07/12/2014
Un photographe qui mériterait d'être mieux connu
L'œil de Paris
Jean-Philippe Charbonnier
Exposition au Crédit municipal de Paris
Catalogue de l'exposition aux éditions Séguier
Quand je vais chez "ma tante", ce n'est pas pour mettre "au clou" les bijoux que je n'ai pas, mais pour les expositions qui y sont organisées. Dans ce cas, non pas avec les œuvres déposées "sur gages" et non reprises, mais en collaboration avec le musée d'art moderne de Paris, à qui Jean-Philippe a légué ses photographies.
Charbonnier est de la même génération, dans la même veine que Cartier-Bresson et Robert Doisneau. Les photographe dit "humanistes" qui "expliquent l'homme à l'homme".
Toutes les photos exposées sont des images en noir et blanc de Paris...et des gens qui y vivent du début du milieu des années 40 au milieu des années 70.
Le père de Charbonnier était artiste peintre et sa mère femme de lettres. Cela se sent aux cadrages de ses photos, et aux titres qu'il leur donne, pleine d'humour et souvent de double sens et de provocation ironique.
Si vous passez par là...C'est même gratuit si vous avez laissé un objet contre un prêt au bureau d'à coté !
08:41 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, photo
03/12/2014
Représenter la Grande Guerre
Vu du front
Musée des Invalides
Jusqu'au 25 janvier
J'ai trouvé à cette exposition un mérite essentiel : nous rappeler que la guerre de 14/18 était une guerre mondiale, qui ne s'est pas déroulée uniquement sur le sol français entre troupes françaises et allemandes. Et les documents et les œuvres présentées, venant de nombreux pays, en témoignent.
Front austro-italien (montagneux), balkanique (Serbie - n'est-ce pas là que tout à commencé ?, Roumanie, Bulgarie...), germano-russe et du Proche-Orient.
Le début de l'exposition m'a procuré un choc, car elle ne cache rien de la mort de masse dans les conflits qui ont précédé le conflit de 1914 : guerre de Boers, guerres des Balkans, guerre russo-japonaise.
Nous sommes loin des tableaux représentant les bataille napoléoniennes et les charges historiques avec uniformes clinquants !
L'usage croissant de la photographie permet de représenter les horreurs du front, la mort de masse, les paysages ravagées, les tranchées, malgré l'autocensure et la censure, et obligent les artistes plasticiens à repenser leur art. Ils tendent vers l'abstraction pour exprimer l'inhumain.
Les Etats belligérants mettent en place des missions de peintres et des services photographiques. Les débuts de l'aviation permettent des photographies aériennes.
Les journalistes ont des difficultés pour accéder au front, mais certains combattants dessinent, parfois peignent ou photographient grâce à des appareils plus maniables.
Une somme d'histoires individuelles qui constituent notre histoire européenne commune.
Parfois la même image est reprise par différents pays belligérants, simplement en changeant la légende !
En même temps que l'école des Beaux Arts de Paris organise une exposition de ses élèves consacrée à la guerre, les Allemands font la même chose à Berlin.
08:24 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo
28/11/2014
Festival BD à Paris
Si vous aimez la BD et que vous êtes à Paris, ou dans la région, allez faire un tour dans le Marais.
L'espace des Blancs Manteaux, dans le 4ème arrondissement, est un ancien marché couvert, donc ce n'est pas le Salon du Livre du Grand Palais, mais il y a des centaines d'albums, avec leurs auteurs qui viennent dédicacer, et des centaines d'ouvrages qui parlent de BD, et des planches affichées sur les murs.
Il y a même une "école de la BD" dont j'ignorais l'existence, et dont je n'ai pas demandé les tarifs. Seulement quelques dizaines d'années de retard sur Bruxelles où cet enseignement est gratuit et fait partie du cursus scolaire avant et après le Bac...
18:37 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, bd
12/10/2014
Dubout immortel
Musée Albert Dubout
"Redoute" de Ballestras
Parc du Levant
Palavas-les-Flots
Albert Dubout a publié ses premiers dessins entre les deux guerres mondiales. Il est décédé il y a bientôt quarante ans, et pourtant les visiteurs de son musée ne peuvent s'empêcher de sourire. Je peux en témoigner : quand je n'étais pas moi même absorbé, je m'amusais du spectacle de ces couples regardant les personnages de Dubout. N'est-ce pas le talent, le génie, de l'artiste d'être toujours actuel longtemps après son oeuvre ?
La "redoute" de Ballestras, qui abrite le musée, a été reconstruite pierre à pierre par "les compagnons du devoir", suivant les plans du XVIII ème siècle de ce fortin destiné à défendre la côte contre les pirates.
Au rez-de-chaussée : les chats, et les "mémés à chat". Au premier étage : les couples, bien connus de Dubout : généralement des femmes plantureuses et dominatrices noyant littéralement leurs maris et compagnons dans leurs chairs.
Excellent, mais laissant un sentiment de trop peu : on en voudrait davantage ! A la libraire, des cartes postales et des recueils thématiques, en particulier celui consacré au travail de Dubout pour les livres, les pièces, les films de Marcel Pagnol.
Un peu plus loin dans le parc, le "musée du petit train" (entrée avec le même ticket à cinq euros). Une locomotive (à vapeur, en service jusqu'en 1959) et une voiture, de IIIe classe, du fameux petit train qui reliait l'esplanade de Montpellier à Palavas jusqu'en 1968. Aujourd'hui, le tramway ne va pas plus loin que Lattes !
Tout autour des photos d'époque et, surtout, des dizaines de dessins de Dubout qui ont rendu célèbre ce petit train. Un chef d'oeuvre d'humour.
Attention : ce musée à la particularité d'être fermé les fins de semaines. Mais si vous passez dans la région, ne le manquez pas, même si vous ne faites pas de camping à Palavas-les-flots !
10:16 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo
28/09/2014
Site archéologique et musée de Lattara
Lattes est une ville de la banlieue de Montpellier. Le terminus d'une des lignes de tramway. J'avoue ne pas avoir perçu son charme actuel, si tant est.
Lattes, au bord de l'étang de Pérols, dans l'estuaire du Lez, était un port actif du temps où il se nommait Lattara, du Vie siècle avant notre ère, au IIIe siècle de notre ère. Les Grecs, les Etrusques, les Romains y venaient faire commerce avec nos ancêtres les Gaulois.
Un musée moderne, où l'on circule facilement, présente les objets de cette époque. Au premier étage les antiquités, avec, en particulier, une série de stèles funéraires, des statues, des mosaïques, des bijoux, des amphores...
Au second, l'époque médiévale et ses sculptures romanes.
Au rez-de-chaussée, des objets résultant des fouilles en Languedoc. Essentiellement de la fin du Néolithique. Le cuivre, et même un peu de bronze, commencent à apparaître. L'époque du mégalithique, avec les statues-menhirs dont plusieurs reproductions sont présentées. Les objets trouvés dans les chambres funéraires des dolmens montrent l'évolution, déjà avancée, des hommes préhistoriques. La poterie change de style. Les parures sont de plus en plus raffinées, les pointes des armes en silex de plus en plus travaillées. Des maquettes nous présentent l'habitat en Languedoc dans ces derniers millénaires avant l'apparition de l'écriture.
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