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21/09/2014

Paris libéré, photographié, exposé

Au musée Carnavalet

Jusqu'au 27 septembre

 

Première partie : Paris sous occupation allemande. Photographies prises avec l'autorisation des autorités allemandes, et utilisées à des fins de propagande. Elles ont aujourd'hui une valeur documentaire indiscutable. L'excellent photographe qui les a prises a été marginalisé après la guerre et s'est orienté vers les photos de publicité et de mode.

La partie consacrée au combat pour la libération de Paris est la plus importante. Elle reprend en grande partie une exposition de l'automne 44. Elle est dans la droite ligne du fameux discours du général De Gaulle : donner à penser que Paris a été libéré par les Parisiens, avec l'aide des troupes françaises.

Ce qui me frappe,  ce sont les petites armes des membres de l'insurrection, qui n'auraient rien pu faire contre l'armée allemande si elle avait combattu les insurgés et non les armées alliées qui marchaient sur Paris, même si leurs actions ont indiscutablement contribué à la victoire.

La division de Républicains espagnols, la première à entrer dans Paris, est absente des photos. Les étrangers doivent être absents, manifestement pour des raisons de propagande. Dans le même esprit la 2ème DB est valorisée par rapport aux troupes américaines, dont les noirs sont quasiment exclus des photos, à la demande des autorités américaines.

La photo du Grand Palais incendié donne à penser ce qu'aurait été Paris si tous les monuments avaient subi le même sort.

Ce qui me choque, ce sont les mesures de représailles prises à l'encontre des femmes ayant eu des relations coupables avec l'occupant. 

La façon dont certaines photos sont recadrées, afin de mettre en valeur certains éléments, est instructive.

Parmi les photographes des noms illustres : Cartier-Bresson, Doisneau, Capa...

Un superbe catalogue a été publié. Il est bien plus qu'un catalogue, une véritable leçon d'histoire et de photographie.

 

11:06 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : expo, histoire

15/09/2014

Choco-Story

Musée du chocolat

28 Boulevard Bonne Nouvelle, Paris

 

Une bonne surprise que ce musée du chocolat que je ne connaissais pas.

Des explications claires et des objets intéressants, originaux ou de belles copies. Outils, chocolatières de toutes les époques, et tasses en fine porcelaine ou en argent.

Des images sur les fruits du cacaoyer et sa culture, mais surtout de l'histoire depuis les Mayas jusqu'à nos jours, en passant par la découverte du cacao par les Espagnols qui le ramènent en Europe.

La France ne sera "atteinte" qu'après des mariages de princesses espagnoles avec des princes français.

L'histoire des Juifs portugais réfugiés à Bayonne où ils développent le cacao n'est pas la moins intéressante.

Ce n'est qu'à partir du XIXe siècle que le chocolat se croque et n'est plus réservé aux élites car sa production s'industrialise, avec des noms qui sonnent encore à nos oreilles : Van Houten , Menier (1825 tous les deux), Côte d'or (1883),  Poulain (1893), Neuhaus (1912)... Quelques affiches d'époque montrent le rôle de la "réclame".

Une exposition temporaire est consacrée à Banania, créée pendant la première guerre mondiale et qui donne plus de consistance à la poudre de cacao en y ajoutant non seulement de la farine de banane, comme son nom l'indique, mais également de la farine de maïs, comme le faisait les Aztèques !

La petite boutique à la sortie propose beaucoup moins de choix que votre hypermarché habituel, mais comporte quelques originalités.

 

21:53 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo

27/04/2014

Regards sur les ghettos

Exposition de photos

Mémorial de la Shoah

rue Geoggroy l'asnier, Paris 4ème

Jusqu'au 28 septembre.

 

Le ghetto juif nest pas une invention nazie. La France n'a pas totalement ignoré le phénomène, en particulier au temps de "Saint"  Louis.

L'invasion de la Pologne, et des pays baltes , a donné une autre dimmension au phénomène.

Les "groupes d'intervention" de l'armée allemande, spécialisés dans la chasse aux Juifs, se sont illustrés de manière atroce. Les Juifs qui ne sont pas massacrés sont regroupés dans des ghettos vite surpeuplés et insalubres.

Les nazis se sont rendus compte qu'ils avaient besoin d'artisans spécialisés et compétents...et d'une main d'oeuvre corvéable à l'infini.  Les auxilliaires locaux des nazis viennent chercher les travailleurs chaque matin, bien encadrés, et les "raccompagnent" le soir.

Comme pour le traitement des esclaves noirs, les "maîtres" ne comprennent pas toujours qu'ils auraient intérêt à bien traiter les travailleurs, afin d'obtenir un meilleur rendement.

Les 500 photos exposées au mémorial de la Shoah ne peuvent laisser indifférents. Elles constituent un choc. Elles montrent dans leur crudité, dans leur atrocité, la vie quotidienne des habitants promis au génocide.

Et ce qui est encore plus atroce, c'est que la majorité de ces photos n'ont pas été prises par les habitants, mais par les photographes de la propagande nazie ! Dans un but de propagande antisémite...

Ils n'avaient même pas conscience que la honte était pour eux, et non pour leurs victimes !

 

10:33 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo

12/04/2014

Paris 1914/1918

La guerre au qotidien

Photographies de Charles Lansiaux

Galerie des bibliothèques de la ville de Paris

Jusqu'au 15 juin

 

 Paris se doit de les accueillir.

Après une si longue épreuve, enfin la victoire, fêtée comme il se doit. Les armes de guerre sont exposées et photographiées.

Les photos de l'exposition sont reprises dans un livre édité par "Paris bibliothèques".

17:18 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : expo

06/04/2014

Henri Cartier-Bresson au Centre Pompidou

Jusquau 9 juin. Nocturnes jusqu'à 23 heures. Fermé le mardi.

 

Plus de 500 photographies, la plupart en noir et blanc, dessins, peintures, films et documents.

L'influence de la peinture classique (géométrie et composition), puis des surréalistes et du constructivisme.

Un grand sens de la poésie. Un simple torchon blanc, pris en photo par Cartier-Bresson devient une oeuvre d'art.

Il a le regard acéré et le sens du moment. Le sens de l'humour et du geste politique, ainsi ses photos du couronnement de George VI, où il photographie non pas le souverain mais le peuple venu attendre son passage.

Le quotidien des peuples sera un axe de ses photoreportages pour la presse, en France et ailleurs.

A la fin de l'exposition et de sa carrière l'esprit poétique de ses débuts refait surface.

De superbes photos d'un photographe hors du commun.

 

 

14:17 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo