30/01/2009
The Duchess
The Duchess
De Saul Dibb
Avec Keira Knightley, Ralf Fiennes et Charlotte Rampling
Angleterre, fin du XVIIIe siècle. Dur d'être une femme. Même dans la très haute société, où la seule chose demandée est d'accoucher d'un héritier mâle, pour poursuivre la lignée.
Comment s'échapper de l'impasse ? Par le(s) jeu(x) :
- D'argent : Marie-Antoinette y prendra également beaucoup de risques ;
- Politiques : la jeune Duchesse s'engagera aux côtés des Libéraux (contre les Conservateurs, pour l'indépendance américaine, pour la fin de l'esclavage) ;
- Amoureux : la Duchesse aura des relations coupables avec le député Charles Grey, futur Premier Ministre ; mais s'il est permis aux hommes d'engrosser les servantes et d'abriter sous leur toit leur favorite, aux femmes, le moindre écart n'est pas autorisé.
Ralf Fiennes incarne parfaitement ce très riche Duc du Devonshire (au sud-ouest de l'Angleterre, juste avant d'arriver en Cornouailles) coincé dans ses principes, incapable de montrer ses sentiments.
Charlotte Rampling, dans le rôle de la mère de la Duchesse, mériterait l'Oscar du meilleur second rôle.
The Duchess est séduisante, virevoltante, émouvante. C'est une "Spencer", véritable et digne aïeule de Lady Di.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
23/01/2009
Frost / Nixon
Frost / Nixon
De Ron Howard
Frost est le nom d’un animateur de télévision, anglais, travaillant en Australie qui s’est mis en tête d’interviewer Nixon qui a démissionné de la Présidence des Etats-Unis, après le Watergate, mais sans avoir été condamné, ni même avoir présenté ses excuses au peuple américain.
David Frost va mener deux combats difficiles, mais finalement victorieux :
- Obtenir cet entretien filmé, lui qui n’est ni Américain, ni un journaliste politique ; mais c’est peut-être pour ces deux raisons que Nixon dira oui…avec 600.000$ à la clé ;
- Amener Nixon à dire qu’il regrette ses mauvaises décisions l’ayant amené à des abus de pouvoir.
C’est un film passionnant sur le pouvoir, sur la télévision, sur les techniques de manipulation et de déstabilisation (dont Nixon use sans vergogne), sur la démocratie américaine, sur les années 70 (nos coiffures, nos costumes, nos cravates de l’époque…). C’est plein d’humour et de tensions qui font qu’il n’y a pas une seconde d’ennui dans ces deux heures de film.
Une réussite totale qui nous change du cinéma habituel, donc un film qui sort de l’ordinaire, en bien !
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
16/01/2009
2 lovers
Two Lovers
De James Gray
Avec Gwyneth Paltrow, Joaquin Phoenix et Vinessa Shaw
Sandra (la belle brune Vinessa Shaw) aime Léopold (Joaquin Phoenix) qui est sous le charme de Michelle (Gwyneth Paltrow) qui a pour amant un avocat riche, mais marié.
Tout pour un traditionnel trio, ou quatuor, amoureux ?
Vous qui aimez les comédies romantiques à l’américaine, passez votre chemin : ce n’est pas une comédie, et l’histoire est tout sauf romantique.
Léopold vit dans une famille aimante, mais qui l’asphyxie en pensant pour lui (travail et amour). Il est donc en condition pour succomber à une créature de rêve. Mais la belle a plus besoin d’un ami que d’un amant. Et elle n’est manifestement pas de son monde, et donc pas faite, du tout, pour lui. Alors que nous pourrions l’envier d’être entre deux créatures de rêve, nous souffrons pour lui, presque deux heures, en nous demandant comment tout cela va se terminer ?
Happy end ?
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
09/01/2009
The Visitor
The Visitor
De Thomas Mc Carthy
Grand prix du Festival du film américain de Deauville
Le Festival du film américain de Deauville est plus tourné vers le cinéma américain indépendant que vers Hollywood. Et c’est tant mieux, puisque cela nous permet de voir des films qui, sans cela ne seraient programmés en France que confidentiellement. Ensuite, la bouche à oreille fait le reste, et le succès.
Walter, veuf qui s’ennuie dans la vie, enseigne l’économie dans une université du Connecticut. Le même cours depuis 20 ans.
Un jour, contre son gré, il doit retourner à New-York pour une conférence. Une surprise l’attend dans son pied à terre de la grande ville : un couple d’immigrés sans papiers occupe le logement, ayant payé un loyer à un intermédiaire dont nous ne saurons rien.
Et Walter abandonnera le piano classique pour le djambé et découvrira la musique de Fela Kuti.
Il découvrira également que les immigrés sans papiers, même s’ils n’ont rien fait de répréhensible, même s’ils sont bien intégrés, avec du travail, peuvent être arrêtés et expulsés à tout moment, car ils sont marqués d’un pêché originel : ils ne sont pas d’ « ici ». Ils sont présents illégalement…
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
02/01/2009
Burn after reading
Burn after reading
(Brûler après lecture)
Des frères Coen
Avec John Malkovich, George Clooney, Brad Pitt, Frances Mc Dormand
Disjoncté, déjanté, loufoque : la presse et le public sont unanimes. Il faut ne pas être trop cartésien, et aimer le genre...
Je ne nie pas avoir partagé, à plusieurs reprises, les rires de la salle. Mais jusqu'au bout je me suis demandé à quel moment le film allait vraiment commencer.
Un film qui se moque de la CIA m'est, a priori, sympathique. Que l'on s'y moque, par la même occasion de la drague sur internet et des opérations de chirurgie esthétique prouve que le mélange est la base du comique de situation.
Brad Pitt s'amuse beaucoup à jouer à contre emploi.
On a connu George Clooney, dragueur compulsif mais attaché à son épouse, dans de meilleurs rôles, y compris ses publicités pour Nespresso et Martini.
John Malkovich est le meilleur du trio, dans le rôle d'un "analyste" de la CIA qui se fait virer et veut écrire ses mémoires.
Frances Mc Dormand au milieu de ces trois hommes fait mieux que tirer son épingle du jeu.
Si vous aimez les films des frères Coen, brûlez cette critique après lecture...
08:01 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma