisation de l'insécurité. Elle y ajoute un nationalisme de plus en plus virulent avec son cortège de protectionnisme, d'isolationnisme , d'égoïsme sacré" ;

"Nicolas Sarkozy, metteur en scène permanent de sa propre saga" ; "un autoritarisme constant, une incapacité à écouter les contradictions, une fringale de pouvoir, une personnalisation à outrance, un accaparement dangereux de la décision, une tentation irrépressible de se mêler de tout, partout et toujours" ; "faute de majesté du pouvoir et de distinction du verbe" ;

"On découvrit dans le projet de Traité constitutionnel le triomphe du capitalisme sauvage, ce qu'au contraire il combattait. On en fit une capitulation devant la mondialisation alors qu'il fournissait des armes au Vieux Continent pour se défendre.  Ce fut la grande bataille de l'imaginaire contre le réel, de l'irrationnel contre le cartésien. Bien entendu, la fantasmagorie l'emporta sur le cartésianisme" ;

"J'étais furieux que Dominique Strauss-Kahn ait gâché un talent peut-être irremplaçable-éclatant- par un comportement de soudard" ;

"C'est un esprit intéressant. Il donnera peut-être quelque chose s'il ne se laisse pas enivrer par sa propre éloquence" (François Mitterrand, à propos de Jean-Luc Mélanchon) ; "compétent mais frustré" ; "Il n'avait ni troupes ni moyens matériels, mais il avait du talent, et une sorte d'état de grâce fiévreux" ; "entre diatribes et foucades, il crée de l'animation" ;"il affiche un mépris de fer pour ses adversaires" ;"il a des lettres, il a un ton, il est différent des autres"; "inspiré et chimérique, amoureux de son éloquence, désespéré de son impuissance politique, combatif, sentimental et violent, cultivé et sommaire" ;

"Les journalistes n'aiment rien autant que les batailles fratricides " ;

"En politique ce sont moins les hommes que les circonstances qui sont cruelles"

 

 

15:41 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

13/02/2015

Le procès de la sodomie ?

En Malaisie, un ancien premier ministre, devenu opposant, a été jeté en prison, accusé de sodomie, ce qu'il récuse. Mais cette accusation est une bonne arme pour détruire un adversaire politique.

En France, un ancien ministre, ancien directeur du FMI, est sur le banc des accusés, inculpé de "proxénétisme". Cœur de l'accusation : il a imposé une sodomie à l'une de ses partenaires. Ce qui prouverait qu'il savait qu'elle était une prostituée, ce qui ferait de lui un proxénète. Pas un client puisqu'il ne payait pas. La partenaire en question n'a pas porté plainte, et a participé à un voyage à Washington quelques semaines plus tard.

Il est étonnant que le président du tribunal n'ait pas demandé si l'accusé avait les mêmes avec son épouse d'alors, Anne Sinclair, tant nous sommes en plein voyeurisme sur les pratiques sexuelles d'un ancien puissant.

DSK, en expert,  pourrait faire remarquer que,  pour le voyeurisme, les lieux de "libertinage" sont plus appropriés...

 

 

17:52 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, dsk