Sexe et pouvoir

Sexe et pouvoir

Les liaisons dangereuses

Jean-Michel Normand

Le Monde et éditions Michel Lafon

 

"La vérité, Jean-François, c'est que le pouvoir fait bander", m'a déclaré un tout nouveau ministre des finances. et ce n'était pas DSK...

"Le pouvoir est l'aphrodisiaque suprême" (Henry Kissinger)

"Art de la séduction, la politique, génératrice de pulsions égotiques, est riche en épisodes expérimentés, victimes de leur libido toute-puissante."

"Leur position impose un devoir d'exemplarité qu'ils sont d'autant moins enclins à respecter que l'exercice du pouvoir leur offre une capacité de séduction inégalée et que les tentations sont multiples."

Quelques plongées dans l'histoire, mais pas par ordre chronologique. Par thèmes ? Les regroupements ne sont pas évidents. Rien, ou presque,  qui ne soit archi connu. Et du discutable. A la veille de son assassinat, Henri IV envisageait une guerre contre l'Espagne. Certainement pas par amour pour sa jeune maîtresse du moment, Charlotte de Montmorency, âgée d'à peine 15 ans. Et si, comme certains l'écrivent, son épouse a trempé dans l'assassinat, ce n'est certes pas à cause de cette maîtresse. Catherine de Médicis a-t-elle ordonné la Saint Barthélémy parce que son fils , le roi Charles IX avait une maîtresse protestante ?

"Une femme qui assume son indépendance et sa capacité à s'autosuffire pour affirmer sa propre individualité et défendre avec les moyens que Dieu lui a donnés son droit à une juste part des privilèges de ce monde." (Lola Montès parlant d'elle)

"C'est essentiellement à partir du XIVe siècle que l'homosexualité tombe pour de bon sous les foudres de la Loi".

"On ne pouvait qu'être frappé de voir les juges républicains ressasser, comme des obsédés, les actes qu'ils prétendaient condamner. Au nom d'une moralité publique puritaine, ils ont fait preuve d'exhibitionnisme et de voyeurisme"

 

Histoire de Montpellier en BD, tome 2

Montpellier, des guerres de religion à nos jours

de 1562 à 2022

scénario et dialogues : Dobbs

documentaires et textes historiques : Béatrice Merdrignac

couverture : Benjamin Blasco-Martinez

éditions "petit à petit"

 

Au temps des "guerres de religions", Montpellier, comme quasiment toute la région, était un foyer de protestantisme. "Les premiers protestants sont les étudiants en médecine".

En 1622, "les Montpelliérains acceptent de faire amende honorable. Louis XIII signe l'édit de Montpellier : il leur confirme la liberté de culte, mais la ville doit détruire ses fortifications."

"En 1629, par la paix d'Alès les protestants sont exclus de toutes les fonctions publiques et des métiers nobles. Les mariages mixtes sont interdits."

Au XIXe siècle Montpellier devient une capitale viticole, la vigne prenant la place de la polyculture. Au début du XXe siècle le secteur connait une grave crise qui va se traduire en 1907 part des manifestations très suivies. La hausse du prix du vin permet une période de prospérité à partir de 1910. Pendant la Grande guerre, les soldats bénéficient de distribution régulière. 75 centilitres par jour.

Le XIXe siècle voit également la construction des chemins de fer et un urbanisme "haussmannien", ainsi que des campagnes de vaccination (diphtérie, rage, tuberculose).

Presque deux mille soldats de Montpellier sont morts pour la France.

Avant même la deuxième guerre mondiale, Montpellier voit arriver des milliers de réfugiés espagnols. En 1941, le maire de Montpellier démissionne pour ne pas collaborer. Jean Moulin passe à Montpellier pour voir sa mère et sa soeur. Des mouvements de résistance s'organisent.

Georges Frêche écrira une nouvelle page, contemporaine, de l'histoire de la ville.

 

guerres photographiées

Photographies en guerre

musée des Invalides, Paris

jusqu'au 24 juillet

 

La photographie la plus ancienne des 300 photos exposées a été prise à Rome en 1849 alors que le corps expéditionnaire français vient rétablir le Pape dans sa souveraineté.

En 1854, c'est la guerre de Crimée, guerre entre la Russie et ses cosaques, très photogéniques, et l'empire ottoman qui se disputent le territoire de l'actuelle Roumanie. Deux ans plus tard c'est le siège de Sébastopol.

Il y a également des photos de la guerre civile américaine.

La France n'est pas oubliée avec les portraits photographiques des militaires partant faire la désastreuse guerre de 70, puis des photos de la Commune de Paris.

La photographie devient à ce moment là un nouveau moyen d'information, et de dénonciation des exactions. Nous dirions aujourd'hui "crimes de guerre".

Viennent ensuite des photos des guerres coloniales : exécutions des insurgés cipayes, guerre de l'opium, conquête de l'Ouest africain, violences contre les Toucouleurs, guerre des Britanniques contre les mahdistes pour le contrôle du Soudan.

Avant la première guerre mondiale nous avons les photos de la guerre russo-japonaise et la conquête de la Libye par l'armée italienne.

La 1ère guerre mondiale est l'occasion de l'utilisation des photographies aériennes. Les Américains disposent de "cameras guns" embarquées sur leurs avions.

La guerre d'Espagne voit l'essor du photojournalisme.

L'exposition se termine par l'Indochine, le Vietnam...et les bombes d'Hiroshima et Nagasaki puis l'Algérie, la Centrafrique et le Liban qui donne à la guerre une dimension intemporelle.

 

 

Meurtre à la "Belle époque"

Automne en baie de Somme

scénario : Philippe Pelaez

dessins & couleurs directes : Alexis Chabert

éditions "grand angle"

 

1896, Baie de Somme : le corps d'un riche industriel est retrouvé à bord d'une goélette. La police suspecte la veuve qui hérite de l'entreprise. L'enquête révèle que l'industriel avait une maitresse, un modèle ayant posé notamment pour Alfons Mucha.

Ce que j'ai aimé dans cette BD, un pont entre la fin du XIXe siècle et le XXIe, ce n'est pas tant l'intrigue policière que le dessin et les couleurs qui plongent le lecteur dans l'univers de l'art "nouveau".

 

la place du "réseau" dans nos vies

Réseau-Boulot-Dodo

scénario et dessin : Fabrice Erre

couleurs : Sandrine Greff

Fluide glacial

 

Fabrice Erre est enseignant, à Perpignan. Agrégé d'histoire, et auteur d'une thèse à Paris 1 : "l'arme du rire, la presse satirique en France 1789/1848"

Fluide glacial publie sa BD, drôle. Elle parle du "réseau", c'est à dire internet, et la place qu'il prend dans nos vies, au boulot et avant le dodo.

Amusant et qui nous pousse à la réflexion...