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26/07/2007

Parti pris

Parti Pris

 

 

Jean-Christophe Cambadélis

 

 

Chroniques de la présidentielle chez les socialistes

 

 

Editeur : Plon

 

 

 

Jean-Christophe Cambadélis est à DSK ce que Bartolone est à Fabius : le premier lieutenant. Comme le titre de son livre l'indique, il a un parti pris, et sa cible est le Premier secrétaire du PS bien plus que la candidate à la présidentielle.

 

 

Ces chroniques commencent au lendemain de la victoire du NON au référendum sur le projet de Traité constitutionnel européen, mais avec de multiples retours en arrière qui ramènent à la période Jospin, en particulier la présidentielle perdue de 2002, sur laquelle l'auteur avait écrit : "l'étrange échec", (On apprend au passage que les relations entre le candidat Jospin, et son "atelier" d'une part et le parti d'autre part n'étaient pas, non plus des plus faciles. Peut-être est-ce tout simplement la nature des choses ?),  en passant par les Congrès de Dijon et du Mans, sans oublier le 11 septembre 2001 et la guerre en Irak et les élections qui ont permis à la gauche de remporter toutes les régions sauf deux ("la droite, par la dépolitisation, espérait trouver dans l'illisibilité son salut").

 

 

Ses reproches à l'égard de François Hollande, "une ambition enrobée dans un mot d'humour" :

 

- " ne trancher sur rien, c'est le meilleur moyen d'être ouvert à tout" ;

 

- "il chevauche des évidences pour camoufler ses intentions" ;

 

- "il se vit comme un bouchon insubmersible dans l'océan. Mais ce ne sont pas les bouchons qui créent les vagues" ;  "il veut rester le plus petit dénominateur commun" ;

 

- il n'a pas rompu avec Fabius, malgré l'attitude de celui-ci pendant la campagne référendaire, cherchant toujours à jouer Fabius contre DSK et réciproquement pour se maintenir à la tête du parti : "il ne peut s'imposer, alors il va aider les autres à s'opposer" car "trop de présidentiables nuit aux présidentiables" ;

 

- "le PS a été "impuissanté", il ne déclare a aucun moment avoir compris le message des Français".

 

 

François Hollande qui a dit : "quand on a Ségolène Royal, on la garde".

 

Ségolène sur laquelle l'auteur déclare :

 

- " Elle a toujours pensé que le destin était sa destinée".

 

- " Elle recommande l'écoute collective mais tranche seule". ("Les idées justes naissent au sein du peuple" disait Lin Piao pendant la "révolution culturelle chinoise...et Mao décidait de tout !) ;

 

- "Elle n'écoute personne. Au moment où il faut rassembler, elle s'isole" ;

 

- "Elle a une conception fondée sur l'interdit" (François Hollande) : "à la question "la famille, ça sert à quoi ?", elle répond : " à transmettre les interdits".

 

- "si, chez François Mitterrand la politique est un art d'exécution, disons qu'elle ne le maitrise pas totalement. Chez elle, tout est improvisation et intuition".

 

- "seule son image parle".

 

 

L'auteur critique les sondages : "une photographie au milieu d'un film donne rarement la fin de celui-ci".

 

 

Il ne manque quand même pas de taper sur le véritable adversaire : Nicolas Sarkozy : "l'alliance du libéralisme économique, du conservatisme sociétal, du communautarisme prenait le visage du néo-conservatisme américain" ;  "mais il pratique le "bobo" comme personne : jogging, brunch, boit de l'eau, une famille recomposée et la fameuse chemise ouverte le dimanche" ;  "stakhanoviste médiatique, il a appris de son maître transalpin que tout est image" ; "il a adapté les vieux mots d'ordre gauchistes : provocation, répression, mobilisation" ;  "son ordre musclé libère la haine de l'autre et culpabilise les élans de générosité". Il représente "l'alliance de la rente et de la peur", et se permet de dire aux Français, après sa victoire : " je vous ai mené en bateau".

 

 

Cambadélis constate avec regret : "Ségolène est venue sur son terrain. La nation, la sécurité, délaissant l'économie et le social".

 

 

Entre les deux tours, la "danse du centre" de Ségolène s'explique, selon Cambadélis,  par la disparition de la "gauche de la gauche" et par le refus de faire de Sarkozy l'ennemi à battre, alors que DSK préconisait une "coalition arc-en-ciel" de Bayrou à Besancenot, contre Sarko, pour éviter le face à face avec l'UDF.

 

 

Et l'auteur jette un dernier regard à Chirac : "technocrate de la politique, il est dans l'instant et dans l'action. Les  arts premiers l'ont instruit du destin des civilisations".

 

 

09:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)

Parti pris

Parti Pris

 

 

Jean-Christophe Cambadélis

 

 

Chroniques de la présidentielle chez les socialistes

 

 

Editeur : Plon

 

 

 

Jean-Christophe Cambadélis est à DSK ce que Bartolone est à Fabius : le premier lieutenant. Comme le titre de son livre l'indique, il a un parti pris, et sa cible est le Premier secrétaire du PS bien plus que la candidate à la présidentielle.

 

 

Ces chroniques commencent au lendemain de la victoire du NON au référendum sur le projet de Traité constitutionnel européen, mais avec de multiples retours en arrière qui ramènent à la période Jospin, en particulier la présidentielle perdue de 2002, sur laquelle l'auteur avait écrit : "l'étrange échec", (On apprend au passage que les relations entre le candidat Jospin, et son "atelier" d'une part et le parti d'autre part n'étaient pas, non plus des plus faciles. Peut-être est-ce tout simplement la nature des choses ?),  en passant par les Congrès de Dijon et du Mans, sans oublier le 11 septembre 2001 et la guerre en Irak et les élections qui ont permis à la gauche de remporter toutes les régions sauf deux ("la droite, par la dépolitisation, espérait trouver dans l'illisibilité son salut").

 

 

Ses reproches à l'égard de François Hollande, "une ambition enrobée dans un mot d'humour" :

 

- " ne trancher sur rien, c'est le meilleur moyen d'être ouvert à tout" ;

 

- "il chevauche des évidences pour camoufler ses intentions" ;

 

- "il se vit comme un bouchon insubmersible dans l'océan. Mais ce ne sont pas les bouchons qui créent les vagues" ;  "il veut rester le plus petit dénominateur commun" ;

 

- il n'a pas rompu avec Fabius, malgré l'attitude de celui-ci pendant la campagne référendaire, cherchant toujours à jouer Fabius contre DSK et réciproquement pour se maintenir à la tête du parti : "il ne peut s'imposer, alors il va aider les autres à s'opposer" car "trop de présidentiables nuit aux présidentiables" ;

 

- "le PS a été "impuissanté", il ne déclare a aucun moment avoir compris le message des Français".

 

 

François Hollande qui a dit : "quand on a Ségolène Royal, on la garde".

 

Ségolène sur laquelle l'auteur déclare :

 

- " Elle a toujours pensé que le destin était sa destinée".

 

- " Elle recommande l'écoute collective mais tranche seule". ("Les idées justes naissent au sein du peuple" disait Lin Piao pendant la "révolution culturelle chinoise...et Mao décidait de tout !) ;

 

- "Elle n'écoute personne. Au moment où il faut rassembler, elle s'isole" ;

 

- "Elle a une conception fondée sur l'interdit" (François Hollande) : "à la question "la famille, ça sert à quoi ?", elle répond : " à transmettre les interdits".

 

- "si, chez François Mitterrand la politique est un art d'exécution, disons qu'elle ne le maitrise pas totalement. Chez elle, tout est improvisation et intuition".

 

- "seule son image parle".

 

 

L'auteur critique les sondages : "une photographie au milieu d'un film donne rarement la fin de celui-ci".

 

 

Il ne manque quand même pas de taper sur le véritable adversaire : Nicolas Sarkozy : "l'alliance du libéralisme économique, du conservatisme sociétal, du communautarisme prenait le visage du néo-conservatisme américain" ;  "mais il pratique le "bobo" comme personne : jogging, brunch, boit de l'eau, une famille recomposée et la fameuse chemise ouverte le dimanche" ;  "stakhanoviste médiatique, il a appris de son maître transalpin que tout est image" ; "il a adapté les vieux mots d'ordre gauchistes : provocation, répression, mobilisation" ;  "son ordre musclé libère la haine de l'autre et culpabilise les élans de générosité". Il représente "l'alliance de la rente et de la peur", et se permet de dire aux Français, après sa victoire : " je vous ai mené en bateau".

 

 

Cambadélis constate avec regret : "Ségolène est venue sur son terrain. La nation, la sécurité, délaissant l'économie et le social".

 

 

Entre les deux tours, la "danse du centre" de Ségolène s'explique, selon Cambadélis,  par la disparition de la "gauche de la gauche" et par le refus de faire de Sarkozy l'ennemi à battre, alors que DSK préconisait une "coalition arc-en-ciel" de Bayrou à Besancenot, contre Sarko, pour éviter le face à face avec l'UDF.

 

 

Et l'auteur jette un dernier regard à Chirac : "technocrate de la politique, il est dans l'instant et dans l'action. Les  arts premiers l'ont instruit du destin des civilisations".

 

 

09:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)

24/07/2007

Dictionnaire égoïste de la littérature française (citations)

Citations de l'auteur

 Sur la vie

"L'explication "je n'étais pas né" pour justifier l'ignorance est une explication de barbare"

"Les musés remplacent les visites au cimetière"

"La perfection est la première marche vers la mort"

"La théorie du complot flatte l'idée des hommes que les puissances s'intéressent à eux"

"La politique est l'art de se persuader qu'on rationalise les fantasmes"

"L'inconvénient de ceux qui ont reçu  une illumination est qu'ils en sortent illuminés"

"Les convertis forment avec les repentis l'espèce la plus dangereuse : ils mettent tout leur zèle à montrer la fermeté de leur nouvelle conviction"

"Le cynisme est un aussi grand piège que l'idéalisme. Les deux sont des paresses. Ils refusent de voir la variété de la vie"

"Il suffit, pour faire tomber la fourberie, de la montrer. Ce n'est pas poli, mais c'est le seul moyen"

"Installez un obstacle devant vous, vous sauterez plus haut"

"Qu'est-ce qui compte le plus, que les hommes soient brillants ou heureux ?"

"Les sociétés protestantes, où il est érigé en principe moral de se mêler de ce qui ne vous regarde pas"

09:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5)

20/07/2007

RG Riyad sur Seine

R.G.

 

Riyad sur Seine

 

 

Pierre Dragon et Frederik Peeters

 

 

Editions Gallimard

 

Collection "Bayou"

 

 

 

Pierre Dragon, policier des Renseignements Généraux a raconté au dessinateur suisse Frederik Peeters de vraies aventures policières, des faits réels, à partir desquels ils ont fait une œuvre d'imagination qui raconte la vie  de policiers qui traquent des trafiquants. Ils sont plus souvent en "planques",  qui durent des heures,  que dans l'action.

 

Leur vie de couple est difficile mais les auteurs ne font pas la morale.

 

Les rivalités entre services ne sont pas oubliées.

 

Les dessins sont sobres, parfois un peu sombres.

 

Au total une bonne BD qui ne révolutionne ni la littérature, ni l'art graphique mais très agréable à lire.

 

09:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (14)

19/07/2007

Une élection imperdable

Une élection "imperdable"

 

 

Claude Bartolone

 

 

Editions "l'archipel"

 

 

 

Claude Bartolone, premier lieutenant de Laurent Fabius,  est connu pour ses "petites phrases" et ses formules accrocheuses souvent reprises par la presse.

 

C'est probablement pour cela que, le temps d'une campagne électorale,  il a été le responsable des relations de la candidate avec la presse. Il a donc vu la campagne d'assez près, surtout sous cet angle.

 

 

Son livre, constitué d'un long entretien avec le journaliste de France 2 Gérard Leclerc,  est un cri de colère, de frustration face à ce qu'il considère comme un gâchis.

 

 

IL rappelle que "au lendemain de la désignation, des sondages créditaient notre candidate de 54%, voire 57%.

 

"Si Ségolène était une grande prêtresse, le culte était mal organisé".

 

"Tout remontait à Ségolène. C'est elle qui décidait, qui tranchait, qui imposait. Se voulant réactive, elle ne donnait pas de réponse, pour se préserver la possibilité de décider à la dernière minute".

 

Et dans les relations avec les journalistes, les résultats ont été catastrophiques.

 

 

"François Mitterrand, lui aussi, était traité d'incompétent. Mais il avait su se construire un rempart d'experts." "Ségolène Royal tenait à distance tous ceux qui auraient pu lui apporter une crédibilité politique".

 

"Une campagne électorale, c'est aussi une bonne gestion des ressources humaines. Si l'on est pas magnanime par caractère, au moins peut-on tenter de l'être par intérêt".

 

"François Hollande nous sommait régulièrement "d'y aller" ! Mais où ? Quand ? Comment ?"

 

"On ne gagne pas contre sa famille politique ; on gagne si l'on sait la rassembler", et "le parti socialiste a perdu ce bonheur d'être ensemble et ce plaisir de se retrouver après les querelles".

 

 

Il démissionne de sa responsabilité entre les deux tours, en désaccord avec les appels à Bayrou "sans accord programmatique ni idéologique".

 

Il n'est pas contre "un compromis sur une base politique", mais refuse "une reddition".

 

 

Il considère que dans une élection est élu(e) "celui ou celle qui est taillé(e) pour le job".

 

"Sarkozy commettait presque autant d'erreurs, mais il avait l'avantage de se reposer sur un programme affirmé, une stratégie visible et une idéologie assumée. Le socle était solide et assumé".

 

"Nous donnions l'image de politiques à la recherche de solutions, alors que notre rôle aurait été plutôt de soumettre des propositions, fruits de notre réflexion."

 

"Dans un programme, on a besoin d'une ligne de force et de symboles politiques, de "marqueurs de gauche, au cœur des préoccupations des Français, en adéquation avec les préoccupations de la société".

 

"Une bataille politique se gagne sur le terrain des valeurs et des idées."

 

"Une campagne ne commence pas cinq ou six semaines avant le scrutin. C'est l'aboutissement d'une stratégie de longue haleine, cohérente, puissante, coordonnée, relayée."

 

 

Il critique sévèrement le Premier Secrétaire du PS, considérant que "s'il a été élu à ce poste, c'était parce que l'on considérait qu'il ne pouvait pas être candidat à l'élection présidentielle", mais que ce sont ses ambitions qui auraient empêché le parti d'être en ordre de bataille.

 

Il considère que le PS doit incarner une opposition frontale.

 

Il rappelle, à juste titre, que "le réformisme est une méthode, pas un projet de société".

 

"Si la gauche ne parle pas des plus faibles et ne les aide pas à vivre, et parfois à survivre quand les temps sont durs, qui le fera ?"

 

Mais la gauche doit faire face à un monde nouveau, avec l'inversion de la pyramide des âges, les dérèglements climatiques, les progrès de la biotechnologie."Le socialisme est un progressisme, pas un obscurantisme".

09:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3)