12/12/2013
Centrafrique : en attendant que les Africains puissent régler les problèmes africains
République Centrafricaine : arrêter la violence !
64% des Français n'approuvent pas l'envoi des militaires français en Centrafrique. La mort de deux de nos soldats, le premier jour de leur mission de désarmement des milices armées qui terrorisent la population, va peut-être même aggraver les choses.
Et pourtant la situation humanitaire, la situation des droits humains, les violences faites aux populations, tournant aux représailles entre communautés, ne pouvaient laisser la communauté internationale indifférente plus longtemps.
Les violences commises, le nombre des victimes justifiaient une intervention afin de prévenir des crimes de masse et la stabilité de toute la région.
C'est pourquoi le Parlement européen, quasi unanime, se félicite de l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, donnant mandat à une force africaine, et à la France, d'intervenir pour protéger les populations.
Le Parlement européen se félicite du déploiement rapide des troupes françaises qui ont commencé, au péril de leur vie, à désarmer les milices.
Il "rend hommage aux deux soldats français tués le premier jour de leur mission de protection des populations civiles de RCA."
Ce travail réalisé par l'armée française devrait être accompli par la Force africaine, qui malheureusement s'est avérée incapable de réaliser sa mission.
N'est-ce pas, au-delà de la France, à l'Union européenne toute entière d'organiser des actions de formation afin de donner aux forces africaines de maintien de la paix, la capacité à gérer eux-mêmes la planification et la conduite des opérations de sécurisation ?
07:53 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : république centraficaine
07/12/2013
Mandela social-démocrate
Du communisme à la social-démocratie
Les médias sont remplis d'hommages justifiés à Madiba. Un aspect semble avoir été oublié : Nelson Mandela a fait évoluer l'ANC de la galaxie communisante à la social-démocratie. Non seulement l'ANC, mais tous les mouvements crypto-communistes de libération de la "ligne de front" contre l'apartheid : Mozambique, Namibie, Angola. Tous sauf, malheureusement, le Zimbabwe.
Pierre Mauroy, alors Président de l'Internationale Socialiste, a joué un rôle décisif dans ce rapprochement.
C'est donc, tout naturellement, dans le cadre d'une réunion de l'Internationale socialiste que j'ai rencontré Nelson Mandela, à Cape Town, en 1995, alors que j'étais Secrétaire général du Parti des Socialistes Européens.
Ce n'est que plus tard, à l'occasion d'un de mes nombreux autres voyages en République Sud-Africaine que j'ai visité, avec beaucoup d'émotion, le bagne ou Madiba était enfermé avec ses camarades de lutte, sur l'île de Robben Island.
08:00 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique
27/11/2013
Comores : le dialogue de sourds
40 ans après le choix des Mahorais de rester Français, au moment de l'indépendance de l'Union des Comores, celle-ci conteste de nouveau ce choix. L'Union européenne a décidé, à l'unanimité, que le 1 er janvier prochain Mayotte deviendrait une de ses "Régions ultrapériphériques". Les dirigeants africains n'aiment pas la notion de droit des peuples à disposer d'eux mêmes. La doctrine de l'Union africaine a toujours été de s'en tenir aux frontières coloniales. De longues guerres meurtrières d'indépendance ont ètè nécessaires pour permettre la crèation de l'Erythrée et du Sud Soudan. L'Union des Comores réfute donc l'expression de la volonté du peuple de Mayotte à travers quatre référendums, de 74 à 2009. Quand les choix ne s'expriment pas par les urnes, ils s'expriment par les migrations ! Aucun Mahorais ne fuit le soit disant colonialisme pour rejoindre les autre îles des Comores. Mais chaque nuit des citoyens de l'Union des Comores, au péril de leur vie, tentent d'entrer illégalement à Mayotte. Moins médiatique que Lampedusa, mais tout aussi dramatique. Au lieu de se battre pour exiger que les Mahorais soient sous leur mauvaise gouvernance, les dirigeants de l'Union des Comores ferraient mieux de voir comment, avec l'aide de la France et de l'Union européenne, ils pourraient combler leur retard développement , afin d'être attractifs, pour les Comoriens, et pour les investisseurs étrangers.
12:24 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique
26/11/2013
Ethiopie : progrès faits et à à faire
L'Ethiopie obtient de bons résultats dans la lutte contre la pauvreté et pour le développement. Elle attire des investissements directs étrangers, de Chine, d':Inde et d'Europe, mais la bureaucratie est un terrible frein, et toutes les autorisations doivent être renouvelées chaque année, ce qui n'est pas très attractif. L'aide de l'Union européenne va surtout vers les infrastructures et les routes, via un Fonds qui regroupe les différents donateurs, et qui est géré par la Banque Mondiale. Les Chinois raflent les appels d'offres. Concernant la démocratie, l'Ethiopie a fait des progrès depuis la fin de la "terreur rouge" en 1991. Des élections sont même organisées, mais les résultats ont parfois été un peu trop visiblement arrangés. Mais il reste encore des prisonniers politiques en prison. Y compris des journalistes suédois qualifiés de terroristes. L'Ethiopie n'a pas signé le statu de la Cour Pénale Internationale. Mais l'Ethiopie est un havre de paix et de stabilité , sauf en Ogaden, et accueille sur son sol 4000.000 réfugiés somalien .
13:59 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique
12/09/2013
Ne pas oublier la Centrafrique
Centrafrique : le drame presque oublié
Penser "Centrafrique", c'était évoquer Bokassa se sacrant Empereur et offrant des diamants à Valéry.
Aujourd'hui, le pays revient dans l'actualité par la petite porte de quelques brèves relatant une tragédie qui se prolonge.
En mars dernier, les rebelles (armés par qui ?) ont pris le pouvoir à Bangui. Par la violence, ils se récompensent de la victoire par pillages et viols.
Les vainqueurs multiplient les exactions, viols, crimes, violences physiques, vols, pillages, y compris de l'aide médicale internationale, et autres violations des droits humains.
Les relations inter religieuses se tendent dangereusement.
Les populations civiles fuient. Un tiers a du quitter son domicile. Parfois vers des camps de réfugiés dans les pays voisins.
Un million d'enfants ne sont plus scolarisés. Certains sont enrôlés comme enfants soldats.
L'Union européenne vient de porter son aide humanitaire à 20 millions d'euros. Pas grand chose comparé aux 500 millions d'euros dépensés par l'Union européenne pour les réfugiés syriens, qui en ont bien besoin.
La situation sécuritaire a de graves répercussions sur la situation alimentaire présente et future, en mettant en péril récoltes et bétail ainsi que l'acheminement de l'aide humanitaire.
Le rapport présenté en août au Conseil de sécurité de l'ONU par trois responsables onusiens "exhorte le Conseil de sécurité d'examiner de façon urgente la demande d'appui formulée par l'Union africaine pour sa mission de maintien de la paix".
Seulement 1/3 de l'argent nécessaire au soutien du pays a été récolté.
L'Etat centrafricain n'existe plus guère et n'a pas d'argent dans ses caisses. L'ONU doit s'impliquer activement pendant la période de transition vers la démocratie, et doit mettre un terme à l'impunité des criminels, en donnant mandat à la force africaine de les désarmer pour protéger les populations civiles.
09:48 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique