29/09/2014
Pourquoi nous sommes les seuls humains sur terre
Survivants
Chris Stringer
nef essais Gallimard
Chris Stringer est chercheur au National History Museum de Londres. Il décrit les progrès scientifiques qui permettent de mieux connaître nos ancêtres, mais aussi toutes les questions qui obligent à des hypothèses, écartant des certitudes qui pourraient être remises en cause par de nouveaux progrès, par de nouvelles découvertes archéologiques.
Pourquoi sommes-nous les seuls humains sur terre ?
"La supériorité comportementale des hommes modernes sur les autres espèces humaines est la principale raison de notre succès et de leur échec ?"
"Nos gros cerveaux ont évolué du fait d'une sélection pour la vie en groupes nombreux."
"Les humains nécessitent et développent des liens sociaux beaucoup plus durables."
"Notre espèce a commencé son expansion victorieuse grâce au progrès toujours plus rapide de son évolution, non pas physique, mais culturelle."
"Les rituels ont fourni le moyen de diriger le comportement collectif, de désamorcer les conflits et les tensions, et de rendre possible des interactions encadrées et contrôlées."
"L'extinction est une expérience évolutive ratée."
"En matière d'évolution la différence est parfois étroite entre échec et succès. Nous sommes sur le fil du rasoir. Il reste à espérer que notre espèce sera à la hauteur des défis à venir."
08:01 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire
28/09/2014
Site archéologique et musée de Lattara
Lattes est une ville de la banlieue de Montpellier. Le terminus d'une des lignes de tramway. J'avoue ne pas avoir perçu son charme actuel, si tant est.
Lattes, au bord de l'étang de Pérols, dans l'estuaire du Lez, était un port actif du temps où il se nommait Lattara, du Vie siècle avant notre ère, au IIIe siècle de notre ère. Les Grecs, les Etrusques, les Romains y venaient faire commerce avec nos ancêtres les Gaulois.
Un musée moderne, où l'on circule facilement, présente les objets de cette époque. Au premier étage les antiquités, avec, en particulier, une série de stèles funéraires, des statues, des mosaïques, des bijoux, des amphores...
Au second, l'époque médiévale et ses sculptures romanes.
Au rez-de-chaussée, des objets résultant des fouilles en Languedoc. Essentiellement de la fin du Néolithique. Le cuivre, et même un peu de bronze, commencent à apparaître. L'époque du mégalithique, avec les statues-menhirs dont plusieurs reproductions sont présentées. Les objets trouvés dans les chambres funéraires des dolmens montrent l'évolution, déjà avancée, des hommes préhistoriques. La poterie change de style. Les parures sont de plus en plus raffinées, les pointes des armes en silex de plus en plus travaillées. Des maquettes nous présentent l'habitat en Languedoc dans ces derniers millénaires avant l'apparition de l'écriture.
17:00 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo
27/09/2014
Elle l'adore, je n'ai pas aimé...
Elle l'adore
De Jeanne Herry
Avec Sandrine Kiberlain, Laurent Lafitte
J'avais envie d'aimer ce film. J'aime bien Sandrine Kiberlain, sans être "fan" comme elle l'est dans le film. J'ai vu la plupart de ses films, j'ai acheté son disque et j'attends le suivant. Une de ses chansons s'intitulait "Godiche". Son personnage est une godiche qui prend un peu de plomb dans la cervelle face à la réalité.
J'avais envie d'aimer ce film, premier film de la fille de Julien Clerc et de Miou Miou. Les critiques sont quasi unanimement élogieuses.
J'ai eu un problème dès le démarrage : le scénario est totalement invraisemblable. Et donc les personnages ne peuvent pas être crédibles, puisque l'histoire ne l'est pas. Quand le personnage de Sandrine Kiberlain, très portée sur la mythomanie, explique la situation à son avocat, il lui demande d'arrêter de raconter n'importe quoi, et d'être crédible avec les policiers. Et avec les spectateurs ?
Dès le début, nous savons qui est mort et pourquoi. Le seul "suspens" consiste à savoir si la police va pouvoir reconstituer les faits. L'intrigue secondaire au sein du couple policier n'arrange rien.
Je me demande pourquoi le Festival du cinéma américain de Deauville a remis un prix à ce film...
Dommage car Sandrine Kiberlain en parfaitement dans la peau de cette douce dingue farfelue et tellement humaine avec ses fêlures.
20:26 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
26/09/2014
Voyage chez les capitalistes
Les Banksters
Marc Roche
éditions Albin Michel
Marc Roche est le journaliste du Monde chargé des affaires financières. Depuis 25 ans il "couvre" Wall Street et la City.
Dans ces lieux prestigieux, il a relevé 6 des 7 péchés capitaux : l'orgueil (sentiment d'impunité et de supériorité), gourmandise (cupidité), la luxure (machisme), l'avarice (évasion fiscale), la colère et l'envie (course au bonus).
Cela explique la crise de 2008, dont les effets en Europe sont encore bien présents. "Bon nombre de Banksters sont toujours en place. Et ne manifestent aucun regret. L'absence de sens des responsabilités au sommet est choquante." "La réticence à faire repentance fait partie des gènes de ce prototype des Maîtres de l'univers." "Personne n'a eu de compte à rendre." "Les PDG ne peuvent se voir réclamer le remboursement des dettes sur leur fortune personnelle. Ce sont les actionnaires et le contribuable qui doivent régler la note." "Le succès est un mauvais professeur, il pousse des gens intelligents à croire qu'ils sont infaillibles" (Bill Gates).
"L'insensibilité au doute et la certitude d'avoir toujours raison favorisent tous les dérapages. Le despotisme est de plus en plus souvent perçue comme la clé du succès."
"Après 2008, les Etats et les banques n'ont survécu que grâce aux milliards d'argent public injectés dans le système. C'est le public, et pas les Banskers, qui a payé par des déficits budgétaires monumentaux qui ont provoqué des politiques d'austérité qui frappent durement les populations."
Evasion fiscale = "optimisation" fiscale, "le droit de tirer profit de pratiques fiscales différentes." "On compte plus de 120.000 sociétés opaques dans les paradis fiscaux". "Nauru est devenu la Mecque des activités illicites des riches Chinois et des oligarques russes." "Le statut privilégié sur mesure concocté par le fisc britannique pour attirer les fortunes étrangères facilite la balade des fonds." "Mystérieux oligarques russes, capitalisme chinois hors la loi et finance islamique trouble : la City reste une "vieille dame permissive" sachant utiliser à bon escient les richesses d'autrui."
"L'accroissement des inégalités et l'appauvrissement des classes moyennes au profit d'une élite mondialisée des super riches peuvent entraîner l'implosion du tissu social."
"Comme l'esclavage et l'apartheid, la pauvreté n'est pas naturelle" (Nelson Mandela)
10:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : économie
24/09/2014
Le roman vrai des "Premières dames" africaines
Reines d'Afrique
Vincent Hugueux
éditions Perrin
Vincent Hugueux est journaliste à l'Express. Il a reçu l'année dernière le "Grand prix international de l'Association de la presse étrangère".
Il dresse le portrait de dix épouses de chefs d'Etat africains, essentiellement de l'Afrique de l'Ouest francophone. Quatre d'entre elles sont "blanches" ou métisse ("ethnie toubab"). Elles sont souvent beaucoup plus jeunes que leur président de mari, parfois plus de quarante ans. Elles président toutes des Fondations caritatives, "glissement d'une politique classiques des œuvres de bienfaisance à des politiques internationales de la compassion", mais se révèlent de redoutables prédatrices, "aux confins des affaires et du charity-business". Elles résument bien des maux de la mauvaise gouvernance africaine et des "biens mal acquis".
La plupart des qualificatifs et des commentaires s'appliquent à plusieurs d'entre elles, au risque de la répétition. "A croire que les Françaises promises à un destin de First Lady africaine ont en commun d'aimer la pierre, précieuse ou pas".
"On a plus de chances de croiser la Première Dame dans le hall d'un palace parisien ou suisse que dans les couloirs du palais présidentiel." "La confusion des caisses relève de l'affection chronique". "Tombée dans tous les travers du clanisme et du népotisme." ("touche pas à mon népote !") "Sa frénésie consumériste est proverbiale". "Cupide", "Gloutonne", "vorace", "pratiques kleptocratiques", "virago", "arriviste", affairiste", "goût pour le clinquant et l'ostentation" ; "elle aime tout ce qui brille et vit dans sa bulle, déconnectée des réalités" ; "toujours plus : telle pourrait être la devise de la tribu", par "un terrifiant système prébendier, dispositif de captation de la richesse nationale."
08:03 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique