14/11/2008
vicky, Cristina, Barcelona
Vicky, Cristina, Barcelona
De Woody Allen
Avec Scarlett Johanson, Penelope Cruz, Rebecca Hall, Jardim Bardem, une voix "off", mais sans Woody Allen
Après Venise, Paris et l'Angleterre, Woody Allen poursuit son périple européen.
Deux jeunes américaines viennent passer l'été à Barcelone : la brune Vicky (Rebecca Hall, moins connue mais largement à la hauteur de ses prestigieuses partenaires) sage et qui entend le rester, car elle va se marier, et la blonde Cristina (Scarlett Johanson, très mutine), beaucoup plus chaotique dans ses relations sentimentales.
Très vite elles font la connaissance d'un irrésistible "latin lover", artiste peintre et bohème (Jardim Bardem) qui les emmène, dans un avion privé, passé un week-end de rêves à Oviedo.
Tout est en place pour le jeu de la séduction qui s'amorce, quand entre en scène, au retour de l'escapade, l'ex du peintre, volcanique, ébouriffée et ébouriffante : Penelope Cruz dont l'apparition détonante donne immédiatement un rythme plus soutenu au film.
Toutes les combinaisons de sentiments, et d'assortiments, suivies d'actions, deviennent possibles entre ces trois femmes, y compris entre elles, et cet homme.
Et tout cela sur des airs de guitare espagnole...
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07/11/2008
W Bush au cinéma
W.
D'Oliver Stone
W, pour le distinguer de son père, l'autre Bush, celui qui avait gagné la guerre contre l'Irak, mais qui avait été battu par Bill Clinton.
W, dont le problème, d'après Oliver Stone, aura été, manifestement, la référence au père, sérieux et élu du Texas, quand lui, le fils mal aimé, préférait boire, draguer les filles et était incapable de garder un emploi.
W, qui a tout à prouver à ce père qui lui préfère son frère, candidat en Floride (et qui l'aidera beaucoup à battre Al Gore de façon douteuse lors de la présidentielle de 2000).
Peut-être qu'un bon psychanalyste aurait épargné au monde une présidence américaine calamiteuse ?
W qui montre qu'il a des qualités certaines, dont le populisme, pour être élu : proximité d'avec "les gens", sachant tirer les leçons d'une première défaite : être le plus chrétien (ce qui laisse son père dubitatif : "au moins, si ça te permet de ne plus boire...", le plus texan, pour des raisons électoralistes.
W qui démontre ainsi que les qualités pour être élu ne sont pas obligatoirement les qualités pour remplir la fonction.
Espérons que son successeur prouvera qu'il est possible de concilier les deux.
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24/10/2008
les insoumis
Les insoumis
De Claude-Michel Rome
Avec Richard Berry, Pascal Elbé, Zabou Brehman
Un commissariat pourri dans une banlieue qui ne l'est pas moins, quelle que part du côté de l'étang de Berre. Des flics qui ont oublié leurs missions, sous les ordres d'une cheffe qui veut vivre tranquillement sa grossesse.
Dans ce qui ressemble à un cloaque, débarque un flic expérimenté, de la fameuse brigade de répression du banditisme : Richard Berry. Il vient là pour fuir un passé trop lourd à porter, dont on ne devinera que des bribes.
Au moins redonne-t-il à ses collègues le sens de l'honneur.
A chaque moment du film on se demande si tout cela n'est pas exagéré, caricatural. Ce "polar" qui se laisse regarder sans ennui se termine par une apothéose de violence.
Nos banlieues, notre police en sont-elles à ce point de décrépitude ?
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17/10/2008
cliente
Cliente
De Josiane Balasko
Avec Nathalie Baye, Josiane Balasko, Isabelle Carré, Marie-Lou Berry
Les relations entre les hommes et les femmes est un sujet inépuisable pour la littérature, le théâtre et le cinéma.
Josiane Balasko a adapté au cinéma son livre à succès, mais que j'avoue ne pas avoir lu, sur ces relations un peu inhabituelles, quand une femme paie un homme.
Daniel Auteuil avait déjà joué le rôle d'un "escort" masculin, mais dans ce film il est peu question d'homme, il est question, prioritairement, des femmes et, au moins au début, les dialogues sur leurs relations avec les hommes sont vifs.
C'est un film de femmes, écrit et réalisé par une femme actrice pour des actrices.
La "cliente", c'est la lumineuse Nathalie Baye, femme qui a réussi sa vie professionnelle, mais que son mari a quittée. On comprend vite qu'elle n'est pas aussi cynique qu'elle voudrait le faire croire.
Isabelle Carré joue le rôle de la jeune et ravissante femme du "professionnel". Elle découvre la véritable activité de son mari, lui en fait reproche, avant de lui suggérer de faire ce qu'il faut pour payer les traites de son salon de coiffure.
Josiane Balasko joue le rôle de la sœur de Nathalie Baye qui découvre, enfin, l'amour de sa vie, à plus de 50 ans.
Marie-Lou Berry qui, dans la vie, est la fille de Josiane, joue la sœur, difficile d'Isabelle.
Les critiques cinématographiques se sont montrés assez sévères avec ce film. Un peu trop à mon avis.
08:07 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
10/10/2008
Entre les murs (le film)
Entre les murs
Palme d'or Cannes 2008
De Laurent Cantet
Avec François Bégaudeau, et les élèves du collège Dolto
Unité de lieu : le collège "Françoise Dolto", dans le XXe arrondissement de Paris. Ce n'est pas la banlieue, c'est "entre les murs" (de Paris), mais ce n'est pas vraiment Paris, quand même. Pas le Paris du centre, ou celui des beaux quartiers. Pas le Paris des "grands" lycées. Ce genre de collèges, un peu caricaturé, où aucun élève n'est un "gaulois", où certains (les Asiatiques) maîtrisent mal le français, mais où tous les profs sont des "babtous" ("toubabs", "blancs" en Afrique occidentale).
Tout est filmé "entre les murs" de ce collège. On ne sait ce qui se passe à l'extérieur, la vie des professeurs et des élèves, que par les échos qui parviennent à l'intérieur du collège.
Unité de temps : une année scolaire, depuis la rentrée jusqu'à l'angoisse de l'orientation de fin d'année ("Mr, je veux pas aller en professionnel") et le match de foot entre profs et élèves pour la clôturer.
Unité d'action : une classe de collège et un professeur de lettres, joué par François Bégaudeau, dans son propre rôle d'enseignant (il est agrégé, et il y a peu d'agrégé dans ce genre de collège, car ils peuvent rapidement prétendre à des postes en lycées, et il n'était pas encore un écrivain connu et reconnu lorsqu'il a vécu cette vie d'enseignant "ordinaire" qui lui a inspiré son livre et le film qui en a été tiré).
Qui est face à qui dans ce "jeu" qui fait penser souvent au "ping-pong" ? Où la réactivité, de part et d'autre, est permanente ! Ce qui fait que l'on ne s'ennuie pas malgré la durée du film (un peu plus de deux heures).
"Entre les murs" de la salle de classe, avec quelques "coupures" en salle des profs, chez le principal ou avec les parents d'élèves.
Au total un beau film sur l'adolescence, sur le métier d'enseignant, un peu plus spécifiquement sur ces jeunes issus de l'immigration pour qui, plus que pour tout autres, le Français du passé simple et de l'imparfait du subjonctif est une langue morte (en salle des profs les enseignants s'expriment plus comme leurs élèves que comme dans les livres de grammaire).
Des projections à organiser, avec débats, pour tous les collégiens et les lycéens, et surtout dans tous les Instituts Universitaires de Formation des Maîtres, avant que Mr Darcos ne les supprime, par mesure d'économie.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma