21/11/2011
Quel contrôle démocratique face à un "gouvernement" économique européen ?
LE PARLEMENT EUROPÉEN DOIT AVOIR SON MOT À DIRE DANS LA GOUVERNANCE DE LA ZONE EURO
La crise a et va entraîner d'importants changements dans la gouvernance de la zone euro et dans l'Union européenne. Les chefs d'Etat et de gouvernement se sont autoproclamés "gouvernement de la zone euro". Le commissaire responsable des Affaires économiques et monétaires va se transformer en gendarme de la rigueur budgétaire sans délibération démocratique du Parlement européen.
Les pouvoirs du Parlement européen - seule institution européenne directement élue par les citoyens - doivent être adaptés à cette nouvelle donne.
Concrètement, le Parlement doit pouvoir décider conjointement avec le Conseil des ministres, des grandes orientations de la politique économique de l'UE adoptées chaque année par les Vingt-Sept.
Avec le creusement des déficits et des dettes, les budgets des Etats membres de l'UE doivent être coordonnés et sont désormais soumis à un examen de passage au niveau européen selon une nouvelle procédure prénommée "semestre européen".
La procédure qui s'écoule en réalité sur un an est censée permettre aux Etats de présenter des budgets crédibles qui tiennent la route en évitant les dérapages, tout cela sous le contrôle de la Commission européenne.
Le Parlement européen, qui représente directement les électeurs, doit avoir son mot à dire sur les choix de politique économique qui en découlent. C'est un enjeu de légitimité démocratique. Cette Assemblée ne peut pas se contenter d'être une simple chambre d'enregistrement, comme c'est le cas aujourd'hui sur cette question.
Il est également indispensable de renforcer le dialogue avec les parlements nationaux et les partenaires sociaux notamment avant les réunions des Sommets européens de printemps traditionnellement consacrés aux orientations économiques européennes.
Si nous voulons une politique économique cohérente au niveau européen qui tienne compte des objectifs de la stratégie pour la croissance et l'emploi UE 2020, les parlementaires européens doivent parler plus régulièrement avec leurs homologues des parlements nationaux qui votent les budgets des Etats.
Plus généralement, aucune nouvelle révision des Traités européens comme l'envisagent les dirigeants européens ne doit pouvoir se faire sans la contribution et l'accord du Parlement européen.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
14/11/2011
Combattre le phénomène des mariages forcés en Europe
Il règne le silence sur ce problème et nous ne disposons d'aucunes statistiques officielles en la matière. Il est souvent présumé que ce phénomène touche uniquement l'Asie, le Moyen-Orient et l'Afrique. Hors les mariages forcés ou arrangés sont bien présents ici en Europe, notamment via les citoyens issus de l'immigration.
Il est indispensable, au niveau européen, de demander une définition commune, des statistiques de la situation dans nos pays, la mise en place de plans d'actions dans les Etats membres de l'UE et l'échange des bonnes pratiques.
La lutte contre les mariages forcés doit être une action prioritaire dans le cadre des relations extérieures del'Union Européenne par le biais de la 'clause des droits de l'homme' et nous devons y faire référence chaque fois que possible lors de négociations d'accords avec les Etats Tiers concernés.
Le mariage forcé est une coutume culturelle ou religieuse patriarcale qui touche toutes les couches de la société et constitue une véritable violation des droits de l'homme. Elle constitue une des nombreuses formes de violence à l'encontre des femmes qu'aucune motivation culturelle ne peut justifier.
16:25 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
10/11/2011
vers un nouveau Traité sur l'Union européenne ?
Merkozy
Le grand amour n'est pas vraiment le mot approprié pour qualifier les relations entre Angela et Nicolas, mais la nécessité les rapproche.
Tous les deux sont au plus bas dans les sondages, en difficulté au sein de leur majorité, alors que les échéances électorales se rapprochent.
Pour tous les deux la crise, et la façon d'en sortir, sera le révélateur décisif pour leur réélection, ou non.
L'idée a donc germé, d'une Kolossale finesse : proposer un nouveau Traité sur l'Union européenne, avec, en point essentiel, inscrit dans le Traité, la limitation du déficit public.
La Chancelière allemande fera ainsi la preuve à ses électeurs qu'elle est ferme face à tous ces pays laxistes.
En France rien de tel qu'un bon débat sur un nouveau Traité européen pour diviser la Gauche : un des meilleurs moyens pour le Président français de conserver une chance d'être réélu.
Il est probable que ce débat, y compris avec des pays qui ne sont pas dans la zone Euro et n'ont aucune intention d'y adhérer, sera long et pénible, pas seulement pour la Gauche, et pas seulement en France. Probable également que l'un ou l'autre pays le refusera, surtout si les électeurs sont interrogés par référendum.
Mais l'essentiel n'est pas là. Le but n'est pas l'adoption d'un nouveau Traité mais de donner quelques chances à une victoire électorale de Merkozy.
08:46 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, politique
31/10/2011
une stratégie européenne contre la désindustrialisation
ENCADRER LES RESTRUCTURATIONS EN EUROPE
Après l'annonce récente de la fermeture de plusieurs usines par des grands groupes industriels à l'instar d'Arcelor Mittal à Liège ou Nokia en Roumanie, il n'est que temps que l'Union européenne mette en place une stratégie pour encadrer les restructurations d'entreprises et sauver des milliers d'emplois en Europe.
Combien de temps allons-nous rester les bras croisés alors que les faits montrent une désindustrialisation de l'Europe.
Nous avons besoin d'une stratégie européenne qui encadre les restructurations en Europe, comme la Commission européenne s'y était engagée il y a six ans. On ne peut pas assister de manière passive à la désindustrialisation de l'Europe.
Nous devons avoir l'ambition de replacer l'industrie manufacturière et les PME au centre de notre croissance, même dans des secteurs traditionnels néanmoins innovants et garants de l'indépendance industrielle de l'Union.
C'est une des priorités. L’Europe doit dès lors consacrer les moyens budgétaires suffisants, notamment grâce aux Project bonds et à la taxe sur les Transactions Financières, pour relancer une politique industrielle volontariste à l’échelle continentale.
Une politique qui ne mette pas les travailleurs en concurrence, qui ne favorise pas le dumping social mais qui soutienne la recherche, développe des pôles de compétitivité, assure le maintien de filières intégrées et relève le défi énergétique.
Il est plus que temps que l'Europe réagisse et cesse de subir, impuissante, les stratégies spéculatives venues d'ailleurs qui appauvrissent nos citoyens.
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25/10/2011
Pour que les services financiers soient au service de l'économie réelle
POUR L'INTERDICTION DES PRATIQUES DE TRADING HAUTE FRÉQUENCE
La Commission européenne vient de faire des propositions visant à accroître la transparence et à sanctionner les mauvais comportements sur les marchés financiers.
La révision de la directive européenne sur les marchés d'instruments financiers et les propositions visant à sanctionner les abus sont des mesures très importantes pour accroître la transparence et rendre plus équitables les transactions financières.
Il faut une réforme ambitieuse pour que les marchés financiers fonctionnent au service de l'économie réelle et qu'ils soient structurés de manière à répondre aux besoins des investisseurs.
Les traders utilisent des algorithmes pour placer des ordres à la microseconde tout au long de la journée. Ces transactions éclair provoquent des bouleversements sur les marchés, entrainent des "flash crashes" et ne permettent pas aux banques de garder le contrôle sur les opérations qui sont faites en leur nom.
Les marchés sont toujours en avance sur les régulateurs et trouvent le moyen de contourner les règles. Nous devons poser des limites aux pratiques de trading haute fréquence afin de rendre plus transparente la formation du prix de l'instrument financier. L'une des options pourrait être l'interdiction totale du trading haute fréquence.
Les traders et brokers qui n'ont pas un intérêt commercial ne devraient pas accéder aux marchés des matières premières agricoles.
Le G-20 devrait également se pencher sur des règles visant spécifiquement à lutter contre les crises alimentaires.
L'Europe doit en outre appliquer une tolérance zéro vis-à-vis des traders qui essaient de manipuler les marchés. Des sanctions criminelles sévères doivent être appliquées dans toute l'Union européenne.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe