30/03/2014
Jaurès aux archives nationales
Exposition jusqu'au 2 juin à l'hotel de Soubise, 60 rue des Francs-Bourgeois
Tout commence par la fin : l'assassinat qui fait entrer Jaurès dans l'Histoire, à un moment symbolique : la veille de la première guerre mondiale.
Pour l'assassin, Jaurès est un traitre, puisqu'il sest opposé à la loi portant à trois ans le temps du service militaire obligatoire.
L'exposition mêle archives et montages audiovisuels.
Curieusement ceux, y compris socialistes, qui prônent une guerre défensive contre l'Allemagne parviennent à annexer l'image de Jaurès. Son fils sera tué, à 17 ans, lors de la dernière offensive allemande de 1918.
La deuxième partie de l'exposition est consacrée à la famille Jaurès, avec ses parents, ses frères et soeurs, au Tarn.
Jaurès respecte les conventions sociales de son époque, y compris à l'égard d'une religion à laquelle il ne croit plus. Son mariage sera religieux.
Etudiant brillant, premier au concours de l'Ecole Normale supérieures, ami de Durkrheim et Bergson, il est un symbole de la méritocratie.
Il écrit dans "La petite République", fondée par Gambette, dans "La dépêche du midi", et en 1904 fonde son propre journal : "l'Humanité". L'exposition présente quelques uns de ses articles, ainsi que son "Histoire socialiste de la France", livrée chaque semaine pendant six ans.
Jaurès député est probablement la partie la plus connue tableaux, dessins et mêmes photos. Et bien entendu, archives.
Jaurès représentant du peuple de Carmaux, de la verrerie d'Albi, des viticulteurs de sa région.
Jaurès, leader national voyageant en France et à l'étranger, en particulier en Allemagne et en Amérique latine.
Jaurès leader socialiste, avec quelques archives de la SFIO.
Et pour boucler la boucle : Jaurès au Panthéon en 1924.
"Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?" chantait Brel. En cette année de commémoration du centenaire du déclanchement de la guerre, la question mérite de ne pas être oubliée.
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22/03/2014
Expionnage
Il y a à Paris une "bibliothèque de la littérature policière" , "BILIPO", située rue du Cardinal Lemoine. J'ai eu du mal à la trouver, car elle se cache derrière la caserne de pompiers, rue Lartigue.
En ce moment, une exposition consacrée à l'espionnage. La littérature, avec des livres qui ont rythmé mon adolescence : le monocle, Paul Kenny, OSS etc. Des affiches de films, mais aussi des objets utilisés par les espions : téléphones truqués, machine à crypter, etc.
Sympathique...et gratuit !
20:52 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo
02/03/2014
Quatre illustrateurs satiriques à Strasbourg
Une ligne satirique
Musée Tomi Ungerer, Strasbourg
Centre international de l’illustration
Quatre illustrateurs du XXe siècle ayant également publié dans la presse des dessins satiriques.
R.O. Blechman, de New-York. Sa ville natale est un de ses thèmes favoris. Sont présentés à Strasbourg quelques dessins de satire sociale.
Paul Flora, Autrichien, auteur de caricatures politiques dessinées à la pointe de la plume, publiées dans l’hebdomadaire allemand Die Zeit. Les dessins présentés à Strasbourg, tout aussi acérés, tiennent plus de la satire sociale que de la politique.
William Steig, également new-yorkais. Sont présentés plusieurs dessins, critiques du monde contemporain, ayant fait la couverture du célèbre The New-Yorker.
Tomi Ungerer. Le rez-de-chaussée du musée est réservé à la collection permanente qui présente essentiellement les illustrations de livres pour enfants qui ont rendu Ungerer célèbre. Il participe à l’exposition temporaire avec une série intitulée « Symptomatics », prévue pour une publicité pour un antidépresseur…pour les victimes des conséquences néfastes de la civilisation industrielle.
10:42 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo
30/12/2013
Daumier chez "Ma tante"
Les Parisiens de Daumier
De la promenade aux divertissements
Au Crédit municipal de Paris, rue des Francs Bourgeois
Jusqu’au 4 mars
A un moment de sa vie, Honoré Daumier fut obligé de quitter Paris à cause de problèmes d’argent. Voici quelques uns de ses dessins exposés chez « Ma tante », le Crédit municipal, le plus ancien prêteur sur gages de France. Et ce matin, il y avait plus de monde pour demander un prêt contre le dépôt d’un objet que pour voir l’exposition. Très agréable de ne pas avoir à faire la file…
Le prix d’entrée n’est que de trois euros.
A part la fameuse poire représentant le visage du monarque, pas de caricature dans cette exposition, sauf que tous les personnages de Daumier semblent caricaturaux.
Un aperçu de certains aspects de la petite bourgeoisie parisienne au milieu du XIXe siècle : les promenades sur les grands boulevards, pour se montrer, pour montrer la crinoline de madame, l’exposition universelle, le début du chemin de fer, le canotage sur la Seine, les sorties aux théâtres, les scandales dans les expositions de peintures, etc.
Daumier féroce, et plein d’humour, toujours intéressant à voir un siècle et demi plus tard.
15:59 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo
21/09/2013
Hundertwasser au musée en herbe
Dans la peau de Hundertwasser
Au « musée en herbe »
21 rue Hérold, Paris 1er
J’ignore si Hundertwasser est très connu en France.
A Vienne, sa ville, j’avais visité, il y a quelques années un immeuble collectif « soigné » par lui.
Hundertwasser ne supportait pas les lignes droites. Il adorait la nature. Et cela se reflète dans son travail. Bien qu’il soit peintre et non architecte, il est intervenu dans la réhabilitation de plusieurs édifices, en Autriche et en Allemagne. Par le dialogue avec les habitants, y compris les enfants, en collaboration avec des architectes, il a transformé des immeubles gris et tristes en compositions colorées qui seraient aujourd’hui qualifiées de « kitch ».
Plusieurs maquettes de ces réalisations, y compris une église, sont présentées dans cette exposition, à côté des dessins et peintures.
Cela m’a donné l’occasion de découvrir « le musée en herbe », dont je n’avais jamais entendu parler, je l’avoue.
Il a été créé spécialement pour les enfants à partir de trois ans.
Quand j’y suis allé, un groupe de petits était assis en rond autour d’une animatrice qui les sensibilisait à Hundertwasser.
L’idée est de leur donner envie de retourner dans les musées quand ils / elles seront adultes.
Des classes viennent tous les jours de la semaine.
08:00 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo