13/01/2019
La fabrique du luxe
Les marchands merciers parisiens au XVIIIe siècle
Musée Cognacq-Jay
jusqu'au 27 janvier
"Marchands de tout et faiseurs de rien" selon l'Encyclopédie, les marchands merciers avaient tout de même le droit d'enjoliver les objets qu'ils vendaient.
Le musée Cognacq-Jay expose une centaine de ces objets qui peuvent être qualifiés d'oeuvres d'art.
Sans surprise, ces commerces étaient installés essentiellement à proximité du Louvre et du Palais-Royal, en particulier le long de la rue Saint-Honoré.
J'en ai profité pour visiter la collection permanente de ce musée dédié au XVIIIe siècle. Créé avec le legs des fondateurs de la Samaritaine, Ernest Cognacq et son épouse Marie-Louise Jay, grands collectionneurs d'objets de cette époque . Situé autrefois à proximité du célèbre grand magasin aujourd'hui disparu, il a été relocalisé dans un ancien hôtel particulier du Marais.
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22/09/2018
150 caricatures de Victor Hugo
Hugo à la une
Maison de Victor Hugo
Place des Vosges, Paris
Jusqu'au 6 janvier 2019
C'est à partir de 1830 que Victor Hugo commence à apparaitre caricaturé dans la presse. La liberté retrouvée après la "révolution de Juillet" permet un essor de la presse, en particulier de la presse satirique. La "bataille" d'Hernani en 1830 et Notre Dame de Paris en 1832 mettent Victor Hugo sous les feux de l'actualité. Les caricaturistes de l'époque le représentent avec un front démesuré.
"C'est en 1849 que je suis devenu républicain" note Hugo. La presse conservatrice le prend pour cible. A l'Assemblée où il a été élu, il vote avec la gauche. En 1850, il s'oppose à la Loi Falloux trop favorable à l'enseignement religieux., au nom de la liberté de penser. La presse de droite le caricature avec des symboles franc-maçons gravés sur le front, alors qu'il ne l'a jamais été.
Comme chacun sait, il s'oppose au Coup d'Etat de "Napoléon le petit", et part en exil. La consigne est alors de l'ignorer. Les dernières années de l'Empire étant plus libérales, impossible d'ignorer "La légende des siècles", "les travailleurs de la mer", et surtout "Les misérables."
Avec l'âge, son image évolue : il a les cheveux et la barbe blancs. Les caricaturistes sont plus à l'aise dans l'ironie que dans la louange. Au risque de l'impopularité, il demande inlassablement l'amnistie pour les Communards et l'abolition de la peine de mort. Il est battu aux élections par un réactionnaire, mais est élu au Sénat en 1876.
Sa mort et son entrée au Panthéon seront une nouvelle occasion pour les caricaturistes.
Si vous passez par Paris, n'hésitez pas à profiter de cette exposition. Si vous ne connaissez pas la maison de Victor Hugo, c'est une excellente occasion de voir un intérieur bourgeois de la fin du XIXe siècle.
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10/09/2018
Visa pour l'image, 30e
Visa pour l'image
Perpignan
Festival international du photojournaliste
jusqu'au 16 septembre
Photojournalisme : tout est dit dans l'intitulé : des photos de grande qualité visuelle pour du journalisme qui informe, réveille, interpelle.
Le reportage sur le Yémen reçoit le "Visa d'or". L'Irak et la Syrie restent dans l'actualité. Gaza également, ainsi que l'Afghanistan. L'exode forcé des Rohingyas ne peut laisser indifférent.
D'autres photos d'exode : les latino-américains qui rêvent de rejoindre les USA.
Concernant l'Afrique : deux expositions sur l'Afrique du Sud, une sur la RDC, et une sur le Kenya.
Les questions environnementales sont de plus en plus présentes. Y compris dans l'exposition "Le petit coin : défécation en plein air". Un grand reportage sur les dégâts de l'agroalimentaire industrielle. Au Bangladesh, les rivières sont transformées en poubelles.
Le "Best of" des 30 ans de Visa est des plus intéressants.
Les photojournalistes ont de plus en plus de mal à vivre de leur métier, et pourtant tout le monde aime voir des photos dans les journaux et les magazines...
11:52 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, expo
08/09/2018
Retour vers le futur
Les rencontres de la photographie
Arles 2018
jusqu'au 23 septembre
Il y a quelques années, la friche industrielle de la SNCF offrait un grand espace aux expositions des rencontres photographiques d'Arles. Cela ne pouvait durer éternellement. Aujourd'hui, seule une partie de l'ancienne forge abrite encore quelques expositions de ces "rencontres".
Des lieux plus traditionnels, abritent des expositions, comme l'ancien évêché, l'espace Van Gogh, le cloître Saint-Trophine, l'abbaye de Montmajour, et quelques églises...Des lieux qui méritent d'être visités, même sans expositions photos !
Un nouveau lieu cette année dénommé "Croisière", manifestement promis à la démolition à court terme. Il abrite une dizaine d'expositions dont "1968, quelle histoire". J'ai parlé dans ce blog de celles que j'ai vues à Paris sur ce thème, et j'ai été surpris de voir qu'il était possible de montrer encore d'autres choses.
Les USA occupent une place importante parmi les 50 expositions présentées : des inédits de Raymond Depardon, de 1968 à 1999, le dernier voyage de Bob Kennedy, son cercueil en train, de New-York à Washington, les gens massés sur le trajet, "Les Américains" des années 50, de Robert Frank
15:36 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos, expo
23/08/2018
68, les archives
68, les archives du pouvoir
Archives nationales
Hotel de Soubise, rue des Francs-Bourgeois
judqu'au 17 septembre
De mars à juillet, les archives du pouvoir en place. Des dizaines de notes des Renseignements généraux, par ordre chronologique.
Il y a également des reportages, des journaux télévisés.
Beaucoup de documents des Comités de Défense de la République, gaullistes. Mais peu de documents des partis de gauche de l'époque.
09:21 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, histoire