11/07/2008
Le témoin amoureux
Le témoin amoureux
De Paul Wieland
Avec Michelle Monaghan et Patrick Dempsey
Le témoin de la mariée est amoureux...de la mariée !
Pour mieux apprécier le film, il faut savoir que, dans le monde anglo-saxon, les témoins d'un mariage jouent, traditionnellement, un rôle plus grand qu'en France (se souvenir, et revoir "4 mariages et un enterrement").
Le témoin du marié, the "best man" (le meilleur homme) est, par exemple chargé du discours retraçant la vie du futur ex célibataire, dont il a partagé les frasques.
La "demoiselle d'honneur" (the "maid of honor", ce qui donne pour le titre anglo-américain du film "made of honor" -fait d'honneur', un jeu de mots impossible à traduire !) assiste la mariée dans tous les préparatifs et tous les essayages, rôle spécifiquement féminin.
Comme chantait Henri Tachant "entre l'amour et l'amitié, il n'y a qu'un lit de différence".
Un lit...et le mariage.
La future mariée veut-elle éprouvée l'amitié de son " meilleur copain" en lui demandant d'être sa "demoiselle d'honneur" ? Est-ce une perche tendue pour qu'il la demande en mariage ? Le "meilleur copain" est-il capable de ne désirer qu'une seule femme, et de faire de sa "meilleure copine" son épouse ?
Comédie romantique dont on sait, depuis le début, qu'elle se terminera par, au moins, un mariage !
08:15 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
04/07/2008
La personne aux deux personnes
La personne aux deux personnes
De Bruno et Nicolas
Avec Daniel Auteuil, Marina Foïs et la voix d'Alain Chabat
A la suite d'un accident, un chanteur des années 70 qui rêve de "come back" (Alain Chabat) se retrouve dans la tête d'un comptable étriqué, célibataire timoré (Daniel Auteuil).
Pas vraiment de schizophrénie ni même de dédoublement de la personnalité. Le héros n'est pas "Dr Jekyll et Mister Hyde" !
Sous l'influence de sa "voix intérieure", le comptable va évoluer, dans son look et dans sa manière d'être, et Daniel Auteuil nous offrir un beau numéro d'acteur.
Malgré les gags il y a quelques longueurs, mais la critique sociale, de la vie de bureau et du capitalisme financier, passe d'autant mieux qu'elle se fait avec humour.
La fin est inattendue, et également drôle, avec la contribution de Joe Starr.
Marina Foïs est bien meilleure que dans les "Robins des bois".
Les deux réalisateurs, dont c'est le premier long métrage, viennent également de Canal+, après avoir débuté dans la pub.
08:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
13/06/2008
Mongol
Mongol
De Sergei Botrov
C'est l'histoire de Témoudjin, fils d'un petit "khan" (roi) mongol, depuis la mort de son père, jusqu'à sa victoire sur ses alliés initiaux, qui l'avaient recueilli à l'âge de 15 ans lorsqu'il était abandonné de tous. Victoire qui lui permet de devenir "Roi universel", c'est à dire "Gengis Kahn".
Le film montre bien la vie rude et frustre de ce peuple nomade et pauvre, et les sempiternelles querelles et batailles de voisinage qui ne sont pas sans rappeler les combats entre seigneurs dans nos contrées en ce XIIIe siècle.
Le réalisateur a rajouté une histoire d'amour absolu, pas trop crédible dans ces temps où les femmes étaient des gages d'alliances entre tribus ou des prises de guerre, probablement pour nous rendre le personnage plus sympathique, et nous aider à passer les plus de deux heures que dure le film.
On voit bien que le futur Gengis Kahn impose à ses guerriers une discipline morale et militaire inhabituelle, qu'il est combattif et récompense bien ses troupes, mais n'est ce pas insuffisant pour nous faire comprendre comment il a réussi a rallier à sa bannière tous les Mongols ?
Le film ne nous dit rien des 20 ans de son règne pendant lequel ses conquêtes l'amèneront des portes de Pékin à celles de l'Empire turc, rien sur les populations massacrées et les villes rasées par ce si sympathique personnage.
Il est vrai que le peuple mongol ne connaissait pas l'écriture, introduite par Gengis Kahn, et que les témoignages viennent surtout de ses ennemis.
Un film pour celles et ceux qui aiment les paysages grandioses de l'Asie centrale (si j'ai bien compris le générique, le film a été tourné au Kazakhstan).
08:14 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
08/06/2008
1968 : un monde en révolte(s)
1968
Un monde en révolte(s)
DVD
Ce que montre ce film, avec des images d'époque, c'est que mai 68 n'est pas, loin s'en faut, un phénomène purement français. Le contexte planétaire n'est pas calme !
Comme le montre également le livre de photos de Depardon, pendant cette année 68 les étudiants manifestent, et se font tuer par dizaines par l'armée, au Mexique, juste avant les Jeux Olympiques. Les jeunes Américains défilent contre la guerre au Viêt-Nam. Dakar, Alger, Tokyo connaissant également des mouvements de contestation.
Personne ne peut oublier le "printemps de Prague", vingt ans avant la chute du mur.
Cette année là, pendant les vacances scolaires pascales, pour préparer mon BAC, j'étais en Angleterre, travaillant dans un "pub", pour faire la vaisselle dans l'arrière salle et tenter d'améliorer mon anglais. Je me souviens des manifestations étudiantes, à Londres, conduite par un jeune d'origine pakistanaise, dont j'ai oublié le nom (Tariq Ali ?). Je me souviens d'avoir suivi, à la BBC, les manifestations en Allemagne avec Rudi Dutsche qui mourra un peu plus tard, victime d'un attentat.
Paris était totalement calme.
C'était clairement un phénomène de la génération née juste après la guerre, arrivant en nombre dans un système universitaire qui n'était pas prévu pour nous, les enfants de la classe ouvrière.
Les différences que je vois entre la contestation en France et dans les autres pays européens, c'est qu'en France la classe ouvrière est entrée dans le mouvement.
Deuxièmement, comme en Grande-Bretagne, mais contrairement à l'Allemagne et l'Italie, l'extrême gauche française n'est pas entrée dans le cycle du terrorisme, à une minuscule exception près (Action directe).
Bien sûr le bilan politique, à la fin de l'année 68, n'était pas glorieux : Nixon élu aux USA, la Droite triomphante aux élections législatives en France, les chars russes occupant la Tchécoslovaquie...
Mais ce monde, alors en révolte(s), n'a-t-il pas changé depuis ?
08:11 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, 1968
06/06/2008
Delirous
Delirious
De Tom DiCilio
Avec Steve Busceni, Alison Lohman, Michael Pitt
Nous avons tous été bercés par les contes de fées. Ce film est la version masculine, et américaine, de "Cendrillon", avec un SDF gentil et beau garçon, qui rencontre une bande de "paparazzi" de troisième catégorie. Grace à eux, ces "affreux, il va rencontrer la gloire et l'amour.
A la fin le crapaud, transformé en prince charmant, se marie avec une princesse du "show biseness", avec laquelle il aura probablement beaucoup d'enfants...
Le film aurait gagné à s'enrichir d'un peu d'humour et de "deuxième degré".
07:49 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma