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06/11/2011

Superbe tango

Tanguera

Théâtre du Chatelet

 

Une « tanguera », c’est une danseuse de Tango.

Compréhensible,  malgré l’absence de parole, comme dans le cinéma muet, ce spectacle,  de 30 danseuses et danseurs,  nous raconte l’histoire d’une petite française débarquée à Buenos Aires,  pour connaître une vie plus douce, sur fond de lutte de classes entre les « casquettes » et les « chapeaux ».

Difficile de ne pas être pris par cette musique faite de passion, de sensualité, et de violence à peine contenues.

A noter particulièrement la prestation de Maria Nieves, 73 ans qui déclare justement : « nul besoin d’acrobaties. Il suffit de suivre les battements de son cœur. » Le chorégraphe aurait peut-être du s’inspirer un peu plus de ces fortes paroles pour proposer un tango moins spectaculaire, plus proche de celui que j’ai vu danser, par les Argentins, le dimanche après-midi, dans un dancing populaire. Mais il ne faut pas bouder son plaisir, car le spectacle est superbe.

Après 18 mois de succès à Buenos Aires, Tanguera  est en tournée en Europe.

 

 

08:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : spectacle

05/11/2011

Afrique du Sud, 1952

Justice dans un paysage de rêve

 

Malla Nunn

 

Editions des deux terres

 

 

Traduction du titre original : "Un bel endroit pour mourir".

Septembre 1952, dans une petite bourgade rurale d'Afrique du Sud. "Une époque où le terme "immoralité" était appliqué aux rapports sexuels interraciaux et non à la multitude de lois qui privaient tant de gens de leur liberté".

 

Un policier débarque de la capitale pour enquêter sur la mort du chef de la police locale.

Très rapidement, il est dessaisi de l'affaire au profit de la police politique. Pour le pouvoir en place,  qui vient d'instaurer l'apartheid,  le coupable ne peut être que noir et communiste. Dans "La pâle figure" les coupables ne pouvaient être que juifs, puisque cela servait la propagande du pouvoir.

"Huit ans après les plages de Normandie et les ruines de Berlin, on parlait encore d'esprit afrikaner et de pureté de la race dans les plaines africaines"

Pour régenter les rapports entre les êtres humains, le pouvoir s'appuie sur la Bible de l'Eglise hollandaise réformée. Mais est-il possible de réglementer l'Amour, et même les attirances sexuelles ?

Bien qu'écarté, l'inspecteur Emmanuel Cooper reste et se plonge dans "les secrets et les mensonges de la petite ville".

 

 

"Le métier d'inspecteur était l'un des rares à ne pas être soumis à la loi interdisant le contact entre les races."

 

"Les Boers authentiques n'avaient pas besoin de faire preuve de bon goût : Dieu était à leur côté"

 

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

04/11/2011

Les ides de Mars

Les marches du pouvoir

De et avec George Clooney

Avec Ryan Gosling, Philip Seymour Hoffman, Evan Rachel Wood

 

Titre original : “les ides de Mars”. Pour celles et ceux qui auraient oublié :

1)   les « ides », ce sont les périodes de pleine lune ;

2)   c’est au cours des ides de Mars (44 avant JC) que César a été assassiné, à la suite d’un complot.

César, il ne l’est pas encore, ce gouverneur candidat à la primaire démocrate, incarné par Clooney (who else ?). Il s’est fixé des limites morales à ne pas dépasser pour devenir Président, mais pour gagner, face aux réalités, les limites sont toujours reculées. La politique serait donc faite d’arrangements, de compromis qui frisent la compromission, mais aussi de manipulations tordues.

Nous vivons de l’intérieur une campagne électorale,  assez crédible, soutenue par des jeunes plein d’enthousiasme, d’idéal, et d’ambition, au risque des désillusions.

Les acteurs sont excellents, le rythme est nerveux, les dialogues sont vifs. Au total un film intelligent sur la nature humaine dont la quête du pouvoir, politique ou autre, n’est qu’un des aspects.

08:01 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, politique

03/11/2011

USA années 60 en noir et blanc

Diane Arbus

Jeu de paume (jardins des tuileries, place de la concorde)

Jusqu’au 5 février

 

Des portraits, en noir et blancs, d’Américains « ordinaires », dans les années 60.

Diane Arbus s’est suicidée au début des années 70. Ses photos montrent une vision pessimiste du monde.

Pas de recherche artistique, mais du « brut » qui ne peut laisser indifférent.

Comme souvent dans les expositions à Paris : trop de monde pour profiter des œuvres exposées, d’autant qu’il ne s’agit pas de grand format.

 

12:30 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo

02/11/2011

Munch à Beaubourg

Ouvert jusqu'à 22 heures, vente des billets jusqu'à 20 heures : j'y suis allé le soir pour éviter la file d'attente
Mais il y avait encore du monde pour se mouvoir dans les 12 salles où les oeuvres sont regroupées par thèmes.
Il n'y a pas le célèbre "cri", mais un "baiser" tout aussi tourmenté.
Certaines oeuvres sont assez XIX e, comme "les ouvriers dans la neige", d'autres sont annonciatrices du XXe, comme la série "troubles de la vision".
La série "la femme qui pleure" montre des variations à partir d'une photographie.
Les nombreux autoportraits ne sont pas les moins intéressants. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec Van Gogh.
L'occasion de faire un tour pour revoir les expositions permanentes aux étages en dessous, et de profiter de la superbe vue de Paris.

12:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo