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09/02/2008

Lust, caution (attention : désir !)

Lust, Caution

 

 

(Attention : Désir !)

 

 

De Ang Lee

 

 

Avec Tony Leung, Chiu Wai et  Joan Chen

 

 

Lion d'or à Venise

 

 

 

Le Taïwanais, maintenant installé aux Etats-Unis,  Ang Lee a voulu faire un film politique sur une période douloureuse pour la Chine : l'occupation d'une partie de son territoire par l'armée japonaise, pendant la guerre.

 

Un groupe d'étudiant(e)s en art dramatique veut résister à l'occupant japonais en assassinant un collaborateur chinois important : le responsable du contre espionnage.

 

La plus belle des actrices se voit confier le rôle le plus difficile : séduire l'homme à abattre.

 

Pour y parvenir,  elle doit sacrifier un élément précieux pour toutes les femmes,  jusqu'à une époque récente : sa virginité.

 

Elle semble devenir assez vite experte dans les joutes amoureuses.

 

Mais, et c'est le but de la démonstration d'Ang Lee, il est difficile d'impliquer son corps à ce point sans répercussions émotionnelles.

 

A moins d'être complètement schizophrène, il est impossible de faire toujours totalement semblant. Même pour une étudiante en art dramatique. D'où le titre. Si des anglophones trouvent ma traduction erronée, merci de le faire savoir.

 

A quel moment commence la complicité avec l'ennemi que l'on veut séduire pour le combattre ? Le thème avait été traité l'année dernière dans "Black book".

 

 

Le film a obtenu un énorme succès à Taiwan. Un grand succès également en Chine où il a été amputé des 10 minutes de scènes de nu(e)s et de relations sexuelles,  "soft" mais belles. Ce qui, selon Ang Lee, prouve "les liens entre le sexe et la politique".

 

 

Le film dure 2 heures 37. Le rythme n'est pas trépidant.

 

07:55 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2)

01/02/2008

Enfin veuve

Enfin veuve D'Isabelle Mergault Avec Michèle Laroque et Jacques Gamblin Une femme,  encore jeune, très bien jouée par Michèle Laroque, se retrouve soudainement veuve. Va-t-elle pouvoir "vivre sa vie", en toute indépendance ? C'est sans compter sur un fils attentionné, pas décidé à la lâcher d'une semelle, sans parler de sa sœur et de toute la belle famille. Elle ne trouvera son salut que dans la fuite. Autant dire que tout cela ne se passe pas dans un coron mais chez des gens qui n'ont pas de problèmes de fins de mois,  dans une superbe villa,  dans un petit village du Var qui semble bien sympathique, au bord de la mer ( pas Saint-Tropez).

 

C'est un film de divertissement, rondement mené par l'actrice Isabelle Mergault qui avait déjà fait "Je vous trouve très beau". Jacques Gamblin est à l'unisson de Michèle Laroque.  

 

08:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

25/01/2008

la guerre de charlie wilson

La guerre de Charlie Wilson De Mike Nichols Avec Tom Hanks, Julia Roberts, Philip Seymour Hoffman Intelligent, désopilant, à ne pas manquer si vous voulez savoir comment fonctionne la démocratie et la géopolitique américaines, tout en vous amusant. L'action se passe au moment où l'URSS occupe l'Afghanistan pour y soutenir le gouvernement communiste. Arme principale des occupants : les hélicoptères. En face les combattants n'ont que de vieilles pétoires. Charlie Wilson existe réellement. Un journaliste a raconté sa vie dans un livre qui a inspiré le film. Il est parlementaire du Texas. Le personnage est truculent. Il aime les femmes, est porté sur l'alcool et peut se laisser aller à des substances prohibées, mais il n'hésite jamais sur les petits services aux autres parlementaires. Comme tout bon politicien américain, il est anti-communiste. Aidé par une amie milliardaire et un agent de la CIA aussi déjanté, et drôle,  que lui, il va convaincre la commission compétente du Parlement  américain de faire passer le budget annuel de l'aide à la résistance afghane de 5 millions à 1 milliard de $ (par paliers tout de même...).

 

Pour cela les USA n'hésitent pas à s'allier 1) avec le dictateur pakistanais Zia (celui qui a renversé et fait pendre le père de Bénazir Bhutto, et qui a développé les groupes islamistes radicaux pour se maintenir au pouvoir) 2) avec les talibans. 300.000 combattants super armés et entraînés, au Pakistan, avec l'argent américain qui, après le départ des Russes,  vont prendre le pouvoir...obligeant les Américains, et les Européens,  à intervenir militairement pour faire cesser leurs atrocités...et à y rester, puisque nous y sommes encore.

 

Le film parle de l'aide apportée au légendaire commandant Massoud...mais ne mentionne pas le Mollah Omar, bras droit de Ben Laden, tout autant financés par les Américains. Charlie Wilson, qui avait obtenu jusqu'à 1 milliard de $ par an pour lutter contre les soviétiques (avec succès : au moins 30.000 soldats russes tués), n'arrive pas à obtenir le moindre million pour reconstruire le pays et, en particulier, des écoles. C'est bien triste, mais puisque c'est la réalité, autant la connaître et il faut être reconnaissant au réalisateur (c'est lui qui a fait "Le Lauréat", il y a 40 ans) de nous raconter tout cela avec humour, même si c'est un humour un peu cynique.

08:20 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1)

18/01/2008

Gone, baby, gone

Gone baby, gone

 

 

De Ben Affleck

 

 

Avec Casey Affleck, Morgan Freeman, Ed Harris

 

 

 

C'est le premier film de l'acteur Ben Affleck, qui ne joue pas dans le film et laisse la vedette à son jeune frère Casey, qui incarne, très bien, un détective privé, embauché pour retrouver une petite fille enlevée, histoire malheureusement trop souvent d'actualité, de la Belgique au Portugal, en passant par l'Autriche...et la France.

 

 

Au prix de quelques invraisemblances, le scénario est plein de rebondissements et d'inattendus.

 

 

Les personnages sont un peu caricaturaux, mais le film dresse un tableau édifiant des Etats-Unis : une société en voie de décomposition, minée par la drogue, ayant perdu confiance dans sa police,  dans sa justice,  dans ses services sociaux (message très ambigu sur le droit de rendre la justice soi même, ou de régler hors de tout cadre légal les situations : où est le bien ou est le mal ? on oublie que le Droit, et les juges,  sont là pour ça et que nous n'avons pas à nous substituer à eux).

 

 

 

 

 

08:10 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

11/01/2008

American gangster

American gangster

 

 

De Ridley Scott

 

 

Avec Denzel Washington et Russel Crowe

 

 

 

Denzel Washington est le gangster, et,  quand même,  le héros (réussite à l'américaine de "self made man" ayant le sens de la famille).

 

Russel Crowe est le flic sans le sou,  et incorruptible, séducteur et malheureux en ménage,  scrupuleux dans l'application de la loi. Il va faire "tomber" le gangster.

 

Et les deux, ensemble, vont faire tomber les flics "ripoux".

 

 L'action se passe à la fin des années 60 et au début des années 70 : l'opium, en provenance du Vietnam (où les soldats américains se droguent massivement) et des pays voisins, commence à se répandre aux Etats-Unis.

 

 

Ce film, très politiquement correct, nous démontre :

 

1) qu'un "nègre", considéré comme tel par la hiérarchie policière,  peut se mettre à son compte et réussir aussi bien que la mafia italienne (via la fameuse "french connexion") ;

 

2) que dans ce biseness,  comme dans tous les autres, il faut, pour être concurrentiel, avoir des idées innovantes (l'importation de la drogue dans les cercueils des soldats américains tués au Vietnam), ce qui permet d'être moins cher avec des produits de meilleure qualité ;

 

3) qu'il ne faut pas étaler sa richesse de façon ostentatoire ;

 

4) que ce n'est pas bien de se droguer ;

 

5) qu'il existe des hommes vertueux et que la vertu finit par l'emporter.

 

Fallait-il 2 heures 37 pour nous le démontrer ?

 

A part les longueurs, c'est, quand même, un bon film.

 

 

08:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)