07/09/2014
Photographies de personnalités politiques
PPP
Raymond Depardon
Points P1630
Les livres de photos ont la fâcheuse tendance d'être chers. D'où l'intérêt de ces petits livres à 8 euros.
Ce petit livre recueille plus d'une centaine de photographies, en noir et blanc, de personnalités politiques, par ordre alphabétique, donc qui commence par Allende. Mais c'est une très belle photo de Nelson Mandela qui se trouve en couverture.
Le général De Gaulle est celui qui a droit à le plus de photos.
La photo de François Hollande le montre avec un paysan corrézien. "On voit qu'il a l'habitude de se mettre à la hauteur de tous les hommes".
Les commentaires de Raymond Depardon qui explique les circonstances de prises de ses photos sont passionnants.
20:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, politique
06/09/2014
Le tour d'abandon
Les enquêtes de M. de Mortagne, bourreau
Andrea H. Japp
1305, Nogent-le-Rotrou
Des petits enfants disparaissent. Parfois nouveau-nés, parfois âgés de cinq ou six ans, surtout des garçons.
Hardouin cadet-Venelle, Maître de Haute Justice de Mortagne-au-Perche, héros habituel d'Andrea H. Japp, accepte d'aider le nouveau bailli de Nogent-le-Rotrou à enquêter. Par la même occasion il espère innocenter une jeune noble, sœur d'une condamnée injustement à mort, et qui hante sa mémoire.
Ces enquêtes policières et à rebondissements sont l'occasion de décrire la situation peu reluisante des enfants pauvres à cette époque.
Les "tours d'abandon" sont des "guichets" dans lesquels il est possible d'abandonner des bébés non désirés. Ils peuvent y mourir de froid, ou y être volés pour être revendus. Ces "tours d'abandon" se sont répandus en Europe à partir du XIIe siècle afin d'éviter les infanticides. Déjà l'Eglise ne voulait pas entendre parler de contrôle des naissances. Celles-ci étaient nombreuses, surtout chez les pauvres, beaucoup périssaient en bas âge. Il faisait souvent froid et faim.
Le roman n'est pas tendre pour Charles d'Anjou, unique frère de Philippe le Bel, et flatteur pour le principal conseiller de celui-ci, Guillaume de Nogaret.
"Une recette éprouvée : une nouvelle expulsion des Juifs et la saisie de tous leurs biens. On faisait ainsi d'une pierre deux coups : livrer un bouc émissaire à la populace et remplir un peu le Trésor".
"Que sont les promesses sinon des espoirs ? C'est le lot des espoirs d'être souvent déçus."
17:21 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
05/09/2014
Des lendemains qui chantent
De Nicolas Castro
Avec Pio Marmai, Laetitia Casta, Ramzy Badia, Gaspard Prous, André Dussolier
Le film commence le soir du 10 mai 81la victoire historique de François Mitterrand. Comme moi, les quatre héros du film chantent : "tout devient possible, ici et maintenant" ! Sur les images de l'INA, bien utilisées tout au long du film, j'ai nettement reconnu mon ami Pierre Shapira essuyant une larme d'émotion.
"Tout devient possible", c'était le slogan de Marceau Pivert, leader de la gauche de la SFIO en 1936. Malheureusement tout n'était pas possible, ni en 36, ni en 81, ni maintenant. Jaurès disait qu'il fallait aller à l'idéal sans jamais oublier le réel. C'est peu dire que le film est en plein dans la problématique actuelle au sein du PS, dont l'hymne de l'époque disait également : "ne croyons plus au lendemains qui chantent"...D'où le titre du film.
Le personnage incarné par André Dussolier est syndicaliste à Manufrance, à Saint-Etienne. Il croit à l'autogestion. Le personnage, réel de Bernard Tapie revient à plusieurs reprises pour montrer les difficultés des socialistes à e réconcilier avec les entreprises et leurs propriétaires, et encore plus avec la notion de profit, défendue par "Nanar".
Ce syndicaliste a deux fils, tous les deux de gauche, l'un journaliste, l'autre expert en communication, publicité et politique. Au milieu,une ravissante future énarque et conseillère du président, et un copain (Ramzy) qui, pour sortir de sa condition sociale, va se lancer dans les cassettes porno, puis le minitel rose, et enfin les sites de rencontres.
Noussuivons leur évolution, celle du pays, de la politique, de la télévision, pendant vingt ans, jusqu'au terrible 21 avril 2002, quand Le Pen passe devant Jospin. Et ceux qui, à gauche, avaient dispersé leurs suffrages partent défiler dans la rue contre Le Pen.
C'et triste, mais c'est quand même une comédie qui fait penser à Nani Moretti. Pas mal pour un premier film !
11:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
03/09/2014
Rencontres d'Arles
45ème "rencontres" d'Arles consacrées à la photo. Une première pour moi. La retraite a quelques avantages.
Impossible de voir les cinquante expos. Même en marchant vite entre les différents lieux, dont certains méritent la visite à eux seuls.
Surtout que pour l'abbaye de Montmajour il faut prendre la voiture...et trouver cette abbaye, car la signalétique est lacunaire, et pas seulement pour l'abbaye. J'y suis arrivé un peu avant 18 heures...et je me suis vu refuser l'entrée. A 18 heures 20 le personnel avait fermé les portes. Donc , surtout ne pas croire le dépliant offert quand vous achetez votre pass pour la journée et qui indique "jusqu'à 19h30".
Comme dans toutes les expos, il y a des choses que l'on aime, et d'autres moins. Certaines photos que l'on regarde avec admiration et d'autres avec surprise ou indifférence.
Je n'ai pas du tout accroché au concept proposé au "bureau des Lices" : quatre étages d'expos dans le noir, avec une torche électrique à la main. Dommage, car les images de propagande chinoises et albanaises ne manquaient pas d'intérêt, ainsi que les "bons baisers des colonies".
Ce que j'ai préféré : les photos de l'Arlésien Lucien Clergue, 80 ans, présentées à la fois dans un ancien atelier de la SNCF et au musée Réattu qui les présente dans une collection permanente. Cela tombe bien car Arles est une ville qui mérite une promenade à elle seule, comme le musée Réattu.
16:36 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expos, photo
02/09/2014
Maria Sils
The clouds of Maria Sils
D'Olivier Assayas
Avec Juliette Binoche, Kristen Stewart
J'ai mis le titre anglais, puisque ce film français, avec une actrice principale française, est en anglais. Pour vendre le film à l'étranger ?
Olivier Assayas est sexagénaire, et comme beaucoup de gens de son âge il est un peu obsédé par le temps qui passe. Pour nous en faire prendre conscience, il confie à Juliette Binoche le rôle d'une actrice devenue une grande vedette à 18 ans dans le rôle d'une peste qui pousse au désespoir une femme de 40 ans. 20 ans plus tard, Maria, puisque tel est le nom du personnage, se voit proposer de reprendre le rôle de la quarantenaire ...puisque le temps a passé.
Comme parfois, je suis un peu fâché avec l'arithmétique. 18 +20 = 38, et Juliette Binoche, merveilleuse actrice, a dépassé les 50 ans...et cela se voit.
Elle porte pourtant le film sur ses épaules, Kristen Stewart fait mieux que lui donner la réplique dans ce duo d'actrices entre force et fragilité, où l'art et la vie se répondent dans un jeu de miroirs.
C'est un film cérébral, plein de mélancolie, sur la jeunesse disparue, et comme il dure plus de deux heures, je peux comprendre de certaines personnes soient parties avant la fin, ou se soient un peu ennuyées devant l'insistance de la métaphore de ces nuages (le "Maloja Snake") qui passent les montagnes pour descendre en brume dans la plaine.
07:46 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma