07/05/2012
Plus de justice fiscale, en Europe aussi
L'HARMONISATION DE L'ASSIETTE DE L'IMPÔT SUR LES SOCIETES: UN PREMIER PAS VERS PLUS DE JUSTICE FISCALE
Le Parlement européen s'est prononcé, à une très large majorité en faveur d'une assiette commune pour l'impôt des sociétés en Europe. Ce vote qui marque une étape majeure pour une plus grande justice fiscale dans l'Union européenne.
L'harmonisation de l'assiette de l'impôt sur les sociétés marque une étape essentielle pour lutter contre l'évasion et la concurrence fiscales en Europe.
Nous savons que certains Etats jouent sur l'assiette de leur impôt sur les sociétés pour faire baisser de manière plus ou moins cachée leur niveau réel d'imposition. Nous savons aussi que les grandes entreprises utilisent des mécanismes comme celui dit des prix de transferts entre leurs filiales pour concentrer artificiellement leurs bénéfices là où les taux d'imposition effectifs sont les plus faibles. C'est par exemple le cas de la société Amazon qui, alors qu'elle n'emploie que 134 personnes au Luxembourg, y a déclaré en 2010 un chiffre d'affaires de 7,5 milliards d'euros, contre seulement 147 millions de livres au Royaume-Uni où elle compte plus de 2 200 employés.
En harmonisant le contenu de l'assiette de l'impôt sur les sociétés au niveau européen et en introduisant une clé de répartition des résultats nets entre les Etats basée à la fois sur l'emploi, les actifs de la société et le chiffre d'affaires – comme le font d'ailleurs les Etats-Unis –, ces nouvelles règles européennes permettraient de mettre en évidence les Etats qui pratiquent véritablement le dumping fiscal et d'empêcher les formes abusives d'optimisation.
Mais le travail ne s'arrête pas là. Nous devons aussi lutter contre les méfaits de la concurrence fiscale entre Etats membres, dont les citoyens sont les premières victimes. Nous continuerons à poursuivre cet objectif de rapprochement des niveaux d'imposition.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
06/05/2012
je vote et je pars à l'étranger...
Vote à l'ouverture, puis départ en vitesse pour Roissy
Non je ne crains pas la victoire de François Hollande.
Non je ne pars pas à la recherche d'un paradis fiscal.
Je pars pour Washington.
Deux jours au Congrès, débat entre parlementaires européens et américains, sur le thème de la relance concertée, et la création d'emplois, en Europe et aux USA.
Je sens qu'il y avoir un lien et avec le résultat de l'élection présidentielle française, sur l'équilibre croissance / austérité !
Un regret quand même : ne pas pouvoir avoir, avant l'heure, une idée du résultat en consultant lesoir.be ou rtbf.be., et ne pas être en France au moment du résultat.
A la Bastille ?
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05/05/2012
été 2008
Le printemps de Tbilissi
Gérard De Villiers
SAS n° 176
Août 2008 : le président géorgien, Sakachvili, tombant dans le piège d'une provocation russe, se lance dans une tentative de reconquête de la province séparatiste d'Ossétie du Sud.
Les Américains, "chez eux en Géorgie", et qui soutiennent Sakachvili, l'avaient prévenu que cela ne serait que folie, même si un milliard de $, le quart du budget de ce pays pauvre, est consacré à la défense nationale.
La suite est connue : l'armée géorgienne bombarde Tskhinvali, "capitale" ossète, et l'armée russe balaie l'armée géorgienne qui n'a pas d'aviation. Une pression diplomatique intense des Américains auprès des Russes évitent que ceux-ci ne s'emparent de Tbilissi, la capitale géorgienne.
"La guerre éclaire n'avait duré que quatre jours. Débordée par l'aviation russe et ses blindés, la fragile et toute neuve armée géorgienne s'était dissoute, fuyant en désordre".
"Pendant quarante-cinq ans, on avait attendu en vain le déferlement des blindés de l'Armée rouge sur l'Europe, et voilà que cela se produisait dix-huit ans après la fin de l'URSS."
La France exerce la présidence tournante de l'Union européenne. Sans concertation avec ses partenaires européens, refusant la présence de Javier Solana, responsable européen de la politique étrangère et de la politique de sécurité, le président français fonce à Moscou et, véritable nouveau Traité de Munich, reconnait aux Russes leur droit à occuper l'Ossétie du Sud, province officiellement géorgienne.
"La Russie avait atteint un de ses buts : la récupération définitive de l'Ossétie du Sud, tout en laissant le rôle de l'agresseur à la Géorgie". Récupération accompagnée d'une "épuration ethnique" chassant tous les Géorgiens non ossète.
Seule la presse française présente cette agitation comme une victoire de notre remuant président.
L'autoroute reliant l'aéroport au centre ville est baptisé "G.W. Bush" et non "Nicolas Sarkozy", allez savoir pourquoi ?
Gérard De Villiers, pourquoi classé bien à droite, ne mentionne même pas le rôle de l'agité président. Injustice ? Il parle seulement de l'Europe, "hésitant entre s'aplatir et se coucher". Celui qui exerçait la présidence tournante de l'Union européenne s'est couché et aplati devant les Russes.
Il est question également dans ce roman de l'Azerbaïdjan, pays voisin de la Géorgie, où je me trouvais il y a peu, et où l'Eurovision est prévu à la fin du mois, "minuscule mais richissime république". "Ivres de dollars, les Azéris investissaient comme des fous dans toute la région". Avec un système bancaire "totalement opaque". "Aucune banque étrangère indépendante. Toutes les banques du pays étaient tenues par la famille du président". Cela permet "le blanchiment d'argent, source de financement du trafic d'armes par le terrorisme".
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04/05/2012
terre ferme
Terraferma
"Prix spécial du Jury" de la "Mostra" de Venise
D'Emanuele Crialese
Avec Donatella Finacchiaro
Voilà un film sur un sujet de société qui est d'actualité.
La question est simple, et la réponse impossible, pas seulement pour le vieux pêcheur et son petit-fils, dans cette petite île au sud de la Sicile, qui pourrait être Lampedusa : faut-il lancer une bouée, et secourir ces immigrés clandestins en train de se noyer, conformément au code ancestral de gens de mer, ou leur taper sur les doigts au risque de leur noyade, comme l'exige la Loi, qui punit ceux qui aident les clandestins ?
Le grand-père se voit confisquer son bateau. En France il risquerait cinq années de prison...
Tout le monde connaît la réponse de l'extrême droite, et de la droite qui court derrière : à la mer !
Réponse moins évidente, pour la conscience, quand on se trouve sur le bateau, directement au contact, et qu'il reste un peu d'humanité.
La force de ce film est qu'il n'est démonstratif que pour montrer que la réalité est complexe, les choix difficiles face au désordre mondial qui provoque les émigrations.
Un film sans concession mais sans stéréotypes. L'inverse du manichéisme de certain(e)s.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
03/05/2012
Arménie, Géorgie, Azerbaïdjan
Caucase du Sud, la nouvelle guerre froide
Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie
Gaïdz Minassian
Editions "autrement", collection "frontières"
"Autrement", un éditeur indispensable pour avoir une meilleure vision des enjeux géostratégiques.
Ce volume est consacré à l'espace entre la Mer Noire et la Mer Caspienne, au carrefour entre l'Europe et l'Asie centrale, entre les Empires russe, ottoman et perse, avec des empreintes romaines, parthes, arabes, mongoles, byzantines.
Aujourd'hui, couloir de passage du pétrole et du gaz.
Les conflits y sont nombreux. Pour l'instant "gelés", comme il se doit dans une guerre "froide". Haut-Karabagh, Ossétie, Abkhazie...et autres !
Les régimes peu démocratiques jouent sur la corde nationaliste pour assoir leur pouvoir. "En l'absence de perspective de paix, les régimes se replient dans l'autoritarisme et la course aux armements". "Les indicateurs de tension diplomatique sont au rouge". "La région détient la densité la plus élevée de conflits réels et potentiels au monde". "La croissance à deux chiffres est la seule garantie effective de paix régionale".
Absence d'unité politique, de langue, de religion. "L'absence de circulation est frappante, les échanges culturels économiques et financiers restent bloqués, les interconnexions stratégiques sont inexistantes."
Alors que jusqu'à leur indépendance, 90% des relations économiques étaient tournées vers l'URSS, l'Union européenne est devenue le principal client des trois Etats, qui rêvent d'une intégration dans l'Union, qui leur propose un "partenariat".
"Labyrinthe de l'Histoire", le Caucase du Sud, deviendra-t-il le "laboratoire" de la future "Grande Europe, libre, démocratique et en paix qui s'étendrait de l'Atlantique au Caucase ?"
L'auteur analyse également chacun des trois pays : "la Géorgie profite de son littoral, l'Arménie compte sur sa diaspora, l'Azerbaïdjan sur son pétrole".
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