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30/03/2012

14 juillet 1789

Les adieux à la reine

 

De Benoît Jacquot

 

Avec Lea Seydoux, Diane Kruger, Virginie Le Doyen, Xavier Beauvois

 

 

L'action se déroule sur trois jours, autour du 14 juillet 1789.

La reine pense d'abord à ses colifichets. Nous la voyons avec la fameuse modiste, madame Bertin. Mais nous ne la voyons pas en train de dépenser des fortunes au jeu, ou pour ses favorites.

La reine sent le sol bouger sous ses pieds. Comme les frères du roi, elle veut fuir et revenir en force, avec des régiments étrangers,  pour balayer l'émeute qui gronde.

Presque deux ans plus tard, en juin, elle parviendra à décider le roi à partir. Comme tout le monde le sait,  ils se feront lamentablement arrêter à Varennes, et la royauté n'y survivra pas.

La Cour, à Versailles, avait-elle vraiment conscience, comme le montre le film,  que leur monde était en train de basculer ? L'abolition des privilèges aristocratiques devra attendre le 4 août. Et de nombreux aristocrates prendront, à ce moment là, le chemin de l'exil.

 

Diane Kruger est une reine egocentrique, mais pas vraiment frivole, avec un petit accent,  pour nous rappeler que l'"Autrichienne" était une étrangère.

 

Si la reine est le personnage central du film, tout est vu à travers les yeux de sa lectrice, rôle jouer de façon éclatante par Léa Seydoux, qui vient d'une famille passionnée de cinéma (Gaumont), mais qui est incontestablement loin de se contenter d'être la petite fille de Mr Seydoux. 

 

Les trois actrices sont convaincantes, et Xavier Beauvois tout à fait surprenant en Louis XVI, non pas hésitant, comme le décrivent les historiens, mais conscient des devoirs de sa charge mais très mal entouré, en particulier par ses frères et son épouse qui considèrent qu'il suffirait de réprimer.

 

Benoît Jacquot a commencé comme assistant sur le tournage d'Angélique. Il maîtrise parfaitement les films en costumes, et nous livre un film intéressant.

 

08:30 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

23/03/2012

Jean Reno et Michaël Youn en cuisine

Comme un chef

 

De Daniel Cohen

 

Avec Jean Reno et Michaël Youn

 

 

Bien sûr,  le scénario est gentillet et sans surprise : un cuisinier dans l'âme, surdoué mais incompris,  rencontre,  enfin,  la possibilité de prouver son talent auprès d'un grand chef,  triple étoilé, menacé dans sa cuisine par un groupe financier.

Le "happy end" est garanti, et il nous fait plaisir.

 

La seule surprise vient de Michaël Youn qui décevra les adolescents, de tout âge,  qui aimaient son humour potache, mais il séduira les autres.

 

Au total, cela donne une comédie plaisante à l'optimisme communicatif.

 

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

16/03/2012

Adaptation au cinéma de "Bel ami"

Bel ami

 

De Declan Donnellan et Nick Ormerod

 

Avec Robert Pattinson, Uma Thurman, Kristin Scott Thomas, Christine Ricci

 

D'après le roman de Guy de Maupassant

 

 

Guy de Maupassant (en 1885) : "J'ai voulu simplement raconter la vie d'un aventurier pareil à tous ceux que nous coudoyons chaque jour dans Paris, et qu'on rencontre dans toutes les professions existantes" ; "Voulant analyser une crapule, je l'ai développée dans un milieu digne d'elle" (journaliste) ; "Il est simplement affamé d'argent et privé de conscience" ; "Il n'a aucun talent. C'est par les femmes seules qu'il arrive" ; C'est aux femmes qu'il devra son avenir" ; "De quoi se plaint-on ? De ce que le vice triomphe à la fin ? Cela n'arrive-t-il jamais ?" ;

"Mon aventurier marche vers la politique militante, vers la députation, vers une autre vie". Effectivement on peut lire, à la dernière page du livre, cet aspect,  occulté dans le film : "Il ne voyait personne. Il ne pensait qu'à lui. Le peuple de Paris le contemplait et l'enviait. Il découvrit là-bas, derrière la place de la Concorde, la Chambre des députés. Et il lui sembla qu'il allait faire un bond du portique de la Madeleine au portique du Palais-Bourbon".

 

Je ne vais jamais voir les films de vampires, je ne connaissais donc pas Robert Pattinson qui, avec "Bel ami" joue le rôle d'un vampire symbolique, puisqu'il "vampirise" les femmes,  pour se sortir de la misère et devenir un "parvenu".

Le trio d'actrices est sublime, chacune dans un rôle très différent.

 

Cela fait, quand même, un peu bizarre d'entendre parler anglais dans une histoire qui se passe à Paris...

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

09/03/2012

indigestes infidèles

Les infidèles

 

De sept réalisateurs

 

Avec Jean-Oscar-César Dujardin et Gilles Lellouche

 

 

Un film à sketchs. Les plus courts sont les meilleurs. Sauf peut-être celui, avec une Sandrine Kimberlain,  impériale, où les "Adultères anonymes" se réunissent sur le modèle des "Alcooliques Anonymes".

 

Si vous avez vu la bande-annonce, vous avez vu l'essentiel, non tiré en longueur.

 

Dujardin et Lellouche jouent des personnages entre la tête à claques et le pathétique, entre l'esprit potache et le crétinisme.

 

Un film de "potes" ? Peut-être les deux "potes" se sont bien amusés à faire le film. Je me suis beaucoup moins amusé à le regarder, et j'ai attendu, en vain, le moindre éclat de rire.

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

02/03/2012

Tinker, Tailor, Soldier, Spy

La Taupe

 

De Tomas Alfredson

 

Avec Garry Oldman, Colin Firth

 

D'après le roman de John Le Carré

 

 

"So British", et tellement "John Le Carré".

Une histoire d'espions, dans les années 70, en Angleterre.

A la recherche de la "taupe", l'agent double, au plus haut niveau des services britanniques de renseignements.

Peu d'actions, peu de violences, mais une tension permanente.

Plus de deux heures, c'est peut-être un peu long.

Une affaire d'hommes, éventuellement homosexuels, ou bisexuels. Les femmes sont quasiment absentes.

Un billard à trois bandes où la paranoïa répond à la désinformation.

Tout le monde ment, pour intoxiquer tout le monde.

Le contraire d'un film de James Bond.

Une histoire pas complètement imaginaire, puisqu'un agent double, au service des soviétiques, opérait effectivement au plus haut niveau de "l'Intelligence Service".

 

Indispensable à voir si vous aimez le thé et les lodens,  si vous avez la nostalgie de la "guerre  froide"...ou des 70's.

 

 

 

10:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma