07/01/2012
Guerre secrète
Citoyens clandestins
DOA
Grand Prix de littérature policière 2007
Folio policier n°539
Qui est DOA (Death On Arrival = Mort à l’Arrivée) ? Un excellent auteur de « thrillers ». Probablement un homme puisqu’il affirme aimer le whisky et les cigares. Mais peut-être ne faut-il pas croire les images sexistes habituelles. J’ai déjà parlé, en bien, dans ce blog, de son dernier livre, écrit avec Dominique Manotti : « L’honorable société », dans la « Série noire ».
L’action de « Citoyens clandestins » se déroule, sur plus de 700 pages, et un peu plus d’un an, essentiellement en 2001, l’année de l’attentat de New-York contre les tours jumelles, entraînant la peur de nouveaux attentats, y compris en France.
Deux futs de produits chimiques ont quitté l’Irak pour notre pays, et les services spécialisés de la République voudraient bien remettre la main dessus. D’autant plus que les produits en question semblent être « made in France »… »La mise en circulation de ces composants chimiques militaires représenterait non seulement un grave danger pour les populations civiles du monde entier, mais une menace terrible pour la réputation du pays ». Pays signataire de tous les Traités de non-prolifération des armes chimiques depuis 1970. Alors que la campagne électorale de 2002 se profile à l’horizon.
Les « citoyens clandestins », ce sont à la fois ces terroristes fanatiques qui veulent tuer au nom d’un Dieu qu’ils proclament miséricordieux, et ceux qui luttent pour les neutraliser. Services « secrets », officiels, ou non, officines privées sous traitantes, financées via le Luxembourg. Agent infiltré qui risque sa vie à chaque instant.
Au milieu de tout cela une jeune journaliste débutante, d’origine maghrébine, qui rêve d’une grande carrière. Et puis, tout aussi perplexes, les policiers du « 36 quai des Orfèvres » qui enquêtent sur des décès suspects.
« Ceux qui s’interrogent sur la moralité des conflits posent de mauvaises questions. Ils feraient mieux de se demander comment on a pu arriver à de telles situations et comment éviter de les reproduire ».
08:09 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
06/01/2012
Autant en emporte le racisme
La couleur des sentiments (The Help)
De Tate Taylor, d’après le roman de Kathryn Stockett
Avec Emma Stone, Viola Davis, Octavia Spencer, Sissy Spacek
Sud des Etats-Unis dans les années 60. Cela pourrait se dérouler dans l’Afrique du Sud de l’apartheid. Ce régime du « développement séparé », même dans les toilettes.
Une histoire de femmes. Des blanches, plus ou moins bourgeoises, plus ou moins racistes, plus ou moins méchantes, avec ou sans mauvaise conscience.
L’une d’entre elles, apprentie journaliste, traumatisée par le départ de sa « nounou » noire, comme dans « Autant en emporte le vent », décide d’écrire un livre pour relater les expériences de toutes ces nounous noires qui travaillent au service des femmes blanches, délaissant leurs propres enfants.
Le thème est porteur puisqu’au même moment se développe la lutte pour les droits civiques, avec Martin Luther King et l’aide des frères Kennedy. Ce n’est pas un film militant, mais c’est un film plein de bon sentiments qui vont dans le bon sens : celui de l’égalité et de la fraternité.
C’est un film qui reste d’actualité : en le voyant il est plus facile de comprendre les « tea parties » des réactionnaires américain(e)s, et les primaires au sein du parti républicain, avec cette surenchère pour savoir qui sera le plus réactionnaire.
16:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
05/01/2012
un film plein de délicatesse
La délicatesse
De Stéphane et David Foenkinos
Avec Audrey Tautou et François Damiens
Il faut faire attention en traversant la rue. Après les « adoptés » de Mélanie Laurent, « La délicatesse » en apporte une nouvelle preuve, dans cette adaptation du roman éponyme, dont la version, en livre de poche, est un succès de librairie.
La jeune veuve, mais pas enceinte, va avoir du mal à renaître à la vie.
Pourquoi avec cet homme qui n’a rien d’un séducteur ? Parce que c’est le grand mystère de l’amour ! Parce que, s’il n’est pas un mâle dominant, il a de la « délicatesse » ?
Comme d’autres (par exemple, "Mon pire cauchemar" avec Isabelle Huppert et Benoit Poelvoorde, sur le mode comique) , ce film est basé sur le décalage au sein d’un couple improbable auquel l’acteur belge (encore un !), François Damiens, donne toute sa saveur.
08:06 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
04/01/2012
les maîtres du rire
Humour & BD
Beaux Arts hors série
Avec 70 pages de BD
Les grands maîtres de l’humour : vous mettrez les noms vous-mêmes, de votre « hit parade »personnel ! Ce magazine vous offre un petit florilège de toutes les époques, dans lequel vous pourrez puiser.
De l’importance du scénario, surtout quand il amène le gag, comme chez Franquin.
Ce qui n’empêche pas l’humour « gros nez », dont Achille Talon est l’exemple absolu, suivi de près par le Jack Palmer de Pétillon : « disproportion graphique qui offre le double avantage de les rendre immédiatement identifiables et de les doter d’un potentiel comique déterminant ».
Parfois, « plus c’est bête, plus c’est drôle ». « Ce sont les rêves crétins qui illuminent les lendemains ».
La « comédie sociale » : la politique et le sexe. J’en profite pour prévenir : ce magazine contient quelques planches explicites de l’album de Zep, « Happy Sex », qui n’est pas pour les enfants.
J’y ai découvert la nouvelle version des « Pieds Nickelés », dont les aventures immorales ont bercé mon enfance.
Pour terminer ce chapitre : « le rire corporatiste » : les femmes en blancs, les rugbymen, les profs, etc.
Pour terminer un petit tour de monde de célèbres bandes dessinées traduites en français : Calvin, Andy Capp, Snoopy, les Simpson, et bien, entendu, quelques mangas.
Et enfin, le « rire universel » : Tintin.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
03/01/2012
Bon débarras
Bon débarras
Charlie Hebdo
Editions « Les échappés »
« Bon débarras » Ben Ali, Moubarak, Ben Laden, Kadhafi. L’album est sorti trop tôt pour inclure Kim jong il.
« Diplomatie couche toi là » est une bonne révision de l’actualité internationale 2011, et en particulier de la diplomatie française…et de ses ministres qui aimaient tant se faire offrir leurs vacances par des dictateurs.
Par la même occasion, « bon débarras », bientôt, Sarkozy. Avec une quinzaine de pages intitulées « Deux mandats sinon rien ».
Les pages « paradis en solde » peuvent être considérées comme des blasphèmes par tous les intégristes, incendiaires potentiels. Je fais partie de ceux qui revendiquent le droit au blasphème…
Plus de 100 pages d’une dizaine de dessinateurs de Charlie Hebdo. Excellent, surtout pour celles et ceux qui, comme moi, ne sont pas des lecteurs réguliers et qui goûteront ce « meilleur de… ».
08:00 Publié dans Livre, vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, humour