Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/03/2009

Bienvenue à Boboland

Bienvenue à Boboland

 

Dupuy et Berberian

 

Editions "fluide glacial"

 

 

"Bobo", signifie "bourgeois bohême". Des gens qui ont de l'argent mais préfère la "bohême" comme style de vie. Les auteurs en font un nouveau snobisme qui a quitté le ghetto de Neuilly, Passy pour le canal Saint Martin, a renoncé à la Rolex, probablement parce qu'il est impossible d'en trouver dans le commerce équitable, a abandonné le costume cravate parce que chez les créatifs ça ne se fait pas, piquenique bio et se fait bronzer, de préférence nu(e),  sur sa terrasse,  avant de regarder des émissions culturelles à la télévision, car l'espace disponible de leur cerveau n'est pas à vendre à Coca.

Des gens que je trouve plus sympathiques que les bourgeois traditionnels, mais dont on a le droit de se moquer, avec talent...

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, bd

20/03/2009

Slumdog Millionaire

"Slumdog" Millionaire

 

(Littéralement "chien de bidonville" ; traduit dans le film par "pouilleux")

 

De Danny Boyle

 

(8 Oscars, dont celui du meilleur film)

 

 

La presse a tellement parlé de ce film que l'histoire en est connue : un jeune et pauvre orphelin du plus important bidonville d'Asie, à Mumbai (Bombay pour les plus anciens), gagne des millions (de roupies, mais quand même) dans la version indienne du jeu télévisé "Qui veut gagner des millions ?".

Bien entendu il est soupçonné d'avoir triché.

Le montage du film est intéressant car chaque question est l'occasion d'un "flash back" et du récit d'un épisode de la vie de l'enfant, puis de l'adolescent et enfin du jeune homme.

Il gagne parce qu'il sait. C'est son savoir qui lui permet de sortir de sa condition.

 

Le film montre plusieurs problèmes, réels, de l'Inde, par exemple les violences intercommunautaires, les enfants abandonnés, la vie précaire, mais sans misérabilisme, malgré quelques scènes très dures à supporter et qui auraient pu être elliptiques.

 

Le succès du film vient probablement du rêve,  largement partagé, de sortir de sa condition grâce à un jeu, qui plus est à la télévision, cette usine à fantasmer la réalité.

En plus, il y a une belle histoire d'Amour,  pour toujours...

 

Le film est une adaptation du livre de Vikas Swarup "Les fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint millionnaire" (éditions Belfond et en 10/18).

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

19/03/2009

Politique Etrangère de Sécurité Commune

PESC

 

 

"L'Europe est absente des grandes affaires du monde.

Elle n'a rien pu faire pour empêcher, à ses frontières, l'implosion de l'ex-Yougoslavie, et sa dérive vers la guerre.

Elle n'a pas pu empêcher la dérive de l'Afrique vers la pauvreté et la mal gouvernance.

Elle n'a même pas pensé à éviter le retour de la politique occidentale,  sous animation américaine,  à une orientation privilégiant la méfiance à l'égard de la Russie, et continuant son encerclement militaire, ne lui offrant pas d'autre choix que la crispation nationaliste, et par là autoritaire. Le durcissement autoritaire et le puissant effort de réarmement de la Russie sont largement les conséquences de ce choix dramatique"

 

"La PESC est une illusion : les Etats sont les seuls maîtres du jeu" ; "C'est une politique du faux semblant"

 

"On ne fera pas une "politique étrangère", mais des "actions communes de politique étrangère" qu'il convient de décider à l'unanimité"

 

"Faire une grande Suisse, et en aucun cas une succursale européenne du Conseil de sécurité de l'ONU."

 

"Eviter les écarts excessifs entre les politiques étrangères individuelles des Etats membres"

 

"L'idée d'une Europe unie sur la même vision du monde et de son rôle dans le monde est devenue irréaliste"

 

"Retrouver, grâce à l'Europe, la force et les moyens de peser sur l'aventure planétaire."

 

"Même unie, l'Europe actuelle ne représentera plus que 4% de la population mondiale en 2100"

 

"L'objectif prioritaire ne concerne plus l'affirmation de l'Union sur la scène internationale, mais l'aide à la démocratisation, non plus l'affirmation de soi mais le sauvetage délibéré des autres, une urgence de solidarité avec la périphérie"

 

"La plupart des questions globales ne peuvent plus être gérées, et a fortiori résolues, à l'échelle purement occidentale"

 

"Américains et Européens ne suffisent plus à résoudre, seuls, les crises internationales"

 

Extraits de l'ouvrage collectif "Notre Europe"

 

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

voyage d'un Européen (1939/1941)Geert Mak

1939/1941

 

"Aucune mention des fusées et des moteurs à réaction dans les dispositions du Traité de Versailles" ; "Les Alliés continuaient à raisonner selon les schémas de la guerre précédente, les Allemands anticipaient la guerre suivante"

 

"Tout pays espère qu'en donnant suffisamment à manger au crocodile, il sera le dernier à être mangé" ; "Sans victoire, il n'y a pas de survie" (Churchill) ; "Vous ne vous rendez sans doute pas compte qu'il ne connaît rien à la vie du peuple" (son épouse Clémentine)

 

"Ce peuple (néerlandais) n'a tout simplement par cru à la guerre, pas plus qu'on ne croit aux fantômes ou aux sorcières"

 

"Tous les achats d'armes faits aux Etats-Unis devaient être payés comptant par les Britanniques" ; "Les Américains ont aidé les Britanniques à vaincre Hitler, et non à maintenir l'Empire britannique" ; "L'exercice de l'hégémonie sur le monde était passé des mains de la Grande-Bretagne à celles des Etats-Unis"

 

"Bucarest constituait le terminal de tous les échanges entre l'Europe et l'Orient"

 

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

18/03/2009

UE/OTAN

"Le monde diplomatique" et la coopération UE / OTAN

 

 

Le directeur de la publication du "Monde diplomatique" consacre son éditorial de ce mois à l'OTAN, ce qui est bien normal. Il fait allusion au rapport présenté au Parlement européen par Mr Vatanen sur les relations UE / OTAN. J'ai eu l'occasion de dire, dans ce blog,  le mal que je pense de ce rapport, même si son texte,  amendé en séance plénière,  était nettement plus acceptable que le texte issu des votes en commission.

 

Curieusement, Serge Halimi s'en prend à un des aspects les moins controversés de ce texte : un partenariat plus étroit entre l'UE et l'OTAN, par ailleurs prôné dans le Manifeste du Parti Socialiste Européen.

 

Je cite le "Monde diplomatique" : "Une courte majorité de députés européens vient de réclamer  que dans des domaines tels que le terrorisme international, la criminalité organisée, les cyber-menaces, les catastrophes naturelles, un partenariat plus étroit se noue entre l'Union européenne et l'OTAN".

Si ce seul paragraphe avait été mis au vote, ce n'est pas une "courte majorité" qui l'aurait emporté, mais la quasi unanimité,  à l'exception de la petite minorité qui ne veut pas entendre parler d'une quelconque action de l'Union européenne dans les domaines de la sécurité et de la défense : les conservateurs britanniques, le Front National et les communistes.

 

Qu'est-ce qui choque le directeur de la publication du "Monde diplomatique" ? Un partenariat plus étroit entre l'Union européenne et l'OTAN ? Il préfèrerait que ces organisations ne coopèrent pas ? Que ce partenariat s'opère face à des menaces renouvelées comme le terrorisme, la criminalité organisée, les cyber-attaques, autant de domaines dans lesquels il ne s'agit pas de défendre des territoires mais des populations et/ou des modes de vie ?

Les socialistes européens se battent depuis des années pour la mise en place d'unités de réponse rapide, européennes, pour faire face aux catastrophes naturelles. Faudrait-il renoncer à utiliser les avions, les hélicoptères, le savoir faire des militaires, y compris ceux de l'OTAN ?

 

La raison pour laquelle cette résolution a été votée à une très faible majorité, c'est parce qu'une forte minorité contestait l'utilisation de ce rapport, par une petite majorité conduite par les derniers partisans de Bush,  pour mettre en cause la Russie. Cette minorité considérait, comme le disent des responsables de l'OTAN, que le meilleur moyen d'assurer la sécurité en Europe est d'avoir un accord global avec la Russie, même si celle-ci n'est pas une démocratie.   

 

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, otan