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13/03/2006

écrits d'Afrique

Ecrits d'Afrique
Jean Hélène
éditions de la Martinière

 

 

Jean Hélène, 50 ans, correspondant de Radio France Internationale à Abidjan, a été assassiné,  il y a deux ans par un policier ivoirien beaucoup trop nerveux.
Une sélection de ses textes, écrits de 1990 à 2003, pour RFI et pour Le Monde, ont été rassemblés et cela devient un livre indispensable pour comprendre l'Afrique et ses drames : la Somalie, le Rwanda, l'Ethiopie et l'Erythrée, le Zaïre, le Liberia, etc.
Cela ne se lit pas comme un roman, mais article après article, impossible de ne pas regretter de ne pas l'avoir lu plus tôt, de ne plus pouvoir le lire au fil de l'actualité...

 

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24/02/2006

Pourquoi ils se battent

Pourquoi ils se battent
Voyages à travers les guerres du Moyen-Orient
Renaud Girard
Flammarion
Renaud Girard est "grand reporter" au Figaro, journal qui n'est pas ma lecture habituelle. Mais il faut reconnaître que son livre est clair et intelligent, posant bien les problèmes de la région.
Les premiers chapitres sont consacrés au problème israélo-palestinien, nœud ou prétexte de bien des crises. Ils ont été écrits avant la victoire du Hamas aux élections palestiniennes, mais on y trouve les raisons qui pouvaient laisser présager leur victoire : les accords d'Oslo ont été systématiquement sabotés, non seulement par le Hamas,  mais aussi par les dirigeants israéliens successifs, en particulier de Droite. Qu'a reçu l'autorité palestinienne en contrepartie de ses concessions ? Pas l'arrêt de la colonisation. Rien qui aurait pu lui permettre de faire face à la montée islamiste, en particulier à Gaza, le plus grand ghetto du monde (2/3 de la population vivant dans des camps de réfugiés et ayant pour héros le Hezbollah libanais et les "martyrs" kamikazes).

 

Au lieu de s'investir dans la recherche de solutions offrant un avenir aux Palestiniens et aux Israéliens, comme Carter et Clinton avant lui, W. s'est fourvoyé en Irak, obtenant l'effet exactement inverse de ce qu'il disait rechercher : la guerre et la misère jettent une génération entière d'Irakiens dans les bras de l'Islam, chacun replié sur son identité religieuse, sunnite ou chiite, faisant courir le péril d'une guerre civile.
Le 11 septembre ne pouvait servir de prétexte : les terroristes ne venaient pas d'Irak. Leurs financements venaient de l'Arabie Saoudite wahhabite et de Dubaï, "alliés" des USA.
La traque de Ben Laden et des talibans n'est pas non plus un succès : le gouvernement afghan ne contrôle que la capitale,  et le reste du pays est aux mains des seigneurs de la guerre liés aux trafiquants d'opium.
Comme toutes les guerres, celles du Moyen-Orient sont contre-productives et c'est la population civile qui souffre le plus !

 

En conclusion,  l'auteur considère que l'Europe ne doit être accueillante que pour ceux qui adhèrent à ses valeurs démocratiques, la tolérance ne devant pas profiter aux intolérants et qu'elle doit aider les USA à régler, prioritairement, le problème israélo-palestinien.

 

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17/02/2006

Le dernier des capétiens


Le dernier des Capétiens
François Mitterrand
Guy Gauthier
Editions "France-Empire"

 

 

 

La "thèse" de l'auteur est simple : François Mitterrand se situe dans la tradition monarchique millénaire de la France.
Il l'est assurément tant il considère qu'en tant que Président, il incarne la permanence de la France, au delà des vicissitudes politiques.
Il l'est également tant son amour pour la France, son Histoire, ses territoires, ses couleurs, est connu.
Selon l'auteur,  feu le Comte de Paris lui même, lui qui aurait pu prétendre au trône,  considérait François Mitterrand comme "le dernier Capétiens".

 

L'auteur part de la rencontre, en 1939, des deux jeunes gens, en Belgique, où se trouve en exil celui qui sera surnommé par certains "le prince rouge" en raison de sa fibre sociale.
Et l'auteur d'en déduire que François Mitterrand ne pouvait pas être "Action française", puisque ce mouvement royaliste d'extrême droite avait été répudié tant par le Pape que par la famille "royale". François Mitterrand appartiendrait à cette droite rurale, catholique et légitimiste, qui s'est opposée dès 1830 à la fausse aristocratie,  celle de l'argent, qui sera incarnée plus tard par Valéry Giscard soit disant d'Estaing, puis au Bonapartisme, ce mythe de l'homme providentiel,  auquel François Mitterrand, à partir de 1958 assimilait le Général De Gaulle.
Le Président Mitterrand est le gardien de la cohésion nationale et de la solidarité, le protecteur du peuple et des faibles face aux abus des féodalités, l'héritier du fameux cri de Louis XIII : "Vive mon peuple".
A noter enfin que, comme les Capétiens, François Mitterrand ne s'est jamais rendu au Vatican, afin de montrer l'indépendance de la France vis à vis du Saint Siège !

 

 


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13/02/2006

L'énigme François Hollande


 

L'énigme Hollande
François Bachy
éditions Plon

 

 

Il y a un an, après les régionales et les européennes,  les médias le portaient aux nues, depuis le NON des Français au référendum il est dans les abysses, même s'il vient de remporter le Congrès du PS.
Les "guignols" de Canal + le moquent en benêt informe.
Je suis bien placé pour savoir ce que sa gentillesse apparente peut cacher. C'est peut-être en ce sens qu'il est une énigme ?
Le livre de Bachy, qui l'a suivi de près,  raconte des journées marquantes : le soir de la défaite de Jospin, le soir de la défaite du référendum européen, mais aussi le soir de la victoire du OUI lors du référendum interne. Le lecteur suit Hollande en Corrèze et rue de Solferino, les chapitres les plus intéressants.
Les deux dernières parties sur ses relations avec les autres hommes politiques du "top 10", socialistes ou de droite,  sont un peu décevantes.
Et puis,  bien sûr, surtout depuis qu'elle est en tête des sondages pour la présidentielle, il y a Ségolène...


 

09:33 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

03/02/2006

Ségolène et François



Ségolène et François

Biographie d'un couple

Cécile Amar et Didier Hassoux
éditions "privé"


"L'histoire d'une rivalité sur fond de love story", par une journaliste de "France Culture" et un journaliste de Libération. Encore faut-il qu'il y ait rivalité, ce qui n'est pas démontré dans le livre, complémentaire, malgré les redites, avec les ouvrages consacrés à chacun(e).
On y trouve la réponse à la question macho de Fabius "qui va garder les enfants" ?
Les enfants, à l'exception de la petite dernière, sont déjà bien grand(e)s et en âge de se passer de la nounou antillaise qui veillait sur eux, même le deuxième garçon, déjà bachelier mais qui donne du souci à ses parents en se faisant du "piercing" et en se teignant les cheveux en rouge.
On y apprend l'organisation de la "semaine type", qui comme toutes les règles souffrent de nombreuses exceptions :
- lundi à la Présidence de la Région pour l'une, rue de Solferino pour l'autre,
- mardi et mercredi à l'Assemblée nationale, sans excès,
- jeudi et vendredi dans leurs circonscriptions respectives
- week-ends familiaux, en principe !
On y trouve une citation de François Hollande trop vraie pour être authentique : "Premier secrétaire, c'est une sorte de moto-crotte : les conflits des uns, les engueulades des autres ; toutes la semaine je règle des problèmes, je ramasse des merdes".
C'est probablement pour cela qu'il rêve d'être Président ou, au moins, ministre !
On y trouve également ce "scoop" passé sous silence par toute la presse :
Selon les auteurs, Fabius a mis le marché en main à François Hollande : un engagement écrit à le soutenir dans sa candidature à la candidature contre un OUI au référendum sur le projet de Traité constitutionnel européen.
François n'a pas plié, il n'a pas signé, quelques jours plus tard Fabius a appelé à voter NON. Et depuis tout le monde met en doute sa sincérité...

11:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)