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28/03/2011

Non à la casse sociale

NON A LA CASSE SOCIALE DANS LE MARCHE INTERIEUR

 

Les eurodéputés socialistes n'ont pas approuvé le pacte pour le "marché intérieur" faute d'avoir obtenu des garanties suffisantes pour la protection des droits des travailleurs.

 

Il est inacceptable que les futures avancées du marché intérieur débouchent sur un recul de la protection sociale en Europe.

 

La mise en oeuvre la directive "services" et la jurisprudence de la Cour européenne de justice conduisent à exiger des garanties.

 

La Commission européenne a proposé 50 mesures pour relancer le marché intérieur. Il ne serait pas acceptable que leur mise en oeuvre remette en cause les droits sociaux fondamentaux tels que le droit de grève, les systèmes de négociations collectives. Elles ne doivent pas déboucher non plus sur du dumping social.

 

Il faut regretter sur ce point l'intransigeance des élus de droite,  alors que le commissaire Barnier est favorable au principe d'une clause sociale. S'il persiste dans cette voie, il peut compter sur l'appui des socialistes européens. Nous continuerons à mener cette bataille.

 

08:21 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

22/03/2011

abus ou corruption ?

Piégés !

 

 

Depuis 30 ans que je suis au Parlement européen, c'est la première fois que je vois une chose pareille :

Trois parlementaires européens, de trois nationalités différentes mais tous trois anciens ministres de leur pays, se sont fait piégés, en caméra cachée,  par des journalistes du Sunday Times se faisant passer pour des "lobbyistes", leur demandant, contre des sommes importantes, de déposer des amendements à un texte législatif sur la protection des consommateurs.

Les documents sont disponibles sur "Youtube".

L'un,  ancien ministre de l'intérieur, s'étant illustré dans son pays pour ses actions contre les immigrés,  répond qu'il est déjà salarié de plusieurs groupes de pression et se qualifie de "député / lobbyiste".

L'autre, ancien vice-premier ministre, explique qu'il a fait déposer l'amendement par un député d'un autre groupe et facture sa prestation pour 12.000 euros.

12.000 euros pour un faire déposer un amendement par un député : je devrais revoir mes tarifs !

Cette affaire fait, bien entendu, grand scandale dans la maison. Deux des trois parlementaires incriminés ont démissionné du Parlement européen. L'un a déjà annoncé son retour...comme lobbyiste.  Le troisième refuse, arguant qu'il n'a rien fait d'illégal, mais a été immédiatement exclu du groupe...socialiste !

 

Les parlementaires sont censés travailler, donc écrire des textes, en particulier des amendements, en fonction des intérêts de leurs électeurs, et de leurs convictions.

Il est clair que certains sont les porte-parole de groupes d'intérêts ou de pressions qui parfois les font élire. Elus, ils ne devraient pas être payés une seconde fois pour déposer des amendements conformes à leurs convictions, et aux intérêts de leurs mandants...Il s'agit alors d'un abus.

S'ils déposent, contre de l'argent, des amendements contraires à leurs convictions, il s'agit alors de corruption.

 

Le bon côté, c'est que cette affaire montre que le Parlement européen a pris de l'importance et possède un véritable pouvoir législatif, avec une réelle marge de manœuvre pour les parlementaires, ce qui n'est généralement pas le cas dans les Parlements nationaux.

 

Le mauvais côté est que cela va alimenter l'extrême droite sur le thème "tous pourris" et les campagnes contre l'Union européenne. C'était d'ailleurs le but recherché par ce journal britannique, qui promet de nouvelles révélations dimanche prochain !

 

15:05 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, politique

01/02/2011

Protéger les consommateurs

LA DROITE MENACE LA PROTECTION DES CONSOMMATEURS EN EUROPE

 

Les conservateurs au Parlement européen tentent de brader les droits des consommateurs en Europe.

 

Les propositions qui mttent sur la table aboutiraient à un recul des droits des consommateurs au lieu de les renforcer. Ils remettent en cause l'approche toujours défendue par le Parlement européen,  d'assurer un niveau élevé de protection des consommateurs à l'échelle européenne.

 

Ces mises en cause visent,  en particulier,  des règles prévues pour les ventes à distance ou le porte-à-porte.

 

L'harmonisation maximale prônée pour ce type de contrat ne permet plus aux Etats membres d'avoir des normes de protection plus élevées, ce qui est inacceptable.

 

Il faudrait,  en outre,  que les services financiers - tels que les propositions de petits prêts par SMS - soient couverts par la législation européenne.

 

Actuellement, aucune protection n'est prévue au niveau européen pour de tels services.

 

17:37 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

24/01/2011

La Présidence hongroise de l'Union européenne commence mal

La loi sur les médias, adoptée par le Parlement Hongrois, semble se trouver en contradiction avec les valeurs européennes, ce qui crée une tension inutile qui empêche la Présidence Hongroise d'avancer et d'apporter des solutions aux vrais problèmes de l'Union, en concertation avec les institutions européennes.

La question peut même être posée : la Hongrie aurait-elle pu entrer dans l'Union européenne avec une telle loi liberticide ? 

 

Par conséquent, la Commission européenne doit procéder au plus vite à un examen juridique du contenu et de l'esprit de cette loi et d'agir éventuellement à l'égard de la Hongrie afin que cette loi soit modifiée de manière à être conforme avec les  valeurs fondamentales sur lesquelles est fondée l'Union Européenne. L'Union européenne, pendant la Présidence Hongroise, aura des problèmes énormes à résoudre,  liés à la crise économique et nous ne pouvons pas nous occuper de cette loi pendant six mois. 

 

Le Conseil de surveillance, institué par cette loi est tenu de veiller à ce que les nouvelles des journalistes soient communiquées de "manière équilibrée". Cela pourrait limiter sérieusement la liberté de la presse et ouvrir la voie à l'arbitraire. En outre, ce Conseil est composé de membres élus par le seul parti au pouvoir. Cette composition ne peut assurer ni l'objectivité des décisions du Conseil de surveillance, ni son indépendance par rapport au pouvoir exécutif. Le pouvoir de contrôler et de sanctionner la presse doit appartenir à la justice et non pas à un organe administratif contrôlé par le pouvoir en place.

 

Le Premier ministre Hongrois, Monsieur Viktor Orban, devrait s'assurer de la modification de cette loi si l'incompatibilité avec le droit européen est avérée, et pour cela, la Commission européenne doit agir en jouant pleinement son rôle qui découle du Traité.

07:57 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

20/12/2010

Sombres perspectives financières

Budget européen : pessimisme

 

 

L’année se termine mal pour l’Union européenne.

Les Chefs d’Etats et de gouvernements n’ont pas accepté la création d’obligations européennes, qui permettraient de drainer une partie de l’épargne vers des projets européens d’intérêt commun.

 

De plus, plusieurs d’entre eux, dont le Président français, ont approuvé la volonté du Premier ministre britannique de bloquer pendant plusieurs années toute augmentation du budget européen.

 

Celui de 2011 représente moins de 1% du Produit Intérieur But des pays de l’Union.

Comment agir de façon efficace de cette façon ?

Les Etats membres donnent des tâches supplémentaires à l’Union mais sans lui donner les moyens d’y faire face.

D’où le décalage entre les annonces et la réalité, d’où les déceptions et la montée des sentiments anti européens.

 

Que les eurosceptiques, comme les Britanniques, se battent pour bloquer l’Union européenne, cela peut se comprendre, mais les autres ? Même ceux qui paient plus qu’ils ne reçoivent ? Ne comprennent-ils pas que pour être efficaces dans une économie mondialisée, il faut être unis et avoir des programmes communs ? Surtout dans des domaines tels que la croissance, la recherche, l’échange de bonnes pratiques, la lutte contre le changement climatique.

Et que cela ne peut se faire uniquement en mettant en place des normes et des réglementations communes ?

Ne comprennent-ils pas que la construction européenne s’est bâtie sur la solidarité entre les régions et les riches et les moins avancées ?

Pourquoi accepter un grand marché unique si c’est uniquement pour acheter les produits allemands et fournir une main d’œuvre bon marché prête à immigrer ?

 

La lutte pour que l’Union européenne ait ses ressources propres, sans dépendre du bon vouloir des 27 Etats membres unanimes, sera indispensable face aux visions à courte vue qui prédominent dans cette grande majorité de gouvernements de droite.

12:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe