30/01/2012
Enfin une présidence progressiste... en Europe
LA PRESIDENCE DANOISE DU CONSEIL DE L'UE POUR UNE EUROPE PLUS ACTIVE, PLUS JUSTE ET PLUS DEMOCRATIQUE
Le Danemark a pris, le 1er janvier, la présidence du Conseil de l'UE pour les prochains mois. Le Premier ministre danois, Madame Helle Thorning-Schmidt, a déclaré, devant le Parlement européen, que l'UE devait se concentrer davantage sur les questions de solidarité, de participation, et d'inclusion. Justice, soins de santé, opportunités nouvelles, sont autant d'éléments clé pour regagner, à l'avenir, la confiance des Européens. En se référant à la crise économique actuelle, le Premier ministre danois, social-démocrate, a insisté sur le fait que le modèle social européen devait être la référence et que des mesures d'austérité seules ne suffisaient pas.
Nous devons engager un nouveau débat sur l'Europe. Le seul moyen d'avancer c'est une réponse Européenne commune et la "méthode communautaire".
Nous devons certes faire des économies, mais pas aux dépens des plus démunis. Nous devons défendre le modèle social européen. Si nous nous en écartons, nous mettrons l'Europe en danger et entamerons peu à peu les droits des citoyens et la démocratie, comme nous pouvons le constater aujourd'hui dans de nombreux pays Européens, comme en Roumanie dernièrement.
Les priorités de la présidence danoise sont les bonnes. Nous devons faire en sorte de combiner le travail et le développement durable, un développement "vert", dans le futur. Croissance, emplois et efficacité respectueux de l'environnement doivent être nos règles de conduite.
Nous devons redevenir fiers de l'Europe.
08:02 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
28/01/2012
A la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis
Ciudad Juarez
Gérard De Villiers
SAS n°190
Ciudad Juarez, capitale de l’Etat mexicain du Chihuaha. Un centre névralgique du trafic de drogue entre le Mexique et les Etats-Unis.
"Ciudad Juarez incarne l'enfer de la violence, sous le regard ambigu des forces publiques", titrait Le Monde, dimanche dernier, dans un dossier de trois pages de son supplément de géopolitique.
Cette importance stratégique dans le trafic mondial de drogue comporte quelques inconvénients : une guerre sans pitié entre gangs pour contrôler le marché, qui donne à la ville un sinistre record de morts violentes (presque 5.000 par an). « L’atmosphère de terreur qui règne sur la ville décourage les gens de sortir ».
Pourquoi la drogue passe particulièrement par Ciudad Juarez ? Parce que les entreprises américaines ont mis en place le système des « maquiladoras », ces entreprises d’assemblage, à la main d’œuvre essentiellement féminine, beaucoup moins chère qu’aux Etats-Unis. Cela implique une noria de camions impossible à contrôler. Les spécialistes estiment que 200 tonnes de drogue passent chaque année aux Etats-Unis par Ciudad Juarez. Les trafiquants règnent, par la même occasion, sur le passage des clandestins qui, éventuellement payent leur passage contre leur implication dans le trafic de drogue.
Bien entendu, les milliards de profit du trafic permettent de payer bien des hommes de main, « prêts à devenir sicario (tueurs) pour très peu d’argent. C’était leur seul espoir : analphabètes, sans formation, ils n’avaient aucune chance dans la vie ». Mais également des policiers, à commencer par les policiers locaux. Mais il semblerait que quelque policier américain de la DEA (l’Agence anti-drogue américaine) ne soient pas au dessus de tout soupçon. Là non plus De Villers n’invente rien.
De tout cela il résulte une impunité totale et une absence de valeur de la vie, dont les femmes sont souvent victimes : 713 femmes assassinées en six ans !
Le roman fait une petite incursion à Ciudad del Este, capitale de la « région des trois frontières », entre l’Argentine, le Brésil et le Paraguay, « zone franche », dans tous les sens du terme, effectivement connue par les géopoliticiens comme étant la zone de tous les trafics, en particulier comme un point de rencontre entre les trafiquants de drogue et les terroristes, en particulier islamistes.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
27/01/2012
Honte ?
Shame
De Steve Mc Queen
Avec Michaël Fassbender, Carey Mulligan, Nicole Beharie
En ce moment, dans les salles de cinéma, Michaël Fassbender est à la fois le Dr Jung, le Rochester de Jane Eyre et ce personnage complexe, "mâle dans sa peau", qui lui a valu le prix du meilleur acteur à la fois à la Mostra de Venise et au "British Film Award".
Cette multiplicité montre l'étendue de son talent.
"Addiction sexuelle" ? Ses ordinateurs, y compris au bureau, sont plein de sites pornographiques, ses placards pleins de revues du même genre. Mais il n'agresse pas les femmes. Il ne les drague même pas. Incapable de jouer le jeu de la séduction, même avec la jolie et charmante Nicole Beharie. Eventuellement, il les paie. Sa sexualité est essentiellement masturbatoire. Honteuse ? C'est le titre du film.
Est-ce mieux ou pire que son chef et copain qui drague toutes les serveuses ?
Lui a un problème de communication.
Au début du film son regard croise, dans le métro, celui d'une jeune femme. La caméra nous montre, en gros plan, sa bague de fiançailles. Une complicité semble pourtant naître. Il la suit. Elle disparait.
A la fin du film, même rencontre. Il reste sagement assis. Il est guéri... Happy end ?
J'avoue être un peu agacé par ces films, ou ces romans, qui montrent des scènes sexuellement explicites, impudiques et crues, tout en faisant la morale. J'y vois beaucoup de racolage et d'hypocrisie.
Au delà de cette dérive moralisatrice, j'ai aimé ce personnage d'homme d'aujourd'hui, perdu dans la grande ville, incapable d'affection, à commencer pour lui même, ou sa sœur (craquante Carey Cullingan), à qui il reproche d'avoir couché avec un homme marié, crime suprême aux Etats-Unis. Solitudes impossibles à partager.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
26/01/2012
drogues : un problème géopolitique
Géopolitique des drogues
Alain Labrousse
"Que sais-je ?" n°3693
Le constat est accablant : le chiffre d'affaires des trafics de drogues se situent dans une fourchette entre 400 et 600 milliards de dollars par an, et alimente corruption et violences. Les politiques de lutte contre la drogue, menées depuis un demi-siècle sous impulsion américaine, sont un échec complet, avec "des effets pervers plus graves que le mal qu'elles prétendent combattre".
Pour une raison simple : la priorité est donnée à la répression et non à la prévention. On joue sur l'offre des pays pauvres, jamais sur la demande, des pays riches, en croissance constante.
Quand les USA installent sept bases militaires en Colombie, la lutte contre la drogue n'est-elle pas un prétexte ? "Les Etats-Unis sont la seule grande puissance à utiliser systématiquement la guerre à la drogue, arme diplomatique pour déstabiliser ou discréditer ses adversaires politiques, comme outil de leur interventionnisme".
Dans beaucoup de pays la lutte contre la drogue est l'occasion d'une intervention croissante des militaires dans la sécurité intérieure, et d'une augmentation substantielle des budgets de la "défense".
Lors de la guerre "froide", les Etats-Unis savaient se montrer tolérants à l'égard des mafias de la drogue qui les aidaient à lutter contre le communisme, en Amérique latine (les "contras"), comme en Sicile et à Marseille ("French connection"). Encore aujourd'hui, "nombre de seigneurs de la guerre sur lesquels s'appuient les Américains pour combattre les talibans sont liés au trafic de drogue".
Amérique latine, Afghanistan, Birmanie, Turquie, Alain Labrousse décortique la situation dans les pays producteurs, pauvres qui exportent ensuite vers les pays consommateurs, riches. C'est au franchissement des frontières des pays consommateurs que l'escalade des profits est la plus importantes (1.200%), du fait de la prohibition.
"Il est vain de tabler, dans un proche avenir, sur une modification de la législation internationale des drogues. Les Etats-Unis ont menacé officiellement de suspendre leur financement à l'UNODC si l'organisation mentionnait de façon positive les politiques de "réduction des risques".
"La France ne s'est jamais préoccupée de savoir comment le Pakistan lui réglait les importantes commandes d'armement". "La Banque mondiale et le FMI ne se sont jamais intéressés à l'origine des devises qui permettaient à certains pays de payer leur dette extérieure".
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
25/01/2012
un président à la solde du business
Business i$ Business
Lindingre & Julien / cdm
Editions Drugstore, avec Rue 89
Un fabriquant d'armes qui possède journaux, magazines, radios, télés, et qui tire les ficelles des marionnettes que sont le président de la République, les ministres, les journalistes.
Un président caricatural qui séduit une journaliste, l'abandonne, avant de séduire une chanteuse de variétés.
Une politique étrangère conditionnée par les exportations des amis industriels du président, oublieuse des droits de l'Homme.
Une politique africaine néocoloniale.
Une politique industrielle électoraliste.
Un spécialiste, de gauche, ayant construit sa célébrité dans l'humanitaire, qui accepte de devenir ministre d'un gouvernement de droite, tandis que son épouse est nommée responsable d'une télévision publique.
Un professionnel de la pub qui sert d'intermédiaire.
Un humoriste de gauche nommé responsable d'une radio du service public, pour mieux le museler.
Des "services rendus" entre gens du même monde.
Des charters de journalistes pour suivre le président.
Des journalistes pour "cirer les pompes".
Un philosophe médiatique qui a besoin de financement pour son prochain "film concept".
Une méga fête sur le superbe yacht d'un ami riche, avec toutes les vedettes du showbiz, parfois plus d'hier que de demain.
Quelle imagination !
Et Vive la France...
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, politique