09/11/2014
Accélérer la justice ?
Un ancien Premier ministre qui demande au Secrétaire général de l'Elysée d'agir sur les magistrats.
C'était donc la pratique à l'époque où il était en responsabilités, du temps de Sarko ?
Qu'il souhaite que la justice sanctionne des pratiques illégales, quoi de plus noble ? Qu'il souhaite que cela se fasse avant l'élection à la présidence de son parti, cela peut se comprendre.
Mais François Hollande n'a-t-il pas intérêt à laisser revenir l'ancien président, en espérant que, le plus tard possible, mais avant la prochaine échéance présidentielle, la justice le condamne dans une des onze affaires judiciaires dans lesquelles il est impliqué ?
13:40 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, fillon
06/11/2014
Welcome to New-York
D'Abel Ferrara
Avec Gérard Depardieu, Jacqueline Bisset
Un film vu, non pas à New-York d'où je reviens, mais en VOD, sur mon téléviseur.
Un film plein d'invraisemblances. Mais toute cette histoire ne l'est-elle pas ?
Un film qui commence, avec un partouze, comme un porno "light", et qui justifie amplement son interdiction aux moins de 16 ans.
Un film précédé d'un entretien avec Depardieu qui explique qu'il hait les hommes politiques et qu'il adore interpréter des personnages qu'il hait.
Ce que Ferrara fait dire à son personnage : DSK n'avait aucune envie de devenir Président de la République. C'est son épouse qui avait l'ambition pour deux. Il ne supportait plus son argent, même si, ou parce que, cet argent lui était indispensable. La frénésie de sexe permet au sexagénaire de se sentir jeune.
Sur le fond de l'affaire, le film en dit moins que ce que les médias ont pu en dire.
Depardieu ne manque pas de courage, ou d'inconscience, pour se mettre nu et exposer son corps difforme.
16:22 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, politique
11/09/2014
Ségolène Royal et François Hollande
Quelle histoire
Françoise Degois
éditions Plon
Après avoir été journaliste, Françoise Degois a été une proche collaboratrice de Ségolène Royal.
Son livre a pour but de nous montrer que Ségolène et François ont une complicité ancienne et que la faute majeure de Valérie T est d'avoir tenté d'effacer leur passé commun.
Par la même occasion, elle nous montre les coulisses du monde politique. Pas pour nous dire qui couche avec qui, mais le travail des collaboratrices et collaborateurs, travail d'organisation, de contact, d'écriture, dopés comme leur patronne ou patron par "l'adrénaline de la fonction". "Petit monde attendrissant et féroce." Mais, "observer la politique n'est pas vivre la politique". "Inutile de soulever un problème si l'on a pas la solution."
Au passage, également des portraits de Fabius, Bartolone, Sarkozy, Montebourg, Valls, et quelques autres.
"Remonter la pente. Encore une fois. La énième fois. Mais il faut imaginer Sisyphe heureux. Car, à nouveau, ils roulent leur rocher ensemble."
"La politique et le sexe se doivent de faire route ensemble. Pulsion, Passion. Jouissance. Victoire, défaite. Une polka permanente."
Les responsables politiques ont "un ego surdimensionné, qui leur permet toutes les transgressions. Et provoque aussi tant et tant de fautes. De comportement. D'attitude, de langage."
"Par refus viscéral de l'autoritarisme, il croit à la raison, au consensus et à l'entente cordiale. A sa différence à elle qui ne croit qu'au rapport de force."
"Aucun culte de l'argent chez ces deux là. Un rapport sain, une méfiance même pour tout ce qui brille trop."
"Les gens, il les aime sincèrement".
"La défiance est devenue notre valeur la plus communément partagée. Une société de défiance et d'angoisse, où la peur du déclassement, la peur de l'autre, la peur du plus pauvre que soi, envahit notre espace mental."
10:35 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, hollande
07/09/2014
Photographies de personnalités politiques
PPP
Raymond Depardon
Points P1630
Les livres de photos ont la fâcheuse tendance d'être chers. D'où l'intérêt de ces petits livres à 8 euros.
Ce petit livre recueille plus d'une centaine de photographies, en noir et blanc, de personnalités politiques, par ordre alphabétique, donc qui commence par Allende. Mais c'est une très belle photo de Nelson Mandela qui se trouve en couverture.
Le général De Gaulle est celui qui a droit à le plus de photos.
La photo de François Hollande le montre avec un paysan corrézien. "On voit qu'il a l'habitude de se mettre à la hauteur de tous les hommes".
Les commentaires de Raymond Depardon qui explique les circonstances de prises de ses photos sont passionnants.
20:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, politique
30/08/2014
Souvenirs sur la mise en place des 35 heures
A l'époque où les 35 heures ont été mises en place, Lionel Jospin était 1er ministre, le chômage et le déficit sérieusement en baisse. J'étais Secrétaire Général du Parti des Socialistes Européens, et à l'occasion d'un voyage en Suède le 1er ministre suédois de l'époque, le social-démocrate Göran Personn m'avait pris à part pour me demander de lui expliquer la mise en place de cette mesure.
Il ne comprenait simplement pas que ce soit l'Etat, le gouvernement et non les partenaires sociaux qui fixe le temps de travail. En Suède, où le temps de travail était en moyenne autour de 35 heures, cela résultait de négociations branches par branches, quasiment postes par postes. "Jamais les syndicats ne m'auraient laissé faire une chose pareille !"
En tant qu'ancien cheminot ayant travaillé en 3x8, j'étais d'accord avec lui sur le fait qu'il n'y avait aucune raison pour que ceux ayant un travail pénible et/ou des horaires décalés, travaillent le même nombre d'heures que ceux que nous appelions les "culs de plomb" des bureaux.
J'ai du lui expliquer qu'en France, contrairement à la Suède, les syndicats étaient morcelés et peu représentatifs, surtout par leur nombre d'adhérents...et le patronat peu porté à la négociation et aux concessions sociales. C'est probablement pour cette raison que la France, même avec un gouvernement de gauche ne peut pas être qualifiée de "social-démocrate", qualificatif qui suppose un syndicat puissant et un lien fort avec le parti représentant les travailleurs.
Comme en Suède, la diminution du temps de travail en France s'est faite avec comme contrepartie des gains de productivité, sans augmentation de personnel (la raison pour laquelle les 35 heures dans les hôpitaux a posé de sérieux problèmes), et donc, contrairement à ce que dit la droite, sans perte de compétitivité pour les entreprises, ni augmentation de la masse salariale dans la fonction publique.
Il est vrai que ces gains de productivité ont, pour une fois, profité aux travailleurs et non aux actionnaires, contrairement à une constante depuis cinquante ans...
11:53 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, 35 heures