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11/09/2014

Ségolène Royal et François Hollande

Quelle histoire

Françoise Degois

éditions Plon

 

Après avoir été journaliste, Françoise Degois a été une proche collaboratrice de Ségolène Royal.

Son livre a pour but de nous montrer que Ségolène et François ont une complicité ancienne et que la faute majeure de Valérie T est d'avoir tenté d'effacer leur passé commun.

Par la même occasion, elle nous montre les coulisses du monde politique. Pas pour nous dire qui couche avec qui, mais le travail des collaboratrices et collaborateurs, travail d'organisation, de contact, d'écriture, dopés comme leur patronne ou patron par "l'adrénaline de la fonction". "Petit monde attendrissant et féroce." Mais, "observer la politique n'est pas vivre la politique". "Inutile de soulever un problème si l'on a pas la solution."

Au passage, également des portraits de Fabius, Bartolone, Sarkozy, Montebourg, Valls, et quelques autres.

"Remonter la pente. Encore une fois. La énième fois. Mais il faut imaginer Sisyphe heureux. Car, à nouveau, ils roulent leur rocher ensemble."

 

"La politique et le sexe se doivent de faire route ensemble. Pulsion, Passion. Jouissance. Victoire, défaite. Une polka permanente."

Les responsables politiques ont "un ego surdimensionné, qui leur permet toutes les transgressions. Et provoque aussi tant et tant de fautes. De comportement. D'attitude, de langage."

"Par refus viscéral de l'autoritarisme, il croit à la raison, au consensus et à l'entente cordiale. A sa différence à elle qui ne croit qu'au rapport de force."

"Aucun culte de l'argent chez ces deux là. Un rapport sain, une méfiance même pour tout ce qui brille trop."

"Les gens, il les aime sincèrement".

"La défiance est devenue notre valeur la plus communément partagée. Une société de défiance et d'angoisse, où la peur du déclassement, la peur de l'autre, la peur du plus pauvre que soi, envahit notre espace mental."

 

 

 

07/09/2014

Photographies de personnalités politiques

PPP

Raymond Depardon

Points P1630

 

Les livres de photos ont la fâcheuse tendance d'être chers. D'où l'intérêt de ces petits livres à 8 euros.

Ce petit livre recueille plus d'une centaine de photographies, en noir et blanc,  de personnalités politiques, par ordre alphabétique, donc qui commence par Allende. Mais c'est une très belle photo de Nelson Mandela qui se trouve en couverture.

Le général De Gaulle est celui qui a droit à le plus de photos.

La photo de François Hollande le montre avec un paysan corrézien. "On voit qu'il a l'habitude de se mettre à la hauteur de tous les hommes".

Les commentaires de Raymond Depardon qui explique les circonstances de prises de ses photos sont passionnants.

 

 

 

20:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, politique

30/08/2014

Souvenirs sur la mise en place des 35 heures

A l'époque où les 35 heures ont été mises en place, Lionel Jospin était 1er ministre, le chômage et le déficit sérieusement en baisse. J'étais Secrétaire Général du Parti des Socialistes Européens, et à l'occasion d'un voyage en Suède le 1er ministre suédois de l'époque, le social-démocrate Göran Personn m'avait pris à part pour me demander de lui expliquer la mise en place de cette mesure.

Il ne comprenait simplement pas que ce soit l'Etat, le gouvernement et non les partenaires sociaux qui fixe le temps de travail. En Suède, où le temps de travail était en moyenne autour de 35 heures, cela résultait de négociations branches par branches, quasiment postes par postes. "Jamais les syndicats ne m'auraient laissé faire une chose pareille !"

En tant qu'ancien cheminot ayant travaillé en 3x8, j'étais d'accord avec lui sur le fait qu'il n'y avait aucune raison pour que ceux ayant un travail pénible et/ou des horaires décalés, travaillent le même nombre d'heures que ceux que nous appelions les "culs de plomb" des bureaux.

J'ai du lui expliquer qu'en France, contrairement à la Suède,  les syndicats étaient morcelés et peu représentatifs, surtout par leur nombre d'adhérents...et le patronat peu porté à la négociation et aux concessions sociales. C'est probablement pour cette raison que la France, même avec un gouvernement de gauche ne peut pas être qualifiée de "social-démocrate", qualificatif qui suppose un syndicat puissant et un lien fort avec le parti représentant les travailleurs.

Comme en Suède, la diminution du temps de travail en France s'est faite avec comme contrepartie des gains de productivité, sans augmentation de personnel (la raison pour laquelle les 35 heures dans les hôpitaux a posé de sérieux problèmes), et donc, contrairement à ce que dit la droite, sans perte de compétitivité pour les entreprises, ni augmentation de la masse salariale dans la fonction publique.

Il est vrai que ces gains de productivité ont, pour une fois, profité aux travailleurs et non aux actionnaires, contrairement à une constante depuis cinquante ans...

 

27/08/2014

Les amazones de la Républiques

Renaud Revel

 

éditions "First"

 

Renaud Revel est rédacteur en chef à l'Express. Il serait bien mieux à Closer tant son propos est basé sur les potins, la moralisation hypocrite de ceux qui regardent par les trous de serrure,  et le mépris qui ne respecte pas les sentiments humains.

Qui sont les "amazones" ? "Courtisanes", "gourgandines", "chasseresses grisées par le pouvoir",  sont les termes utilisés pour qualifier ces femmes proches des derniers présidents de la République sans être mariées avec eux. Les journalistes sont essentiellement dans le collimateur de ce confrère probablement envieux. "L'oreiller, chez une journaliste, est le stade ultime de la connivence". "Elles sont prêtes à tout. Et j'en ai souffert, cruellement souffert" (Bernadette Chirac)

"Toute femme serait- elle soumise aux lois de l'attraction politique, quand elle s'approche de son épicentre ?"

Les hommes politique sont accusés de "faire passer leur plaisir avant le salut de la patrie." "Mariés à la politique, sans que l'on sache qui est le maître ou l'esclave de l'autre." "Finalement, chaque homme n'agit qu'en fonction de la satisfaction d'un désir" 'Jacques Chirac)

"Valéry Giscard d'Estaing picora en abondance, comme on plonge les doigts dans une assiette de pistaches : avec détachements."

"VGE laissa l'image d'un homme qui butina, là où Mitterrand moissonna. Et là où Chirac festoya."

"Au cœur de granit du Don Juan de Latché, on opposera celui d'artichaut du bulldozer de Corrèze". "Ce gaulois ripailleur à la sexualité débraillée." "Cet homme aux mœurs de soudard, qui buvait, rigolait et ripaillait, avait également des faiblesses touchantes. Si bien qu'à travers lui se retrouvait une France terrienne, romantique et paillarde."

"Sarkozy n'est ni l'homme à la rose, aux conquêtes simultanées et jetables, ni l'ancien soudard de la ville de Paris, aux liaisons superposées et adultérines."

A propos de Mitterrand : "Un sujet, un verbe, un compliment" (Pierre Dac)

"On ne peut pas aimer les femmes qui se fardent ou les femmes à bijoux" (François Mitterrand)

"C'est étrange, lorsque l'on vieillit, on ne se reconnaît plus" (François Mitterrand)

"On met du temps à être jeune" (Picasso)

A propos de Sarkozy : "Un homme qui ne boit que de l'eau a quelque chose à cacher à ses semblables" (Baudelaire)

"Le discours dépend de la personne à laquelle on s'adresse" (Lacan)

 

17:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

25/08/2014

Vers la fin de la Ve République ?

Une des  principales caractéristiques des IIIe et IVe Républiques était l'instabilité gouvernementale...provoquée par les membres des gouvernements eux-mêmes.

Ils faisaient tomber les gouvernements dont ils faisaient partie afin de changer de "président du Conseil", ou de portefeuille, ou de collègues.

Une des mesures prise par les auteurs de la Constitution de 1958 consista à priver de leur siège de parlementaire les ministres quittant le gouvernement. Sarkozy, qui n'était pas gaulliste, revint sur cette disposition. Son ami Brice Hortefeux fut le premier à en bénéficier. Si Montebourg n'est plus ministre demain, son suppléant rentrera à la maison, laissant la place au sein de l'Assemblée nationale à l'ex-ministre. Il aurait été beaucoup moins confortable pour lui de se retrouver sans mandat parlementaire, comme le prévoyait à l'origine la Ve République.

Quand le ministre de l'économie explique qu'il n'est pas d'accord avec la politique économique du gouvernement, il est possible de se demander dans quel régime la France se trouve. S'il avait critiqué l'aménagement des rythmes scolaires la faute eut été vénielle, un manque à la solidarité gouvernementale,  mais comment peut-il affirmer qu'il veut rester ministre de l'économie sans appliquer la politique économique définie par le Président et le Premier ministre, qui a eu raison de démissionner ! 

Il y a quelques années, Arnaud Montebourg avait lancé un mouvement en faveur d'une VIe République, comme Jean-Luc Mélanchon aujourd'hui. Déjà à l'époque les contours que Montebourg dessinait ressemblait beaucoup à la IVe...

 

11:48 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique