06/08/2014
Cabu swing
Souvenirs & carnets d'un fou de jazz
éditions Charlie Hebdo / Les échappés
Cabu (K-bu à ses débuts) se raconte, ses premiers dessins, ses goûts musicaux, y compris avant qu'il ne découvre le jazz (Trenet).
50 ans de passion pour le jazz, surtout celui des grands orchestres, et par dessus tout et tous Cab Calloway.
50 ans à faire des reportages dessinés dans les clubs de jazz et les festivals, et à coté.
De Châlons-sur-Marne qui n'était pas encore "en Champagne", et les premiers dessins dans les journaux locaux, jusqu'aux chroniques à "TSF Jazz", en passant par Hara-Kiri, Pilote (le grand Duduche et la fille du proviseur), et quelques autres. Curieusement pas de dessins du Canard, où il officie actuellement.
Des centaines croquis sommaires, des caricatures et des dizaines de dessins, parfois en couleurs, plus élaborés pour des affiches ou des pochettes de disques.
Un régal, surtout pour "ceux qui aiment le jazz".
08:04 Publié dans Livre, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jazz, dessins
05/08/2014
Commission européenne : le long processus
Rappel de la procédure :
Après la double élection du Président, par le Conseil européen (Chefs d'Etats et de gouvernements) et par le Parlement européen, chaque Etat membre désigne souverainement un représentant au sein de la Commission. Difficile donc de parvenir à la parité si les Etats ne désignent que des hommes, comme vient de le faire le Président français.
La coutume veut que les "grands" Etats, comme la France, bénéficient d'un poste de vice-président. Il est probable que cela soit encore le cas cette fois.
Ensuite, vient le plus laborieux : la répartition des portefeuilles que le Président de la Commission ne peut attribuer comme il le souhaiterait tant il subit des pressions contradictoires des gouvernements des Etats membres.
La première discussion portera sur le choix du vice-président chargé des affaires étrangères. Il y a quelques années trois Commissaires se partageaient cette responsabilité selon un découpage subtil...comme au sein du groupe socialiste du Parlement européen. Deux candidates en lice : la ministre italienne des affaires étrangères, jugée par les autres pays comme trop inexpérimentée, et la Commissaire sortante qui était chargée de l'aide humanitaire, celle-ci composant l'essentiel de la politique étrangère de l'Union européenne, le reste restant déclaratoire, sur la base du plus petit dénominateur commun. Inconvénient : cette candidate est Bulgare, petit pays peu influent, et PPE, famille politique qui a déjà la Présidence, et qui n'est plus au gouvernement en Bulgarie.
Les socialistes européens ont la fâcheuse habitude de réclamer la responsabilité de la Concurrence...et s'y cassent les dents à chaque fois, ne parvenant pas à changer la logique du système.
Moscovici à l'économie ? Peu probable, mais une responsabilité "sur mesure" devrait lui être trouvée, par exemple sur la "relance", rehaussée du titre de vice-président. N'y avait-il pas flopée de ministres à Bercy dans le gouvernement Ayrault ?
Viendra ensuite une épreuve que nos ministres ne connaissent pas : le passage devant les commissions du Parlement européen, qui n'est pas une sinécure puisque je me souviens qu'à au moins trois reprises des Commissaires sont rentrés piteux dans leur pays dont le gouvernement a été obligé de choisir une autre personne.
La rentrée sera chaude au Parlement européen cet automne, les choix importants car les Commissaires, une fois nommés, contrairement aux ministres, connaissent la durée de leur mandat : cinq ans, sauf accident...
12:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
02/08/2014
De ma jungle, affecTUEUSEment
François Boucher
Noir de Chine, éditions du non-agir
Sous le pseudonyme de Fang Tong ("sac à bouffe", François Boucher nous avait régalé d'une demi-douzaine de petits romans policiers se déroulant en Chine (où il vit), entre 2000 et 2010. Enfin le voici de retour, avec son humour et son style vivant.
L'intrigue principale se déroule en 1938, dans un petit territoire chinois, voisin de l'Indochine, aujourd'hui le Viêt-Nam, nommé le "Kouang Tchéou Wan", administré par la France entre 1898 et 1945. Vingt ans plus tard un certain nombre de protagonistes se retrouvent à Paris, et veulent régler leurs comptes du temps où le Kouang Tchéou Wan était un lieu idéal pour toutes les contrebandes y compris le trafic de l'opium.
"La France, signataires de Traités internationaux limitant drastiquement le commerce du narcotique, s'en exonérait dans ses colonies." "En Indochine la gestion en a été confiée depuis 1901 au monopole des Douanes et Régies." Sur décision de Paul Doumer.
15:39 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
31/07/2014
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Ils voulaient tuer Jaurès parce qu'il était le symbole de l'opposition à la guerre. Par sa mort de symbole il est devenu icône.
Aurait-il pu éviter la guerre ? Peu probable. Le 31 juillet, il était malheureusement trop tard. L'Autriche-Hongrie avait déclaré la guerre à la Serbie le 28. La tentative de médiation anglaise avait échoué. La Russie mobilisait, et l'Allemagne était décidée à la guerre. La classe ouvrière allemande ne protestait pas contre cette perspective. Le SPD avait donné son accord aux déclarations de guerre contre la Russie et contre la France.
La France pouvait-elle éviter la guerre ? Une vingtaine d'années plus tard les accords de Munich allaient montrer qu'il est impossible d'arrêter les dirigeants d'un pays qui veulent la guerre. En France l'extrême droite voulait la guerre, pour récupérer l'Alsace et la Lorraine. Le Président de la République considérait la guerre comme inévitable. Le Président du Conseil, Viviani, socialiste indépendant ne voulait pas de la guerre. Faut-il rappeler que la France n'a déclaré la guerre à personne. La guerre lui a été déclarée, et l'agression s'est faite sur son sol. Jaurès n'avait, malheureusement, aucun moyen de pression sur l'appareil militaire allemand, qui demandait depuis longtemps une guerre "préventive" contre la Russie et la France, en commençant par envahir la France.
21:26 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jaurès
30/07/2014
Monsieur le Ministre
Binet
éditions "Fluide glacial"
Réédition, en un seul volume, de deux tomes parus en 1989 et 1990.
Il est fascinant de voir à quel point la caricature de Binet est toujours actuelle. Les moeurs politiques, les ambitions, les magouilles, les coups bas, les passages à la télé, les bagarres internes au parti, ne semblent pas avoir changé.
Déjà à l'époque, il fallait jouer sur l'émotion et non sur la raison.
Bien entendu tout cela est satirique, donc exagéré, mais tellement drôle.
08:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, politique