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26/09/2008

Le silence de Lorna

Le silence de Lorna

 

De Jean-Pierre et Luc Dardenne

 

Avec Arta Dobroshi et Jérémy Rénier

 

Grand Prix du scénario, Cannes 2008

 

 

Il y a le scénario, justement récompensé à Cannes, qui nous conduit de surprise en surprise, jusqu'à la fin, qui n'en est pas vraiment une.

Mais il y a également l'incomparable talent des frères Dardenne, deux fois "Palme d'or" à Cannes,  à filmer des drames individuels aigus,  causés par des situations sociales extrêmes. Cette fois : les mariages "blancs".

 

A côté de Jérémy Rénier, aussi poignant que dans "l'enfant", une jeune actrice, albanaise (Arta est un prénom typiquement albanais), inconnue mais qui ne le restera pas.

Un cinéma contemporain, réaliste et social.

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, société

19/09/2008

Gomorra (le film)

Gomorra

 

De Matteo Garrone

 

D'après le livre de Roberto Saviano

 

Grand Prix, Cannes 2008

 

 

"Ce n'est pas le cinéma qui observe le monde du crime,  pour s'inspirer des comportements les plus marquants, mais précisément le contraire. Ils tirent comme dans les films.", écrit Saviano.

 

Ce film sur la "Camorra" n'est donc pas un nouveau "Parrain" ("Personne au sein des organisations criminelles n'avaient jamais utilisé auparavant le terme "Padrino"), ni "Scarface", mais plutôt du genre documentaire : une succession de "scènes de la vie quotidienne" dans lesquels des acteurs inconnus jouent les camorristes qui imitent les acteurs des films américains : guerres entre clans, ou à l'intérieur de ceux-ci, ateliers textiles plus ou moins clandestins, avec la concurrence grandissante des Chinois, gestion des déchets toxiques, faisant du Midi "la décharge sauvage de l'Italie" ("Un marché qui a progressé de 29,8%, une croissance avec laquelle seul le marché de la cocaïne peut rivaliser. Les familles de la camorra sont devenues les leaders du traitement des déchets en Europe").

 

Dans l'univers sordide décrit par le film, une grande absence : une totale disparition de ce qui pourrait ressembler à de l'amour.

 

"Je suis né en terre de camorra, l'endroit d'Europe qui compte le plus grand nombre de morts par assassinat, là où la violence est la plus étroitement lié aux affaires, et où rien n'a de valeur s'il ne génère pas de pouvoir.", écrit Roberto Saviano dans son livre, dont je parlerai demain.

 

08:07 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

12/09/2008

La fille de Monaco

La fille de Monaco

 

D'Anne Fontaine

 

Avec Fabrice Lucchini, Roschdy Zem, Louise Bourgoin

Fabrice Lucchini joue le rôle d'un avocat et, curieusement, joue plus de ses mimiques que de sa fameuse élocution. Il semble avoir des relations compliquées avec les femmes, préférant rester dans le cérébral des possibilités.

 

Roschdy Zem joue le rôle d'une caricature d'"Agent de sécurité rapprochée", silencieux, censé représenté le bon sens, mais aux rapports parfois ambigus avec les deux autres personnages.

 

Louise Bourgoin joue "la fille de Monaco". Elle qui, chaque soir,  sur Canal +,  joue à la "bimbo" qui présente la météo, joue dans ce film une "bimbo" présentatrice météo à la télévision monégasque, plus nature que mature. Les spectateurs préféreraient probablement que la caméra s'attarde plus sur sa plastique que sur les tics de Lucchini...

 

L'histoire ? Elle oscille entre la comédie parodique et l'ébauche d'une tragédie possible.

 

Reste le jeu des acteurs avec, en bonus, une apparition déjantée, hallucinée et hallucinante de Jeanne Balibar, en bourgeoise qui vient de larguer son mari.

 

 

08:11 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

05/09/2008

A Bruges

A Bruges

 

De Martin Mc Donagh

 

Avec Colin Farell et Ralph Fiennes

 

 

Deux tueurs à gages viennent se "mettre au vert" à Bruges, après l'exécution d'un contrat, qui a mal tourné, et dans l'attente du prochain coup.

 

Une occasion de voir cette ville moyenâgeuse romantique : "Heureusement que c'est en Belgique, sinon trop de gens viendrait la voir", déclare l'un des deux.

 

Colin Farell incarne un tueur agité par ses drames intérieurs.

Il suffit à Ralph Fiennes, loin du "patient anglais", d'apparaître pour que l'on sache qu'il est méchant et inquiétant.

 

Un peu de suspens, un peu d'amour, un peu- trop- de sang...

 

08:28 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

29/08/2008

Nés en 68

Nés en 68

 

De Olivier Ducastel et Jacques Martineau

 

Avec Laëtitia Casta

 

 

De Mai 68 à mai 2007, en passant,  par l'élection de Mitterrand, puis de Chirac, puis de Jospin aux législatives...avant qu'il ne soit devancé par Le Pen.

Et pour terminer,  le Président "bling-bling" qui ose, preuve de l'étendue de son cynisme politique,  expliquer le cynisme bien réel du capitalisme financier international par le soi-disant cynisme de mai 68.

Egalement, et peut-être surtout, les luttes pour le droit de disposer de son corps : avortement, homosexualité. De la sexualité libre au drame du sida.

Même si le film se termine par le slogan bien connu "ce n'est qu'un début, continuons le combat", il est tout de même autant empreint de désillusions que de nostalgie.

"Gardarem lou Larzac" était un beau slogan. Quand j'y passe chaque été j'y vois le camp militaire, mais aucune communauté autogérée... Au moins cette utopie hippie était-elle moins dangereuse que celle de l'action armée.

On pense au livre de Virginie Linhart, "Le jour où mon père s'est tu", dont j'ai parlé avant les vacances.

Marketing générationnel ? Il est probable que celles et ceux qui avaient 20 ans en 68 revivrons ces années avec une certaine nostalgie pour leur jeunesse. Ils reconnaîtront probablement plus les modes vestimentaires que des utopies partagées par un % infime des jeunes de leur âge. Probablement que l'engagement dans ce qui allait devenir le PS, dans le PCF,  ou dans les organisations trotskystes,  est beaucoup moins romantique, et donc cinématographique,  que de partir faire des fromages de chèvre à la campagne !

Même avec la belle Laëtitia en pivot, ce film,  de presque trois heures,  aurait mérité quelques coupures, en particulier dans ses scènes un peu trop mélodramatiques.

 

 

08:13 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma