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18/02/2012

coeur de pierre

Corruption

 

C.J. Sansom

 

Editions de Noyelles et "Pocket"

 

 

1545 : Angleterre

 

Pour celles et ceux qui ont vu à la télévision la dernière saison des "Tudor", nous sommes dans les derniers épisodes. Henri VIII a passé une alliance avec Charles Quint pour attaquer François Ier. Il assiège Boulogne, qui va finir par tomber. Son armée ravage la campagne entre Calais et Boulogne. Mais Charles Quint signe une paix séparée avec la France qui peut alors concentrer ses forces contre l'Angleterre. La flotte française menace Portsmouth. La guerre est ruineuse. Henri est obligé de vendre une grande partie des terres monastiques prises à l'Eglise dans les années 1530 (voir ma note sur "Dissolution" du même auteur). La mobilisation est générale. La monnaie est dévaluée.

L'armée française ne parvient pas à envahir l'Angleterre, et les troupes anglaises ne maîtrisent pas la situation autour de Boulogne. Le traité de paix entre l'Angleterre et la France est signé en 1546, et Henri VIII meurt six mois plus tard.

Boulogne fut rendu à la France en 1550, et Calais, dernière possession anglaise en France, en 1558.

 

Matthew Shardlake, l'avocat bossu de "Dissolution", "Sang royal", etc. est chargé par la Reine (l'avisée Catherine Parr) d'enquêter sur un étrange suicide. Il profite de son déplacement dans le sud du pays pour enquêter également, comme d'habitude au péril de sa vie, sur une autre affaire qui met en cause de puissants personnages.

Les mêmes magistrats corrompus sont en cause (d'où le titre du livre, dont la traduction du titre anglais est "Cœur de pierre").

Explications dans les cent dernières des sept cent pages de ce roman qui nous plonge dans les affres de la guerre et de la noirceur de certaines âmes prétendument nobles.

 

 

"C'est une mauvaise idée de faire des lois trop impopulaires pour être respectées"

 

"Y a que le travail des pauvres qui est bon marché"

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

17/02/2012

ruiner les autres

Margin Call

 

Prix des critiques New-York

 

De J.C. Chandor

 

Avec Kevin Spacey, Jeremy Irons, Demi Moore

 

 

Le cinéma américain ne manque pas de capacités à critiquer le système capitaliste américain, surtout quand il est en crise.

 

L'histoire est édifiante : dans une société financière, un cadre intermédiaire est viré après plusieurs années de bons et loyaux services. Rien à lui reprocher : il faut faire place nette pour augmenter la motivation des jeunes aux dents longues qui rêvent d'ascension. Avant de partir il conseille à un de ses jeunes collègues de vérifier les paramètres de l'entreprise, qui va "dans le mur", plombée par trop de placements "toxiques". Impossible de ne pas penser à la crise des "subprimes".

La décision de la direction est claire : ramasser le maximum d'argent en vendant à des clients qui seront ruinés par la perte de valeur des placements ainsi bradés. Les employés sont, bien entendu, financièrement intéressés au succès de cette tromperie, qui n'est même pas une escroquerie illégale, simplement la loi du marché.  

 

Le film nous montre cette caricature de la société américaine où la préoccupation essentielle est de gagner le maximum d'argent. Seule la mort d'une petite chienne peut distraire, un instant,  de cette obsession. Un monde dans lequel il est si facile de gagner, et de dépenser, plusieurs millions de $.

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

16/02/2012

monstruopole

Mexico

 

Antonine Ribardière et Bernanrd Tallet

 

Editions "Autrement", collection "Atlas"

 

 

 

Dans l'excellente collection "Atlas" des éditions "Autrement" ce petit livre consacré à la deuxième ville du monde, derrière Tokyo, "macrocéphalie" du Mexique, la "monstruopole" de 20 millions d'habitants de Mexico, vers laquelle je dois m'envoler à la fin de la semaine.

 

Ville d'immenses fortunes et de grandes misères, donc de villas luxueuses et d'enfants des rues,  et d'"autoconstruction" sur des "aires protégées non respectées",  en attendant que le clientélisme électoral légalise ces constructions sauvages d'"une population qui n'a pas d'autres moyens que l'illégalité pour accéder au marché immobilier".

Une ségrégation sociale et spatiale exacerbée,  qui se creuse encore, et  qui débouche sur une obsession sécuritaire justifiée.

"Il existe une inégalité incroyable dans la répartition de la richesse et dans l'accès à la culture".

 

"Les interventions publiques manquent de coordination et illustrent une des faiblesses des modes de gouvernance"

 

Comme toujours dans cette collection, plein de photos, de schémas, de cartes et de plans.

 

Avec quelques citations historiques : "Nous restâmes saisis d'admiration" (1568) ; "L'entrée de Mexico n'est que celle d'un bouge" (1858) : une "civilisation" supérieure à l'autre ?

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyages

15/02/2012

la première adaptation BD du Grand Meaulnes

Le grand Meaulnes

De Bernard Capo d’après le roman d’Alain-Fournier

Editions Casterman

 

 

Un roman de sortie de l’adolescence, quand l’esprit d’enfance reste présent,  largement autobiographique. Un roman d’amours, largement platoniques,  impossibles,  comme s’ils l’étaient par définition. « Un homme qui a fait un bond dans le paradis, comment pourrait-il s’accommoder ensuite de la vie de tout le monde ? »

Un roman ancré dans le Berry de l’auteur, juste avant la première guerre mondiale. Un monde aujourd’hui largement disparu, même dans le Berry !

Le seul roman d’un homme jeune, ami de Péguy et tué à la guerre, dont il demeure la nostalgie des temps anciens, et l’universalité des sentiments et des émotions.

Un peu déçu d’avoir manqué de peu le prix Goncourt, Alain-Fournier déclara : « Je voudrais que Le grand Meaulnes fût lu ». Aucun doute que cette adaptation va y contribuer.

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

14/02/2012

Roland Huguet raconte son itinéraire

La passion Pas-de-Calais

 

Roland Huguet

 

Editions "Les échos du Pas-de-Calais

 

 

Roland Huguet est probablement un des hommes les plus connus et les plus populaires du Pas-de-Calais, dans son département, et ses presque mille communes,  totalement inconnu du grand public ailleurs.

Il n'a jamais cherché à jouer aucun rôle au sein de l'appareil du PS, mais son rôle dans le département, dont il a présidé le Conseil "général", pendant plus de vingt ans,  a été marquant.

 

Je le considère comme un modèle politique dans ces temps de cynisme. Je partage sa méfiance pour "les dogmes et les fastes".  Je reconnais que je ne suis pas objectif quand je parle de Roland Huguet. Je lui suis trop redevable, comme tant d'autres. Il m'a fait venir dans le Pas-de-Calais. Chez les "Chtis" je n'ai pas pleuré en arrivant. Pendant dix-sept ans j'ai été le correspondant du Conseil général, et donc de Roland Huguet,  auprès des institutions européennes. Dans ce livre de témoignages, il dit regretter un peu d'avoir tardé à quitter ses fonctions. Pour moi, égoïstement, je regrette qu'il les ait laissées trop tôt !

 

Livre de témoignages, livre d'anecdotes. Sa "vérité se niche entre les lignes des anecdotes". En fin de livre,  il annonce qu'il racontera celles liées à Bruxelles sous forme de roman. Que j'attends avec impatience.

 

Une vie "d'honnête homme", "grand sensible", pédagogue dans l'âme, à qui, très jeune, des responsabilités électives ont été confiées. "Des tonnes de dossiers, d'interminables réunions, six mandats de maire". Une "fibre internationaliste" qui l'a mené au Comité des Régions d'Europe pendant dix ans.

 

Sans fausse modestie, j'avoue avoir été touché par la dédicace faite à son "excellent collaborateur, militant et ami". Grand sensible ?

08:00 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique