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31/05/2010

ce ne sont pas seulement des bâteaux...

Inacceptable

 

 

Comme tout le monde, je me place, spontanément, du côté des victimes.

Pendant des siècles les Juifs ont été victimes : cela leur donne le droit de vouloir vivre aujourd'hui en sécurité.

Volant de victoires militaires en écrasement de toute opposition, vont-il finir par se rendre compte qu'à force de se comporter en oppresseurs ils mettent en cause leur légitime aspiration à vivre dans la sécurité ?

Le temps du mépris à l'égard de la communauté internationale ne peut continuer qu'avec l'aide des USA, mais ne saurait être éternel.

Les institutions internationales ne peuvent éternellement courir le risque de se déconsidérer en ne réagissant que par des "résolutions" aux actes militaires israéliens.

L'Union européenne peut-elle continuer à payer ce que l'armée israélienne n'a aucun scrupule à détruire, à Gaza en particulier ?

 

Le jour où les Israéliens comprendront que, dans leur propre intérêt, la situation actuelle ne peut pas durer, que la politique de la force conduit à une impasse, ils devront choisir entre deux options :

- soit un Etat laïc et démocratique, dont tous les citoyens seront égaux en droits, indépendamment de leur religion, avec un droit au retour, pas seulement pour les Juifs ;

- soit la création d'un Etat palestinien, égal en droits à celui d'Israël, donc avec le droit de ne pas subir le blocus de son voisin, le droit de recevoir de l'aide humanitaire, par mer, par air, par route. Le droit d'importer selon ses besoins et d'exporter ses productions sans dépendre de son voisin.

Deux Etats dont les habitants auront  le droit de vivre pacifiquement l'un à côté de l'autre.

 

30/05/2010

crimes et loges

Le convent du sang

Alain Bauer et Roger Dachez

Editions JC Lattès

 

Alain Bauer et Roger Dachez possèdent toutes les qualifications pour parler de l’Histoire de la Franc-maçonnerie.

Ils nous entraînent à Lyon, en 1778 (début du règne de Louis XVI), à l’occasion d’une grande réunion (un « convent ») des principaux responsables de la maçonnerie des régions voisines de Lyon.

Des décisions doivent être prises concernant quatre problématiques (et non pas trois points) engageant l’avenir de l’obédience :

1)   Faut-il continuer à se réclamer de l’héritage des « Templiers » ? Héritage spirituel controversé puisque condamné à la fois par l’Eglise et par la royauté. Mais fantasme de l’héritage financier (ce que les « Hospitaliers de l’Ordre de Malte » n’ont pas récupéré), qui, encore aujourd’hui, fournit le prétexte à la publication de nombreux romans. Aucune preuve de cette filiation n’ayant jamais été apportée, elle sera donc abandonnée.

2)   La maçonnerie doit-elle être « théurgique », c'est-à-dire avoir pour but de susciter des manifestations tangibles d’esprits « supérieurs » ? Le but final étant de « réintégrer » l’homme dans l’immensité divine. Les auteurs moquent ces croyances de dialogues avec l’au-delà. Croyances qui resteront très en vogue au XIXe siècle, même l’immense Victor Hugo se laissant prendre aux délices des esprits frappeurs et guéridons qui tournent.

3)   La maçonnerie doit-elle être « révolutionnaire » ? C’est « l’école » des « Illuminés de Bavière », qui luttent contre l’ordre établi, le clergé et les princes, pour l’émancipation, par l’organisation de sociétés secrètes (autre croyance qui perdurera au XIXe  siècle).

4)   Faut-il se soumettre à la « Grande Loge d’Angleterre », et assurer sa prééminence sur la maçonnerie européenne ? Comme toutes les institutions humaines, la Franc-maçonnerie est l’enjeu de luttes de pouvoirs. Jusqu’aux meurtres ?

Afin de ne pas nous infliger un cours d’Histoire, et de Philosophie, maçonniques,  les auteurs habillent ces problématiques d’un roman policier…et, malheureusement,  ça ne marche pas !

Pas de suspens, pas de véritable enquête policière sur les morts suspectes qui interviennent à l’occasion du Convent, pas une once de crédibilité. Au final : une déception.

10:43 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

29/05/2010

Direction l'Afrique du Sud

13 heures

Deon Meyer

Seuil policiers

 

Bientôt la Coupe du Monde en Afrique du Sud : bon prétexte pour lire des auteurs de ce pays attachant.

J’ai déjà écrit tout le bien que je pense de « Lemmer l’invisible » de Deon Meyer (« Points » n°2290).

Son dernier livre « 13 heures », est encore plus fort : tout commence à 5 heures 36 sur les hauteurs de la ville du Cap : une femme est poursuivie par des tueurs. Elle demande à une passante de prévenir la police, ce qui écourtera la nuit de l’inspecteur Benny Griessel.

Pendant 13 heures, d’où le titre du livre, un véritable suspens se construit, qui nous prend et qui nous tient : le policier parviendra-t-il à sauver la jeune femme, et, accessoirement, qui veut la tuer et pourquoi ?

Comme la police n’a pas que ça à faire, d’autres évènements, d’autres enquêtes, viendront perturber les recherches et l’action du policier, comme parfois les nécessités de la vie nous obligent à poser ce livre que nous ne voudrions pas lâcher.

Comme toujours avec Deon Meyer l’enquête policière est l’occasion de nous montrer l’Afrique du Sud postapartheid « où personne ne veut oublier le passé ». S’il y a des problèmes dans la société entre blancs, anglophones ou afrikaners, métis, noirs, zoulous, xhosas ou d’autres ethnies, comment cela ne se reflèterait-il pas au sein de la police, où doit s’appliquer la « discrimination positive », en attendant l’égalité…

Est évoqué également le problème des immigrés illégaux, qui ne sont pas Nigérians, pour une fois dans un roman sud-africain.

La description du fonctionnement de l’industrie du disque est également intéressante.

 

« La différence (avec l’enregistrement d’un disque), c’est que dans la vie, il n’y a qu’une prise »

« Elle est tellement énorme que quand elle se pèse, la balance doit afficher « à suivre …»

« Elle était forcément en sécurité avec quelqu’un qui aimait les livres »

« Il y a un autre pouvoir qui est totalement irrésistible…Le pouvoir de donner du pouvoir »

12:16 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

28/05/2010

pas de sortie de crise sans croissance

Pacte de stabilité et Pacte de croissance pour affronter la crise 

 

 

Le pacte de stabilité doit être accompagné par un pacte de croissance, car sans relance économique il n'y aura pas de recettes pour assainir les finances publiques.

 

Les efforts pour la nécessaire consolidation budgétaire, doivent être renforcés par une politique de relance économique, car la seule politique d'austérité risque de freiner la reprise économique, d'augmenter le chômage  et d'aggraver davantage la situation actuelle a-t-il ajouté.

 

Trois mesures pourraient faciliter le double but de la consolidation budgétaire et de la relance économique:

 

- Taxer les transactions financières, pour avoir un impact régulateur, et pouvoir financer la politique de croissance.

 

-  Créer un mécanisme pour réglementer les fonds spéculatifs et favoriser la transparence.

 

- Créer une agence de notation européenne, dont la fonction serait d'évaluer la situation économique des pays européens sans esprit spéculatif.

08:25 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

27/05/2010

le droit de choisir

Retraite à 60 ans ?

 

 

Le débat sur la retraite à 60 ans, tel que je le vois et l'entends dans les médias, me semble surréaliste.

J'ai 60 ans, et je travaille. Pour l'argent. Parce que, quel que soit le système, on gagne toujours moins à la retraite qu'en travaillant. Et, comme beaucoup de Français, j'ai encore des crédits à rembourser.

 

Un peu avant mon soixantième anniversaire, j'ai reçu une belle lettre administrative m'expliquant les décotes sur ma pension de retraite si je partais avant 65 ans. J'ai été un peu surpris, puisque tout le monde explique qu'en France, la retraite est à 60 ans...

En fait, parmi les gens que ma tranche d'âge, famille, ami(e)s, connaissances, etc., personne n'est parti à la retraite le jour de son soixantième anniversaire.

 

Je constate deux catégories :

a) Celles et ceux qui ont été poussés vers la sortie avant 60 ans, parfois bien avant, dispensé(e)s même, vers la fin, d'aller pointer à l'ANPE, que l'on n'appelait pas encore le "pôle emploi". La France a le plus faible taux d'emploi d'Europe dans la tranche des 50/60 ans. Veut-on qu'ils soient chômeurs plus longtemps avant de devenir retraités ?

b) Celles et ceux qui, comme moi, si on ne les oblige pas à partir, si la pression pour cela n'est pas trop forte, ont l'intention de continuer jusqu'à 65 ans.

 

Si j'étais resté à travailler en 3x8 à la SNCF, à me lever au milieu de la nuit pour commencer mon service à 4 heures du matin, si j'avais travaillé sur une chaîne de production ou à la mine, malgré une retraite très modeste, je serais probablement parti à la retraite. La pénibilité du travail est un facteur essentiel, pour l'espérance de vie, et pour le besoin impérieux d'arrêter de travailler.

Personne ne semble envisager d'obliger les responsables politiques à partir à la retraite à 60 ans...

 

08:38 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : retraites