27/08/2014
Les amazones de la Républiques
Renaud Revel
éditions "First"
Renaud Revel est rédacteur en chef à l'Express. Il serait bien mieux à Closer tant son propos est basé sur les potins, la moralisation hypocrite de ceux qui regardent par les trous de serrure, et le mépris qui ne respecte pas les sentiments humains.
Qui sont les "amazones" ? "Courtisanes", "gourgandines", "chasseresses grisées par le pouvoir", sont les termes utilisés pour qualifier ces femmes proches des derniers présidents de la République sans être mariées avec eux. Les journalistes sont essentiellement dans le collimateur de ce confrère probablement envieux. "L'oreiller, chez une journaliste, est le stade ultime de la connivence". "Elles sont prêtes à tout. Et j'en ai souffert, cruellement souffert" (Bernadette Chirac)
"Toute femme serait- elle soumise aux lois de l'attraction politique, quand elle s'approche de son épicentre ?"
Les hommes politique sont accusés de "faire passer leur plaisir avant le salut de la patrie." "Mariés à la politique, sans que l'on sache qui est le maître ou l'esclave de l'autre." "Finalement, chaque homme n'agit qu'en fonction de la satisfaction d'un désir" 'Jacques Chirac)
"Valéry Giscard d'Estaing picora en abondance, comme on plonge les doigts dans une assiette de pistaches : avec détachements."
"VGE laissa l'image d'un homme qui butina, là où Mitterrand moissonna. Et là où Chirac festoya."
"Au cœur de granit du Don Juan de Latché, on opposera celui d'artichaut du bulldozer de Corrèze". "Ce gaulois ripailleur à la sexualité débraillée." "Cet homme aux mœurs de soudard, qui buvait, rigolait et ripaillait, avait également des faiblesses touchantes. Si bien qu'à travers lui se retrouvait une France terrienne, romantique et paillarde."
"Sarkozy n'est ni l'homme à la rose, aux conquêtes simultanées et jetables, ni l'ancien soudard de la ville de Paris, aux liaisons superposées et adultérines."
A propos de Mitterrand : "Un sujet, un verbe, un compliment" (Pierre Dac)
"On ne peut pas aimer les femmes qui se fardent ou les femmes à bijoux" (François Mitterrand)
"C'est étrange, lorsque l'on vieillit, on ne se reconnaît plus" (François Mitterrand)
"On met du temps à être jeune" (Picasso)
A propos de Sarkozy : "Un homme qui ne boit que de l'eau a quelque chose à cacher à ses semblables" (Baudelaire)
"Le discours dépend de la personne à laquelle on s'adresse" (Lacan)
17:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique
25/08/2014
Vers la fin de la Ve République ?
Une des principales caractéristiques des IIIe et IVe Républiques était l'instabilité gouvernementale...provoquée par les membres des gouvernements eux-mêmes.
Ils faisaient tomber les gouvernements dont ils faisaient partie afin de changer de "président du Conseil", ou de portefeuille, ou de collègues.
Une des mesures prise par les auteurs de la Constitution de 1958 consista à priver de leur siège de parlementaire les ministres quittant le gouvernement. Sarkozy, qui n'était pas gaulliste, revint sur cette disposition. Son ami Brice Hortefeux fut le premier à en bénéficier. Si Montebourg n'est plus ministre demain, son suppléant rentrera à la maison, laissant la place au sein de l'Assemblée nationale à l'ex-ministre. Il aurait été beaucoup moins confortable pour lui de se retrouver sans mandat parlementaire, comme le prévoyait à l'origine la Ve République.
Quand le ministre de l'économie explique qu'il n'est pas d'accord avec la politique économique du gouvernement, il est possible de se demander dans quel régime la France se trouve. S'il avait critiqué l'aménagement des rythmes scolaires la faute eut été vénielle, un manque à la solidarité gouvernementale, mais comment peut-il affirmer qu'il veut rester ministre de l'économie sans appliquer la politique économique définie par le Président et le Premier ministre, qui a eu raison de démissionner !
Il y a quelques années, Arnaud Montebourg avait lancé un mouvement en faveur d'une VIe République, comme Jean-Luc Mélanchon aujourd'hui. Déjà à l'époque les contours que Montebourg dessinait ressemblait beaucoup à la IVe...
11:48 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique
19/08/2014
Politique et sexualité
Charles n°9
Une publication qui n'apprend rien sur les relations entre la politique et la sexualité. Le dossier "anthologie des femmes des présidents de la république" est le sommet en la matière. Ce n'est pas parce que Chirac est montré en train de faire le baise main à la reine d'Espagne qu'il n'a pas du se contenter de la main. Et que dire que VGE en photo avec la princesse Diana ? Le reste est une compilation de bruits de couloirs déjà lus ailleurs.
Reste le constat mille fois dressé : plus les hommes ont du pouvoir, même s'ils sont vieux et moches, plus ils ont des chances de séduire les femmes, même si elles sont jeunes et belles.
La même constatation peut être faite avec les hommes riches.
Charles n'en parle pas, mais j'ai pu constater qu'il en est de même en cas d'homosexualité. Une femme mûre ayant du pouvoir peut séduire une jeune femme ayant la moitié de son âge. Pareil pour les hommes homosexuels. C'est le pouvoir qui fait bander, celui qui le détient et celle, ou celui, qui l'approche.
Tristane Banon traite DSK de "babouin". "Bonobo" aurait été plus approprié.
Christine Boutin s'attaque au péché, mais pas aux pécheurs ("je suis une pécheresse").
"Tous à poil" ne parle pas de sexualité mais de pilosité des hommes politique depuis le début du siècle, pour conclure : "les politique ne font que s'adapter aux goûts en vigueur dans la société."
Quelques articles intéressants en dehors du dossier central : un entretien avec Raphaëlle Bacqué, du Monde : "il ne faut pas chercher à être plus raisonnable que votre interlocuteur, que ce soit en politique ou n'importe où ailleurs".
Monique Charlot raconte comment avec son mari Michel Pinçon, ils ont fait leurs travaux sociologiques sur les riches, eux qui sont crypto-communistes.
16:42 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, sexualité
12/08/2014
Happy Birthday, Mr President...
Jusqu'ici tout va mal
Cécile Amar
éditions Grasset
Cécile Amar est journaliste politique au "Journal du dimanche", qui roule ostensiblement à droite.
Elle a suivi les campagnes de François Hollande, pour la primaire puis la présidentielle.
Elle se livre à un véritable réquisitoire politique contre celui qu'elle appelle "le président des lobbies".
"Il a fait de la lutte contre le chômage sa priorité, mais face à une chômeuse, il tourne les talons."
"François Hollande ne lit jamais de romans, il ne sait pas que les hommes sont toujours plus complexes qu'ils n'en ont l'air". (à propose de Cahuzac)
"Il prend des risques en politique internationale. Il ne se sent ni prisonnier de ses alliances, ni surveillé par les électeurs".
"L'honneur des civilisations islamiques est d'être plus anciennes, plus vivantes, et plus tolérantes que certains de ceux qui prétendent abusivement aujourd'hui parler en leur nom. Il est l'exact contraire de l'obscurantisme qui anéantit les principes et détruit les valeurs de l'islam en portant la violence et la haine"
Le portrait qu'elle dresse de l'homme n'est pas tendre non plus.
"La principale qualité d'un homme d'Etat, je voudrais dire que c'est la sincérité, mais c'est l'indifférence" (François Mitterrand). "A cette aune là, François l'indifférent est bien président de la République".
"La politique, c'est sa vie. La question du bonheur, il ne se la pose pas aujourd'hui."
"Le rapport de forces, voilà ce que Hollande comprend".
"Le solitaire qu'il était en arrivant au palais de l'Elysée s'est recroquevillé sur lui-même."
"Il y a une profonde déception, palpable, si la courbe du chômage s'inverse, ça se retournera" (Manuel Valls)
19:12 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hollande, politique
30/07/2014
Monsieur le Ministre
Binet
éditions "Fluide glacial"
Réédition, en un seul volume, de deux tomes parus en 1989 et 1990.
Il est fascinant de voir à quel point la caricature de Binet est toujours actuelle. Les moeurs politiques, les ambitions, les magouilles, les coups bas, les passages à la télé, les bagarres internes au parti, ne semblent pas avoir changé.
Déjà à l'époque, il fallait jouer sur l'émotion et non sur la raison.
Bien entendu tout cela est satirique, donc exagéré, mais tellement drôle.
08:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, politique