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02/03/2009

Faire face à la crise économique : le rapport Larosière

Satisfaction  pour le rapport du groupe de Larosière

 

Double satisfaction concernant la publication du rapport  du groupe de Larosière, portant sur la future architecture de la supervision financière  dans l'Union européenne, car ce rapport met en valeur à la fois la  nécessaire dimension européenne  de la réforme à concevoir et s'inspire également de l'approche socialiste pour surmonter la crise actuelle.

 

Ce rapport, en donnant raison aux Socialistes européens, montre clairement que le  marché a besoin  de mécanismes de contrôle  et de systèmes d'alarme pour bien fonctionner. Ensuite le rapport montre également que la régulation du   marché exige une réponse européenne  communautaire, car les réponses nationales s'avèrent insuffisantes  car éparpillées.  

 

Il est souhaitable que la Commission européenne en tienne le plus grand compte avant de présenter ses propositions législatives dans le domaine règlementaire et de supervision.

01/03/2009

la faute du Président Loubet

La faute du Président Loubet

Jacques Neirynck

10/18 « Grands détectives » n°4120

 

1904 : il y a à peine plus d’un siècle.

Dans le domaine scientifique : Marie et  Pierre Curie, Branly.

En littérature : Frédéric Mistral, Paul Valéry.

En peinture : Matisse et Kandinsky

En philosophie : Henri Bergson.

Social : la journée de dix heures.

Et le premier Tour de France !

Emile Loubet vient d’être élu Président de la République par un Parlement majoritairement républicain et radical.

Il entrera dans l’Histoire en signant la grâce de Dreyfus, en attendant la révision du procès du capitaine.

La Droite royaliste, ultra-catholique,  généralement antisémite, ne désarme pas.

Un de ses leaders, Gabriel Syveton, fondateur de la « Ligue de la patrie française », pour faire pièce à la « Ligue des Droits de l’Homme »,  s’illustre en giflant, dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale, le ministre de la guerre (on ne disait pas encore ministre de la « défense »), le général Louis André, coupable d’avoir laissé son cabinet organiser le fichage, avec l’aide des loges maçonniques, des officiers, majoritairement royalistes, en prenant pour critère leurs pratiques religieuses. Le ministre devra démissionner sur le champ, et tout le gouvernement du « petit père » Combes quelques mois plus tard.

Un mois après son éclat,  Syveton est retrouvé mort asphyxié dans son bureau, à son domicile. La presse de Droite, emmenée par Le Figaro, crie à l’assassinat politique : le chef des parlementaires royalistes catholiques ne saurait se suicider.

Ici s’arrête l’Histoire et commence le roman.

Loubet confie l’enquête à son collaborateur, le Comte Raoul Thibault de Mézières, noble catholique rallié à la République, polytechnicien, donc rationaliste.

Toutes les hypothèses seront envisagées dans cette enquête: une conspiration allemande ou autrichienne pour saboter « l’Entente cordiale » qui vient d’être signée avec l’Angleterre, un assassinat commandité par Boni de Castellane, autre parlementaire royaliste, ultra-mondain ruiné (« Ce personnage résumait tous les travers de l’ancien régime qui avaient mené celui-ci à sa perte : frivolité, parasitisme, gaspillage »), un inceste de Syveton avec sa belle-fille…

La « faute » du Président Loubet ? Avoir cherché à masquer la vérité pour ne pas mettre en péril la République, encore fragile.

 

 

« C’est le peuple de la Droite besogneuse, économe, dure à la tâche, effrayée par la montée des socialistes, obsédée par le souvenir de la Commune, terrorisée à l’idée d’un complot des juifs »

«  On venait de découvrir en Chine les pieds bandés des petites filles. En France, on bandait la cervelle des petites filles pour en faire des réceptacles de niaiseries, de maniérisme et de sentimentalité. Ces femmes ne disposaient d’aucun des droits de leurs frères et de leurs maris ».

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : littérature