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03/04/2012

François Hollande gentil ?

La force du gentil

 

Marie-Eve Malouines

 

Editions JC Lattès

 

 

Marie-Eve Malouines est chef du service politique de "France Info". Elle pose deux questions : "François Hollande est-il un vrai gentil ?", "Son image est-elle un atout ou une faiblesse ?"

"Le pouvoir peut-il s'accomplir autrement que par l'affrontement ? Incongrue, bienvenue ou mal fichue, l'équation dépasse le seul terrain politique. Cette audace constitue à la fois la faiblesse, et la force de François Hollande".

 

"Il fait des morts par inadvertance"

"Il prend tout, il ne donne rien"

"François n'exige aucune fidélité, et en parallèle, il n'a jamais été fidèle"

"Il vaut mieux être dans le pouvoir réel que dans le pouvoir affiché" ; "François Hollande s'est toujours tenu dans l'ombre, mais tout près du puissant" ;"Au Parti Socialiste, pour survivre, il faut un protecteur. Pour ne pas se faire marcher sur les pieds, il faut un parrain"

"Dans le combat politique, la victoire ne repose pas uniquement sur ses forces, elle dépend également de la division de l'adversaire"

"Pour gagner un combat électoral, ou une investiture, il faut créer les conditions de sa propre légitimité."

"Cet admirateur de Jean Jaurès préfère le rassemblement et la synthèse aux  scissions"

"Il ne dénigre jamais autrui" ; "Il ne se met jamais publiquement en colère. Son ton est toujours maîtrisé"

"François Hollande est un robin des bois fiscaliste"

"Son ambition ne réside pas dans le fait de gagner le pouvoir, mais de le pratiquer" ; "J'ai d'autant plus envie d'exercer le pouvoir que je le connais" (FH)

"Il ambitionne de rompre avec la tradition selon laquelle la gauche ne reste jamais plus d'une seule mandature aux manettes de l'Etat"

"Il est le seul homme politique qui n'ait pas besoin d'une psychanalyse"

"François a la goût du secret, c'est la qualité des hommes d'Etat"

"Dans le passage du "nous" au "je" réside la grande révolution intérieure de François Hollande"

"Il se décrit comme porteur de certaines valeurs spirituelles, de ce qu'une religion peut "donner de mieux" : "une générosité, le sens de l'autre, le souci du partage et peut-être aussi une conscience plus aigüe du bien et du mal" ; "François Hollande a décidé qu'il ne convenait pas d'espérer un ailleurs meilleur, mais qu'il s'agissait au contraire de s'appliquer, dès à présent, à construire un bonheur partagé"

"L'engagement est un instrument permettant de dépasser la contrainte inéluctable de la mort"

 

"Ce n'est pas la largeur d'épaule qui fait la souveraineté, c'est l'intelligence" (Sophocle)

 

"François Hollande est persuadé que le pays a besoin de réconciliation, de rassemblement et d'apaisement"

"François Hollande serait donc "trop gentil", mais il n'a jamais été affublé de l'imperfection qui va de pair avec ce défaut, à savoir l'inconstance"

 

02/04/2012

Jacques Delors pour une renaissance de l'Union européenne

L'ancien président de la Commission européenne Jacques Delors a apporté son soutien à l'appel "Pour une alternative socialiste européenne", lancé par les sociaux-démocrates européens, pour sortir de la crise.

 

Jacques Delors était invité au Parlement européen, à débattre des solutions à la crise en Europe, en présence également du ministre belge, Paul Magnette, chargé des entreprises publiques, de la politique scientifique et de la coopération au développement.

 

"Je soutiens sans réserve l'appel des camarades sociaux-démocrates pour un renouveau de l'Europe", a lancé d'emblée Jacques Delors.

 

"Les signataires de l'appel ont emprunté un chemin qui doit nous donner plein d'espoir pour une renaissance de l'Europe", a-t-il ajouté.

 

"Cette initiative a pour but de faire avancer une approche commune de la gauche européenne face à la crise", a expliqué Harlem Désir, à l'origine de cet appel.

 

"Les gouvernements conservateurs ont échoué pour répondre à la crise financière, sociale et démocratique mais il reste aux socialistes à affirmer leur capacité à relancer ensemble le projet européen", a-t-il ajouté.

 

"Nous voulons montrer que l'Europe n'est pas bloquée mais qu'elle est sur le point de rebondir grâce aux propositions progressistes", a conclu Harlem Désir.

 

Pour sortir de la crise, "nous avons besoin de plus d'Europe et pas moins d'Europe", a renchéri Hannes Swoboda, nouveau Président du groupe socialiste européen. Il a par ailleurs dénoncé "la tentation très forte des gouvernements conservateurs à vouloir renationaliser les politiques communes", ce qui "porterait un coup d'arrêt à 60 ans d'intégration européenne".

 

"Avec l’arrivée au pouvoir de la droite en Europe à partir de 2004, nous sommes entrés dans une période d’abandon de l’Europe", a regretté Paul Magnette.

 

Paul Magnette a appelé la gauche européenne "à politiser l’Europe afin de combattre les technocrates et les populistes qui se renforcent l’un l’autre".

 

"La gauche doit renouer avec une ambition fédérale tout en assumant la subsidiarité. L’Europe fixe le cap, pas les moyens !" a souligné le socialiste belge.

 

Jacques Delors est par la suite longuement revenu sur les causes de la crise en Europe. Il a vivement critiqué le traité de stabilité budgétaire. Il l'a qualifié "d'usine à gaz qui n'apportera pas de progrès car il est trop compliqué à mettre en œuvre". "Il lui manque un volet essentiel celui de la croissance" a regretté Jacques Delors.

 

Pour en savoir plus sur l'Appel Pour une alternative socialiste européenne: http://europeansocialistalternative.blogspot.com/

 

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

31/03/2012

grand prix de littérature policière

Adieu Jérusalem

 

Alexandra Schwartzbrod

 

Grand prix de littérature policière 2010

 

Livre de poche n°32432

 

 

Une explosion dans une usine secrète qui prépare la guerre bactériologique.

Un pèlerinage à La Mecque, moment et endroit propices à toutes les épidémies.

Le retour de la peste noire.

Les Arabes qui accusent les Juifs d'avoir empoisonné les puits de la grande mosquée, malgré les huit cent caméras de surveillance. Contre toute évidence, puisque cette bactérie ne se transmet pas par l'eau.

Le gouvernement israélien qui profite de l'agitation des arabes israéliens pour décider de leur expulsion, afin de faire d'Israël, enfin, de son point de vue,  un Etat juif. "Israël est une démocratie ethnique". "Israël est d'abord l'Etat des Juifs du monde entier".

Sans parler de ceux qui veulent "la création d'un Etat juif en Judée et en Samarie. Un Etat qui bannirait les laïcs et les Arabes"

"Il y a forcément un moment où l'humiliation rend fou"

 

Le gouvernement américain va-t-il poursuivre son soutien inconditionnel à Israël ?

Comment vont réagir les riches Etats pétroliers arabes, détenteur de milliards de la dette souveraine américaine, et des centaines de milliards dans les entreprises stratégiques des USA et d'Europe ?

 

Alexandra Schwartzbrod est journaliste.  Son style est vivant et accrocheur, comme celui des journalistes de talent.

Elle a été longtemps la correspondante de Libération à Jérusalem, et nous fait partager sa connaissance du dossier.

 

 

"La violence des nouveaux immigrants juifs. Pour la plupart démunis et paumés, ces hommes faisaient passer l'humiliation de leurs échecs en cognant leurs femmes, voire leurs enfants, syndrome classique."

 

"Depuis que les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza étaient enfermés à double tour de l'autre côté de leur mur, les autorités israéliennes s'étaient forgé un nouvel ennemi : l'Arabe de l'"intérieur".

 

"La communauté ultra-orthodoxe, qui constituait désormais la population la plus importante de Jérusalem, avait été mise à genoux par la politique ultralibérale menée par le derniers gouvernements. En réduisant au minimum les allocations familiales, les autorités leur avaient supprimé leur unique source de revenus."

 

"Les jeunes l'ennuyaient, les vieux le déprimaient. Plus personne ne le surprenait. C'était peut-être ça, la vieillesse"

 

 "La planète a été créée par une bactérie et elle mourra par une bactérie"

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

30/03/2012

14 juillet 1789

Les adieux à la reine

 

De Benoît Jacquot

 

Avec Lea Seydoux, Diane Kruger, Virginie Le Doyen, Xavier Beauvois

 

 

L'action se déroule sur trois jours, autour du 14 juillet 1789.

La reine pense d'abord à ses colifichets. Nous la voyons avec la fameuse modiste, madame Bertin. Mais nous ne la voyons pas en train de dépenser des fortunes au jeu, ou pour ses favorites.

La reine sent le sol bouger sous ses pieds. Comme les frères du roi, elle veut fuir et revenir en force, avec des régiments étrangers,  pour balayer l'émeute qui gronde.

Presque deux ans plus tard, en juin, elle parviendra à décider le roi à partir. Comme tout le monde le sait,  ils se feront lamentablement arrêter à Varennes, et la royauté n'y survivra pas.

La Cour, à Versailles, avait-elle vraiment conscience, comme le montre le film,  que leur monde était en train de basculer ? L'abolition des privilèges aristocratiques devra attendre le 4 août. Et de nombreux aristocrates prendront, à ce moment là, le chemin de l'exil.

 

Diane Kruger est une reine egocentrique, mais pas vraiment frivole, avec un petit accent,  pour nous rappeler que l'"Autrichienne" était une étrangère.

 

Si la reine est le personnage central du film, tout est vu à travers les yeux de sa lectrice, rôle jouer de façon éclatante par Léa Seydoux, qui vient d'une famille passionnée de cinéma (Gaumont), mais qui est incontestablement loin de se contenter d'être la petite fille de Mr Seydoux. 

 

Les trois actrices sont convaincantes, et Xavier Beauvois tout à fait surprenant en Louis XVI, non pas hésitant, comme le décrivent les historiens, mais conscient des devoirs de sa charge mais très mal entouré, en particulier par ses frères et son épouse qui considèrent qu'il suffirait de réprimer.

 

Benoît Jacquot a commencé comme assistant sur le tournage d'Angélique. Il maîtrise parfaitement les films en costumes, et nous livre un film intéressant.

 

08:30 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

29/03/2012

monopoles et subventions

Le Roi prédateur

 

Main basse sur le Maroc

 

Catherine Graciet et Eric Laurent

 

Editions du Seuil

 

 

Les auteurs partent d'un constat : la fortune de Mohammed VI a doublé en cinq ans, et il se situe dorénavant à la septième place du classement de "Forbes", avec 2,5 milliards de $. Dans un pays qui se trouve au 126e rang de l'"Indice de développement humain" et où "les disparités entre riches et pauvres n'ont cessé de se creuser".

 

"Mohammed VI a pris le contrôle de l'économie du Maroc dans l'arbitraire le plus absolu. Une stratégie d'accaparement marquée par la corruption effrénée de ses proches."

"Le roi est désormais le premier banquier, assureur, exportateur, agriculteur de son pays".

"La détention d'un pouvoir absolu lui permet de réduire à néant toute concurrence".

"L'absolutisme de Mohammed VI s'exerce essentiellement dans le domaine de l'économie."

"Les entreprises publiques les plus juteuses tombent dans son escarcelle"

"Le secteur subventionné vise à puiser dans le budget de l'Etat pour financer les entreprises royales"

 

"Les entreprises royales sont en situation de quasi-monopole tout en bénéficiant de subventions massives, dans des secteurs où la capacité à générer des profits n'est pas entravée par la concurrence".

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)