16/05/2012
mincir en cure
Mince alors
De Charlotte de Turckheim
Avec Victoria Abril, Lola Dewaere, Catherine Hosmalin
A part François Hollande, qui peut perdre ses kilos sans les reprendre ? Même en faisant une cure à Brides-les bains !
Nous sommes nombreux à être, plus ou moins, en surpoids, avec quelques kilos qu'il faudrait perdre : ce film nous aide, avec un humour tendre, à relativiser...
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11/05/2012
Elles
Elles
De Malgorzata Szumowska
Avec Juliette Binoche, Anaïs Demoustier, Joanna Kulig
Une journaliste, qui est également mère de deux enfants, pas bien à l'aise dans son couple et qui n'est pas dispensée des tâches ménagères, mène, pour un grand magazine féminin, une enquête sur la prostitution des étudiantes, pour payer leurs études, pour s'offrir un logement décent et quelques superflus.
Au fil des entretiens et des récits, la journaliste est troublée. Emoustillée par des fantasmes ?
Film sur la libération des femmes ?
Je n'ai jamais étudié le problème de la prostitution, ne l'ai jamais connue ni comme prestataire de services, ni comme client, je sais que la prostitution occasionnelle des étudiantes devient un phénomène de société, mais je n'ai pas été convaincu par cette vision trop idéale, trop tendre, trop romanesque, et je continue de penser que l'acte sexuel rémunéré est dégradant et qu'il vaut mieux faire l'amour dans un acte de désir réciproque.
Le film vaut beaucoup par le jeu des trois actrices : Juliette Binoche qui nous fait vivre ses troubles intérieurs de quadragénaire, attentive au contact de cette jeunesse décomplexée, Anaïs Demoustier que l'on voit, avec plaisir, de plus en plus, et Jonna Kulig que l'on espère revoir.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
09/05/2012
le prénom
Le prénom
D'Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte
Avec Patrick Bruel, Charles Berling, Valérie Benguigui, Françoise Fabian, Guillaume de Tonquédec, Judith El Zein
Dîner de famille. Une naissance est annoncée. A l'occasion d'une sale blague sur le prénom du futur bébé, les vannes sont ouvertes, le vernis craque. Au nom de la tendresse, toutes les vacheries refoulées explosent, les règlements de comptes les plus anciens se soldent. C'est comme "Carnage", mais en famille...et avec l'humour en plus ! Un rire d'autant plus libérateur qu'il succède à la tension et/ou à l'émotion.
Les répliques font mouche à un rythme endiablé. On rit, comme cela ne m'était pas arrivé de rire au cinéma depuis longtemps.
Les personnages sont peut-être un peu caricaturaux, mais interprétés avec efficacité : le prof de fac, bobo de gauche, son épouse, enseignante également, mais cantonnée dans ses tâches ménagères, le beauf inculte, mais friqué, assez "bling-bling", l'épouse enceinte qui met les pieds dans le plat, l'ami d'enfance que l'on veut croire homosexuel. La mère, forcément juive...
Aucune raison de bouder son plaisir !
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04/05/2012
terre ferme
Terraferma
"Prix spécial du Jury" de la "Mostra" de Venise
D'Emanuele Crialese
Avec Donatella Finacchiaro
Voilà un film sur un sujet de société qui est d'actualité.
La question est simple, et la réponse impossible, pas seulement pour le vieux pêcheur et son petit-fils, dans cette petite île au sud de la Sicile, qui pourrait être Lampedusa : faut-il lancer une bouée, et secourir ces immigrés clandestins en train de se noyer, conformément au code ancestral de gens de mer, ou leur taper sur les doigts au risque de leur noyade, comme l'exige la Loi, qui punit ceux qui aident les clandestins ?
Le grand-père se voit confisquer son bateau. En France il risquerait cinq années de prison...
Tout le monde connaît la réponse de l'extrême droite, et de la droite qui court derrière : à la mer !
Réponse moins évidente, pour la conscience, quand on se trouve sur le bateau, directement au contact, et qu'il reste un peu d'humanité.
La force de ce film est qu'il n'est démonstratif que pour montrer que la réalité est complexe, les choix difficiles face au désordre mondial qui provoque les émigrations.
Un film sans concession mais sans stéréotypes. L'inverse du manichéisme de certain(e)s.
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27/04/2012
Cloclo
De Florent Emilio Siri
Avec Jérémie Renier
Je me souviens. Grace au comité d'entreprise de Renault, où travaillait mon père, j'ai vu Jean Ferrat sur scène. Jean Ferrat, mais aussi, je me souviens, cette année là, il y a un demi siècle déjà, Claude François. Preuve que le comité d'entreprise, géré par la CGT, n'était pas sectaire. Ou que ses responsables avaient compris que Claude François chantait pour les pauvres des banlieues, comme son personnage le dit dans le film.
Je n'ai jamais été un fan de Claude François, je n'ai jamais acheté aucun de ses disques. A le voir courir d'un bout à l'autre de la scène à la recherche d'un marteau, j'avais été plus impressionné par la performance physique que vocale.
Mais chacun sait que ma génération, celle de "Salut les copains", est nostalgique, surtout en matière de variétés françaises. Je suis donc allé voir ce "biopic". Et j'y ai trouvé du plaisir. Deux heures et demie que je n'ai pas trouvées trop longues, au rythme des succès et des amours.
Tout le monde a souligné, à juste titre, la performance de Jérémie Renier. Mais les seconds rôles ne sont pas mal non plus. Benoît Magimel est méconnaissable en impresario.
Les femmes, qui ont ponctué la vie de Claude François, à commencer par sa mère, sont interprétées avec sensibilité.
La scène qu'il fait à France Gall, sa compagne d'alors, quand elle remporte l'Eurovision, est révélatrice du personnage, jaloux à l'excès, affectivement et professionnellement, sacrifiant tout, toutes, tous, y compris ses fils, à sa carrière. Besoin de reconnaissance due au manque d'affection paternelle ?
En rentrant chez moi j'ai éprouvé l'envie de pianoter un peu. "Comme d'habitude", je l'ai fait "my way"...
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