20/03/2008
Notre univers impitoyable
De Léa Fazer
Avec Alice Taglioni et Thierry Lhermitte
Un couple de jeunes cadres dynamiques. Un poste d'"associé" se libère. Il sera pour l'un(e) ou pour l'autre.
Le film examine les différentes possibilités, selon que c'est l'un(e) ou l'autre qui décroche le poste. La réaction de chacun(e) et du conjoint qui n'a pas obtenu la promotion. Dans les deux cas avec l'autre, avec les collègues, avec le patron.
Nous avons droit à tous les clichés, parfois correspondant, malheureusement à la réalité, sur les femmes au travail et sur les relations hommes / femmes, au travail et à la maison, avec ou sans enfants.
C'est parfois drôle. Les acteurs sont bons. Mais c'est un peu long pour nous démontrer que l'Amour, c'est aussi important que le travail, pour être heureux (heureuse).
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14/03/2008
Les cerfs-volants de Kaboul
Les cerfs-volants de Kaboul (The kite runner) De Marc Forster Kaboul avant l'invasion soviétique. Kaboul pendant l'invasion soviétique. La fuite, l'exil aux USA. Kaboul au temps de talibans, le retour au pays, l'horreur. Une amitié d'enfance trahie. La honte de la lâcheté. Un désir tardif de rédemption. Avant les talibans, il y avait beaucoup de cerfs-volants dans le ciel de Kaboul. Le film n'explique pas que, si les talibans ont interdit les cerfs-volants, ce n'est pas seulement parce que c'est un jeu futile qui détourne de la prière. Imaginez que votre cerf-volant se prenne dans un arbre. Vous montez dans l'arbre pour récupérer votre cerf-volant. Et là, le diable peut faire en sorte que vos yeux se portent sur une femme qui, à son domicile, ne serait pas voilée : vous vous mettez en situation de péché et vous déshonorer la femme. C'est donc pour le salut des âmes que les Talibans ont eu la bonté d'interdire les cerfs-volants de Kaboul. Si vous considérez qu'à Kaboul les talibans étaient maboules, profitez de la démocratie dans laquelle nous vivons, et allez voter dimanche : c'est votre vie quotidienne qui est en jeu.
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07/03/2008
Bienvenue chez les Ch'tis
De et avec Dany Boon
Et Kad Merad et Zoé Felix
Quand tout le monde dit du bien d'un film, qu'il a un vrai succès populaire, on a peur d'être un peu déçu, que ça ne soit pas à la hauteur de l'attente.
On m'avait dit que les salles étaient pleines. J'étais donc arrivé bien à l'heure : heureusement ! On m'avait dit que le public applaudissait à la fin de la projection, ce qui arrive rarement : cela a été le cas.
Tout le monde a retenu l'affirmation selon laquelle on "brait" deux fois : une fois en arrivant, une fois en partant. J'ai pleuré une bonne moitié du film : généralement de rire, mais également, de temps à autre, d'émotion.
Tous les clichés sur le Nord-Pas-de-Calais, négatifs et positifs, sont passés en revue.
Le principe de la caricature, effet comique assuré, consiste, c'est bien connu, à "forcer le trait" : c'est donc un film caricatural qui se moque des caricatures.
Petites remarques sur les détails :
a) J'ai lu dans La Voix du Nord qu'à Bergues, on se considère comme Flamands, et pas Ch'tis ;
b) Je ne savais pas qu'il y avait eu des cités minières autour de Dunkerque ???
c) Je ne doute pas que des Nordistes puissent être supporters des "sang et or", mais ça ne doit pas faire plaisir aux "Dogues" lillois ;
d) C'est vrai qu'il peut faire beau en avril. Je me souviens que c'était le cas en avril de l'année dernière. Mais si nous faisons croire que l'on mange dehors tous les jours, en bras de chemise, en avril, nous allons faire des déçu(e)s...
e) Curieusement, dans ce film, aucun(e) des Provençaux n'a le moindre accent provençal, pourtant au moins aussi difficile à comprendre que l'accent chti ! Pour éviter la confrontation des incompréhensions ?
e) Tout le monde est très accueillant dans le Nord-Pas-de-Calais (caricature positive) : j'ai une amie qui a passé son enfance à Marignane. Puis son père a été muté à Armentières, la ville de Dany Boon (Armentières : "On est pauvres, mais on est fiers"). Vingt ans après, elle se souvient encore des moqueries dont l'abreuvaient ses petites camarades de classe à cause de son accent "du midi". Comme disait Jean de la Fontaine : "Cet âge est sans pitié !"
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29/02/2008
Dans la vallée d'Elath
De Paul Haggis
Avec Tommy Lee Jones et Charlize Theron
Un ancien sergent de l'armée américaine (superbement joué par Tommy Lee Jones, fort justement nommé pour les "Oscars" pour ce rôle) part à la recherche de son fils, militaire lui aussi, disparu à son retour d'Irak.
Aidé par une policière locale, passionnée par son métier (Charlize Theron), il mène une véritable enquête policière pour connaître la vérité.
Avec, au bout du chemin, cette constatation affligeante : dans des situations de guerre, comme en Irak, les hommes sont capables du pire, et ils rentrent à la maison parfois blessés dans leur corps, toujours meurtris dans leur âme.
Le moins que l'on puisse dire est que ce film n'est pas à la gloire de l'armée américaine, et encore moins de sa présence en Irak.
A la fin du film, ce patriote, et homme d'ordre, monte à l'envers le drapeau américain, ce qui, dans le langage maritime, est un signal de détresse.
La vallée d'Elath est, dans la Bible, l'endroit où le géant Goliath a été vaincu...
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22/02/2008
Cortex
De Nicolas Boukhrief
Avec André Dussolier, Marthe Keller, Julien Boisselier
La maladie d'Alzheimer est, malheureusement, devenu un phénomène de société. Pas étonnant donc qu'un film porte, plus ou moins directement, sur le sujet.
André Dussolier, qui a perdu 20 kg pour le rôle, joue, de façon prodigieuse, un policier à la retraite, atteint par cette maladie, et placé dans une "résidence".
Des morts surviennent, ce qui n'est pas totalement surprenant dans un établissement de ce genre.
Morts normales, réellement suspectes, ou délire paranoïaque d'un "flic" qui ne veut pas "décrocher" ? Quels sont les indices ? Quels seraient les mobiles ?
Le film est une enquête policière, difficile à mener avec ce handicap qui frappe la mémoire.
C'est également un portrait touchant d'êtres humains désorientés.
A noter...pour ne pas oublier !
08:15 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (3)