12/11/2007
Relancer l'Europe sociale
Il n'y aura pas d'adhésion des citoyens au projet européen sans de nouveaux progrès de l'Europe sociale.
Un certain nombre de changements dans le contexte économique et politiquejustifient une modification des priorités et par dessus tout un renforcement de la dimension sociale.
Il faut envoyer un message important aux citoyens européens sur la capacité et la volonté de l'Union européenne de les protéger en ces temps d'incertitudes.
Le concept de flexicurité a permis dans les pays nordiques de concilier les besoins d'une économie dynamique tout en sécurisant les parcours professionnels des travailleurs.
Aux yeux des Socialistes, ce modèle peut servir de référence mais Il existe un risque au niveau de l'UE que la flexicurité devienne essentiellement une force dérégulatrice.
Les politiques qui encouragent l'emploi à court terme et le travail précaire ne répondent pas aux besoins d'une économie dynamique et innovante et font courir le risque de réduire au lieu d'augmenter la flexibilité des entreprises.
Pour nous, sociaux-démocrates "la flexicurité" doit faire l'objet d'une approche intégrée et ne peut être considérée comme un menu à la carte.
Outre, la mise en place d'une nouvelle Europe sociale, les Socialistes européens prônent une meilleure coordination des politiques macro-économiques, une coordination accrue des politiques de recherche, d'innovation et d'éducation, un renforcement de la dimension sociale et environnementale du marché intérieur, une meilleure gouvernance de la stratégie de Lisbonne et un renforcement de la surveillance des marchés financiers.
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11/11/2007
11 novembre
Jean Amila
Folio policier n°190
Les lectrices et lecteurs régulier(e)s de ce blog ont probablement remarqué que chaque samedi, depuis septembre, dans l'ordre chronologique, je parle d'un roman "historique".
Cette semaine, je m'autorise une double exception, en raison du 11 novembre :
- ce n'est pas samedi, c'est dimanche
- je "saute", provisoirement, quelques romans, se passant au temps de Louis XVI, de Napoléon, de la "Monarchie de Juillet", programmés pour les prochains samedis, afin de parler de la guerre de 14/18, la préférée de Georges Brassens.
Jean Amila est le pseudonyme d'un auteur de romans policiers de la "Série noire", orphelin d'un de ces mutins fusillés en 1917, et dont la mémoire a été réhabilitée par Lionel Jospin quand il était Premier ministre.
Comme l'auteur l'écrit dans sa préface : " écrire, c'est revendiquer une place pour l'Homme dans l'univers, c'est revenir sur l'Histoire pour l'éclairer et lui donner un sens".
Ce roman policier n'est pas une enquête sur un meurtre, ce qui n'empêche pas le suspens : ces quatre gamins, placés en "institution", orphelins de mutins fusillés, qui veulent, à la fin de 1918, voir sur place les champs d'horreur de l'Est de la France, en particulier "les Hurlus" où furent envoyés se faire tuer des centaines d'hommes à l'assaut des tranchées ennemies, provoquant des mutineries (ils auraient également pu aller dans la Somme ou le Pas-de-Calais), vont-ils réussir à venger leurs pères et à tuer "le boucher des Hurlus", ce général, semblable à tant d'autres, couverts de médailles, qui n'hésitaient pas à envoyer leurs hommes à la mort, risquant, au pire, en cas d'échecs répétés, d'être envoyés à Limoges, loin du front ("limogés") ?
Le "boucher des Hurlus" va-t-il mourir tranquillement dans son lit, comme ses congénères ?
Sur le rôle des généraux français pendant la Première guerre mondiale, lire également le livre de l'historien Pierre Miquel : "Le gâchis des généraux " aux éditions Plon, et sur les mutins de 1917 l'émouvant : "Un long dimanche de fiançailles", en livre ou en film.
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10/11/2007
L'impasse, de Jospin
L'impasse Lionel Jospin Editions Flammarion Lionel Jospin a-t-il encore le droit d'intervenir dans le débat politique interne au PS ? Probablement, mais il faut bien constater que cela passe mal. Je n'ai pas été choqué, ni encore moins surpris, par sa déclaration le soir de son élimination au 1er tour de l'élection présidentielle : elle ressemblait à l'homme qu'il est : l'Elysée ou l'île de Ré... "On est pas obligé, face à l'échec de poursuivre sa carrière". Quand il a annoncé qu'il quittait la politique, il n'a pas dit "définitivement", et de nombreux candidats aux dernières législatives ont encore fait appel à lui. A-t-il le droit de critiquer la campagne menée par notre candidate, alors qu'il est très mesuré dans sa propre autocritique ? Il a raison de dire qu'il a été battu par la multiplication des candidat(e)s de gauche : c'est une évidence arithmétique. Il pourrait, à juste titre, faire remarquer que les côtes de popularité des Premiers ministres fondent très vite : voir Fillon et avant lui Raffarin et De Clairstream (ce n'est pas son vrai nom, mais vous le reconnaitrez sans doute !). Il aurait pu noter que cinq ans, c'est un record, mais cela reviendrait à reconnaître qu'il s'est peut-être trompé en voulant aller au bout de son mandat. Et dans ce livre Lionel voit mieux les erreurs de Ségolène que les siennes, ce qui plombe la démonstration. (La paille et la poutre...) Il y a quelques critiques sur la personne, "figure seconde de la vie publique" qui n'a pas, selon lui, "les qualités humaines ni les capacités politiques" : "Elle avait rejeté les armes classiques du combat politique parce qu'elle ne les possédait pas. Celles qu'elle détenait ne pouvaient nous conduire à la victoire" ; Et ce reproche, inexcusable : "entre François Mitterrand et elle, l'histoire des socialistes devait disparaître". Il y a surtout des critiques sur le fond : "On présente comme moderne et novatrice une démarche archaïsante et régressive" ; " Les diverses annonces sont conçues pour focaliser l'attention, pour provoquer une adhésion immédiate, généralement attestée par un sondage. Elles sont assez décalées par rapport aux références classiques de la gauche. Elles relèvent plus de l'art de communiquer que de celui de gouverner" ; Mais il y a également des remarques qui restent valables pour de futures échéances, proches, dans le temps et dans l'espace : "On gagne sur les fondamentaux et non sur les écarts" ; "La mission fondamentale d'un parti est de faire ensemble de la politique" ; "Au lieu de porter sur les idées et les projets, les échanges au PS ont été dominés par les spéculations sur les candidatures potentielles" ; "Au prétexte de nous garantir la victoire, on nous a pressés de faire bon marché d'un certain nombre de principes" ; "Je n'ignore pas ce que les partis politiques peuvent receler de jeux tactiques éprouvants et de motivations parfois médiocres" ; "Le désir de changement est un atout pour qui sait le capter : il faut présenter et incarner une alternative crédible" ; "Tout se joue sur la crédibilité" ; "Le Parti socialiste est resté traversé de divisions et de rancœurs. La dynamique politique, jusque là favorable au PS a été cassée." "Le PS, principale formation de l'opposition, reste la seule force autour de laquelle peut se concevoir une alternance" ; "Une campagne électorale est une épreuve intellectuelle et physique. Qui l'affronte mérite de la considération" ;
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09/11/2007
Le droit de savoir !
N'avons nous pas le droit d'en avoir les résultats ?
Nous savons donc officiellement, par la voix de notre député, ce dont nous nous doutions : c'est bien la fédération départementale du PS qui a payé le sondage réalisé sur notre ville par la très sérieuse société "ARSH opinion", auprès de 400 personnes.
Si l'envie vous prend de vous offrir un sondage de ce type, le tarif se situe entre 8.000 et 10.000 euros, ce qui n'est pas rien !
Nous, militant(e)s socialistes, nous payons chaque année une cotisation, de plusieurs dizaines d'euros, en fonction de nos revenus, à l'"Association Départementale de Financement du PS", pour être membres du parti, et avoir le droit de voter lorsqu'il y a des choix à faire, par exemple lors de "primaires", que ce soit pour l'élection présidentielle...ou pour les élections locales.
Que les responsables fédéraux décident de payer un sondage pour éclairer notre choix, et le leur, ne me choque pas : cela peut être utile, un élément pouvant nous aider à décider en meilleure connaissance de cause, mais :
- Pourquoi avoir présenté, comme seule possibilité de candidature à gauche, aux cantonales, comme aux municipales, une personne qui n'est pas membre du parti ?
- Pourquoi ne pas avoir consulté les deux secrétaires de section PS concernés (ville et canton), sur les candidatures possibles au sein du parti, afin de "sonder" leur notoriété et leur popularité ?
- Et surtout pourquoi ne pas nous communiquer les résultats ?
- Parce que les résultats ne vont pas dans le sens espéré par les promoteurs de l'opération visant à nous imposer un candidat de l'extérieur ?
Nous devons voter, et choisir, entre deux candidats à la responsabilité de "premiers des socialistes" : dommage que leur notoriété et leur popularité n'aient pas été sondées !
L'un de ces candidats l'est ouvertement comme chef de file de celles et ceux qui, de l'intérieur de la section socialiste, travaillent, depuis plus d'un an, à ce que ce candidat extérieur soit imposé aux socialistes airois.
Afin que nous puissions voter avec une meilleure connaissance des données électorales, la fédération, qui croit aux sondages, ne peut-elle pas nous donner les résultats obtenus, dans les intentions de vote, par la personne dont elle a décidé de "sonder" le potentiel électoral, face à Madame Henneron, face à Monsieur le Maire ?
La première question du sondage portait sur la notoriété de neuf personnes de la ville et du canton. J'étais sur cette liste. Je ne suis candidat à rien, je n'en suis donc que plus à l'aise, même si mon ego doit souffrir, pour affronter les résultats de ce sondage de notoriété et de popularité, sans intentions de vote.
Je me suis effacé derrière la figure rassembleuse de "tonton" Wident, qui n'a pas besoin de sondage, ni de notoriété ni de popularité, mais le candidat que l'on veut nous imposer bénéficie-t-il d'une plus grande notoriété que moi ? de plus de bonnes opinions ? Qu'en dit le sondage que nous avons contribué à payer ? Nous attendons de la fédération socialiste du Pas-de-Calais qu'elle nous donne les chiffres !
07:50 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (5)
08/11/2007
le secrétaire de la section cantonale en colère
René Masclet déçu par la fédération
René Masclet, secrétaire de la section PS du canton d’Aire-sur-la-Lys, ne cache pas sa déception. Il craint que la fédération socialiste ne tienne pas compte du choix des militants pour la désignation des candidats aux élections.
On parle d’une division. Et pour René Masclet, le mal est fait. La cause de la colère du secrétaire de la section du canton ? « Il se passe dans les hautes sphères des tripotages, selon un sondage ». Sondage réalisé auprès de quatre cents personnes et qui demandait aux électeurs de donner leur opinion sur des personnalités d’Aire-sur-la-Lys et de son canton. Et parmi les noms, celui de M. Dissaux. « Je pense que c’est lui qui va être désigné », lâche René Masclet. Il craint ainsi que la fédération ne tienne pas compte du vote des militants, jeudi, pour le choix des candidats aux élections, et qu’elle « impose » un autre candidat. Le secrétaire de la section cantonale est clair : « Je soutiens Maïténa Delassus et Frédéric Dubuisson. » Avançant même que si « parachutage » d’une autre personnalité il y a, il ne participerait pas à la campagne. Et d’ajouter : « J’ai horreur des mensonges ».
Autre crainte pour ce militant aguerri : que les jeunes fuient le Parti socialiste face à cette division qui s’installe. • GW.
L.
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