17/01/2012
après la primaire socialiste
Les meilleurs ennemis
L'histoire secrète de la primaire socialiste
Hélène Fontanaud et Sophie Landrin
Editions Fayard
L'une est journaliste aux "Inrockuptibles", l'autre au Monde. Elles nous font revivre la primaire socialiste. Histoire secrète ? Pas de grandes révélations ! La confirmation que mon ami Harlem Désir a parfaitement joué son rôle équilibré de Premier secrétaire par intérim. Meilleurs ennemis ? Avec en couverture Martine Aubry et François Hollande. "Les enfants jumeaux de Lionel Jospin". Tout le monde sait qu'ils ne passent pas leurs vacances ensemble. "Ils ont construit leur affrontement sur le choc de leurs caractères". Les petites phrases méchantes de Martine ne sont pas complètement oubliées. Mais l'intérêt bien compris de Martine n'est-il pas que François soit élu ? Et, "les tréfonds du parti veulent la victoire".
Au milieu, Ségolène, qui ne se rend pas compte qu'elle va dans le mur, mais qui, "dans la peine redevenue soudainement une combattante respectable et respectée", contribue à faire pencher la balance au second tour entre "un candidat décidé à aller chercher chaque voix avec les dents et une candidate intransigeante jusqu'à l'isolement".
"François, c'est celui qui avait toujours le prix de camaraderie, mais ne rêvait que du prix d'excellence" (Claude Bartolone)
"Il peut promettre la même chose à plusieurs personnes pour éviter une fâcherie. Il compte sur son éternel sourire et sa capacité de séduction pour arracher indulgence et pardon. Le plus souvent, cela fonctionne."
"Quand on ne peut pas faire contre, il faut faire sans" ; "Ce sont les périodes de doute qui construisent les victoires, en obligeant à un travail sur soi-même. L'important dans ces épreuves, c'est de se retrouver soi même" ; "La Gauche gagne lorsqu'elle rencontre la France" (François Hollande)
"Le classement de Martine Aubry est net : il y a d'un côté les "cons", de l'autre les "nuls".
"Martine n'a pas de conseillers, elle n'a que des collaborateurs" ; "Elle n'est entourée que d'exécutants"
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique
16/01/2012
Le résultat d'absence de politique européenne
Deux phrases du rapport de notation de Standard&Poor ont particulièrement retenu mon attention :
Nous croyons qu'un paquet de reformes ne reposant que sur le seul pilier de l'austérité budgétaire risque de devenir auto-destructeur."
"Les décisions politiques européennes pourraient être insuffisantes pour résoudre de façon totale les tensions systémiques en Europe". "L'efficacité des politiques européennes n'ont pas été aussi fermes que ce que nous croyons nécessaires."
En bref : la solution ne peut être que collective, et elle est dans la relance et non dans les restrictions.
09:54 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (1)
15/01/2012
Caude Rich : variation sur le pacte faustien
L’intrus
D’Antoine Rault
Avec Claude Rich
Comédie des Champs-Elysées
Malgré le nom du théâtre, cette pièce n’a rien d’une comédie. Mais ce n’est pas triste non plus.
Un éminent spécialiste du cerveau s’entend proposer, alors que l’échéance finale approche, un ultime moment de bonheur, en échange de sa vie. Une variante du pacte faustien.
Hésitation entre la peur de la déchéance et la peur de l’ »après », quand on est persuadé qu’après, il n’y a rien.
Regrets de tout ce qui a été manqué : ne pas avoir aimé suffisamment sa femme et sa fille (jouée par Delphine Rich, fille de son père), d’avoir été trop centré sur son travail, trop égoïste.
Claude Rich, 82 ans, tient la pièce sur ses épaules, et les spectateurs sous son charme.
08:00 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre
14/01/2012
Sexe et pouvoir financier
La maison
Claire Germouty
Editions Albin Michel
La « maison » est plus que close : ultra fermée, ultra protégée, y compris contre internet et les téléphones portables. S’y retrouvent « des hommes très riches et des femmes très disponibles ». Et donc le patron d’une agence de notation, un conseiller de l’Elysée, un ministre, un dirigeant de banque, etc.
Est-ce la « Maison dorée » de la Cabarrus, épouse Tallien ? Au moins une réminiscence.
« Dans ce livre, tout est romancé, sauf les chiffres cités » : le déficit de la France est-il de 80% de son PIB ou 160 % ? Sa dette de 2.000 milliards ? Grande conséquence, grande différence dans le taux auquel est emprunté l’argent indispensable pour rembourser les dettes (premier poste de dépense de l’Etat), et dans les exigences de ceux qui ont de l’argent à placer : Chinois (qui ont 2.800 milliards de réserves et achètent chaque année 100 milliards de dette française) et pétrodollars. Il ne suffit pas de satisfaire tous les caprices de la maison Saoud.
Que se passerait-il si ceux qui possèdent la dette française voulaient s’en débarrasser ?
Leur proposer en gage notre or, la Côte d’Azur, la location de nos armées, nos banlieues ? Troublant quand, au même moment, je lis dans Le Monde que le Qatar investit 50 millions dans celles-ci. Sans parler de l’action de l’armée française en Libye.
L’inflation permettrait de réduire la dette, en ruinant les épargnants, mais la Banque Centrale Européenne, et l’Allemagne, ne le permettront jamais.
L’Elysée n’a qu’une demande : laisser passer l’élection présidentielle, sans rien dire car « l’arbre du silence porte les fruits de la paix ».
« Pourquoi les hommes-en particulier les plus puissants-ne peuvent-ils se passer de ces marivaudages ? » ; « Le pouvoir est l’aphrodisiaque suprême » (Henry Kissinger) ; « Post coïtum, animal réjouit »
« Les dictateurs considèrent la liberté sexuelle comme une attaque personnelle »
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
13/01/2012
parole et guérison
A dangerous method
De David Cronenberg
Avec Keira Knightley, Michael Fassbender, Viggo Mortensen, Vincent Cassel
D'après la pièce "Parole et guérison"
Naissance de la psychanalyse, ou psycho-analyse. Les admirations, puis les désaccords entre Freud et celui qui a été, un moment, son dauphin désigné, Jung. Sur le thème de la guérison grâce à la parole.
Au départ, il y avait une pièce de théâtre. Il y a donc plus de dialogues que d'actions.
Des dialogues parfois un peu difficiles pour les profanes. Parfois même très cérébraux à force d'être intellectuels.
Mais le spectateur comprend bien, parce que nous l'avons déjà lu ou entendu par ailleurs, qu'il y a un lien entre sexualité et névrose, que nos rêves peuvent être interprétés, que notre enfance pèse sur notre présent, que la religion peut jouer un rôle sur notre psychisme, etc.
J'aime beaucoup l'actrice Keira Knightley, mais je fais partie de ceux qui trouvent qu'elle en fait un peu trop dans les grimaces pour extérioriser l'hystérie de son personnage, premier exemple de "transfert" lors d'une cure psychanalytique.
A la fin, elle devient elle même psy, ce qui prouve que c'est probablement la meilleure thérapie.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma