13/06/2008
Mongol
De Sergei Botrov
C'est l'histoire de Témoudjin, fils d'un petit "khan" (roi) mongol, depuis la mort de son père, jusqu'à sa victoire sur ses alliés initiaux, qui l'avaient recueilli à l'âge de 15 ans lorsqu'il était abandonné de tous. Victoire qui lui permet de devenir "Roi universel", c'est à dire "Gengis Kahn".
Le film montre bien la vie rude et frustre de ce peuple nomade et pauvre, et les sempiternelles querelles et batailles de voisinage qui ne sont pas sans rappeler les combats entre seigneurs dans nos contrées en ce XIIIe siècle.
Le réalisateur a rajouté une histoire d'amour absolu, pas trop crédible dans ces temps où les femmes étaient des gages d'alliances entre tribus ou des prises de guerre, probablement pour nous rendre le personnage plus sympathique, et nous aider à passer les plus de deux heures que dure le film.
On voit bien que le futur Gengis Kahn impose à ses guerriers une discipline morale et militaire inhabituelle, qu'il est combattif et récompense bien ses troupes, mais n'est ce pas insuffisant pour nous faire comprendre comment il a réussi a rallier à sa bannière tous les Mongols ?
Le film ne nous dit rien des 20 ans de son règne pendant lequel ses conquêtes l'amèneront des portes de Pékin à celles de l'Empire turc, rien sur les populations massacrées et les villes rasées par ce si sympathique personnage.
Il est vrai que le peuple mongol ne connaissait pas l'écriture, introduite par Gengis Kahn, et que les témoignages viennent surtout de ses ennemis.
Un film pour celles et ceux qui aiment les paysages grandioses de l'Asie centrale (si j'ai bien compris le générique, le film a été tourné au Kazakhstan).
08:14 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
08/06/2008
1968 : un monde en révolte(s)
Un monde en révolte(s)
DVD
Ce que montre ce film, avec des images d'époque, c'est que mai 68 n'est pas, loin s'en faut, un phénomène purement français. Le contexte planétaire n'est pas calme !
Comme le montre également le livre de photos de Depardon, pendant cette année 68 les étudiants manifestent, et se font tuer par dizaines par l'armée, au Mexique, juste avant les Jeux Olympiques. Les jeunes Américains défilent contre la guerre au Viêt-Nam. Dakar, Alger, Tokyo connaissant également des mouvements de contestation.
Personne ne peut oublier le "printemps de Prague", vingt ans avant la chute du mur.
Cette année là, pendant les vacances scolaires pascales, pour préparer mon BAC, j'étais en Angleterre, travaillant dans un "pub", pour faire la vaisselle dans l'arrière salle et tenter d'améliorer mon anglais. Je me souviens des manifestations étudiantes, à Londres, conduite par un jeune d'origine pakistanaise, dont j'ai oublié le nom (Tariq Ali ?). Je me souviens d'avoir suivi, à la BBC, les manifestations en Allemagne avec Rudi Dutsche qui mourra un peu plus tard, victime d'un attentat.
Paris était totalement calme.
C'était clairement un phénomène de la génération née juste après la guerre, arrivant en nombre dans un système universitaire qui n'était pas prévu pour nous, les enfants de la classe ouvrière.
Les différences que je vois entre la contestation en France et dans les autres pays européens, c'est qu'en France la classe ouvrière est entrée dans le mouvement.
Deuxièmement, comme en Grande-Bretagne, mais contrairement à l'Allemagne et l'Italie, l'extrême gauche française n'est pas entrée dans le cycle du terrorisme, à une minuscule exception près (Action directe).
Bien sûr le bilan politique, à la fin de l'année 68, n'était pas glorieux : Nixon élu aux USA, la Droite triomphante aux élections législatives en France, les chars russes occupant la Tchécoslovaquie...
Mais ce monde, alors en révolte(s), n'a-t-il pas changé depuis ?
08:11 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, 1968
06/06/2008
Delirous
De Tom DiCilio
Avec Steve Busceni, Alison Lohman, Michael Pitt
Nous avons tous été bercés par les contes de fées. Ce film est la version masculine, et américaine, de "Cendrillon", avec un SDF gentil et beau garçon, qui rencontre une bande de "paparazzi" de troisième catégorie. Grace à eux, ces "affreux, il va rencontrer la gloire et l'amour.
A la fin le crapaud, transformé en prince charmant, se marie avec une princesse du "show biseness", avec laquelle il aura probablement beaucoup d'enfants...
Le film aurait gagné à s'enrichir d'un peu d'humour et de "deuxième degré".
07:49 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
30/05/2008
Le grand alibi
De Pascal Bonitzer
Avec Lambert Wilson, Miou-Miou, Pierre Arditi, Anne Consigny, Valéria Bruni-Tedeschi, Caterina Murino
Tiré d ' un roman d ' Agatha Christie
Comme dans la plupart des romans d ' Agatha Christie, les personnages se mettent d ' abord en place :
- Le brillant Docteur dont toutes les femmes sont amoureuses (Lambert Wilson) ;
- L ' épouse effacée (Anne Consigny)
- Le couple qui reçoit au château (Pierre Arditi et Miou-Miou) ;
- La favorite (Valeria Bruni-Tedeschi);
-L ' ex de passage (Caterina Murino) et son chauffeur (Dany Brillant);
- Le romancier qui boit plus qu ' il n ' écrit ;
- les adolescentes énamourées ou agressives.
Le crime survient. L ' enquête est menée par le commandant (Maurice Bénichou). Comme dans toute intrigue d ' Agatha Christie, tous les personnages sont suspects à tour de rôle, avec quelques raisons d ' en vouloir à la victime.
Jusqu ' à ce que disparaisse "le grand alibi".
Au total un bon film policier à l ' ancienne, très bien joué, même si le dénouement manque un peu de crédibilité...
07:57 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
16/05/2008
Un coeur simple
De Marion Laine
Avec Sandrine Bonnaire et Marina Foïs
Adaptation d'un des "Trois contes" de Flaubert, paru à la fin du XIXe siècle. Film en costumes, dans les paysages de la Haute Normandie.
L'une est servante, l'autre est veuve, avec deux enfants, et vit de ses rentes.
Elles sont toutes deux corsetées, enfermées dans les conventions sociales, dans leurs chagrins, leurs déceptions, leurs espoirs vite déçus, leurs amours trahis.
Les malheurs les rapprochent, sans briser les carcans.
Les deux actrices sont remarquables et nous font bien vivre les émotions des deux personnages.
"Heureux (heureuses) celles et ceux qui ont l'esprit simple, car le Royaume des Cieux leur appartient". En attendant, leur vie sur terre est des plus frustrantes.
07:51 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma