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07/01/2013

c'est au niveau européen...

C’est au niveau européen qu’il faut agir résolument pour la création d’emplois

 

Le Président de la République et le Gouvernement donnent la priorité à la lutte en faveur de la création d’emplois. C’est bien, mais le renversement de la conjoncture économique ne peut pas se faire au niveau de notre seul pays.

C’est au niveau européen, pour commencer, qu’il faut pousser les investissements, et donc la croissance et la création d’emplois.

Les politiques d’austérité budgétaire ont eu pour résultat la récession et donc l’augmentation du chômage de plus de 10% par an ces dernières années…et d’augmenter le déficit budgétaire. 26 millions de chômeurs déclarés pour les 27 pays de l’Union européenne. N’est-il pas temps de changer de cap ?

Plusieurs pays, comme la France, et l’Allemagne peuvent emprunter à des taux historiquement bas. Il faut en profiter pour investir dans des infrastructures d’avenir, si possible d’intérêt européen. Cette politique de relance bénéficiera à tous.

 

13:45 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, emplois, politique

21/11/2012

Quelques leçons après un vote contesté

De la démocratie dans les partis politiques

 

 

Ils ont voté. Massivement, provoquant de longues files d'attente. Pour la première fois,  ils pouvaient choisir leur "leader", au suffrage universel.

Le résultat était serré, provoquant des fraudes et des contestations.

 

De ces constatations, valables pour l'UMP, et le PS, il est possible de tirer quelques leçons :

 

1) les adhérents aiment pouvoir donner leur avis. Les adhérents socialistes ont été frustrés par le mode de désignation d'Harlem Désir, qui a promis de revenir à un système plus démocratique, même s'il est plus risqué ;

 

2) les citoyens sympathisants aiment également pouvoir choisir : la "primaire" socialiste s'est beaucoup mieux passée que le vote interne car le vote des "encartés" est manifestement plus facile à manipuler ;

A ma connaissance, il n'y a que le Parti Démocrate italien qui élit son premier responsable par un vote ouvert aux sympathisants ; ce qui peut provoquer des frustrations chez ceux qui paient des cotisations ;

 

3) les procurations sont une des sources importantes de fraudes ; elles sont interdites au PS, l'UMP a pris un gros risque en les autorisant ;

 

4) il ne faut pas préjuger d'un vote interne pour prévoir un vote "ouvert" futur : Ségolène et Martine étaient en compétition pour le poste de 1ere Secrétaire, ni l'une ni l'autre n'a emporté la "primaire" socialiste ; le candidat UMP à la prochaine présidentielle ne sera peut-être ni Copé ni Fillon ;

 

5) les "ratés" de la démocratie dans de grands partis qui se veulent démocratiques, font le jeu de l'extrême droite : pour rattraper cette concurrence,  Copé, le droitier qui s'assume,  n'a pas fini de chasser sur le terrain de l'islamophobie, mais le FN ne se laissera pas facilement voler son gagne pain... au chocolat.

 

 

 

09:29 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, ump

13/11/2012

une vie de militantisme

La force d'une conviction

 

Nicole Péry

 

Collection privée

 

 

La loi sur la parité aux élections restera dans l'Histoire de notre pays, au crédit du gouvernement de Lionel Jospin. On se souvient moins du nom de la Secrétaire d'Etat qui a "porté" cette loi au Parlement : Nicole Péry, élue socialiste de la côte basque.

 

J'ai rencontré Nicole Péry pour la première fois en 1981. Après l'élection de François Mitterrand et la victoire socialiste aux législatives, une "nouvelle vague" est arrivée au Parlement européen. Dont Nicole Péry, touchante petite prof de collège de province, animée d'une puissante volonté de travail. Assez rapidement elle a demandé à mon épouse de devenir son assistante.

 

Orpheline de mère très jeune, un peu traumatisée de laisser sa famille à Ciboure chaque semaine, elle éprouvait probablement le besoin de retrouver une atmosphère familiale au milieu de nos trois enfants, après les journées de travail partagées avec son assistante.

Sa carrière a pris un nouvel élan en 1984 quand Lionel Jospin en a fait la numéro 2 de sa liste aux élections européennes. Elle évoque dans ses souvenirs notre descente dans une mine de Lens. Elle y a gagné une lampe de mineur, moi un morceau de charbon fossilisé... Dans la foulée elle est devenue vice-présidente du Parlement européen, toujours réélue à ce poste, jusqu'à son élection à l'Assemblée nationale en 1997.

 

Très rapidement Lionel Jospin a souhaité l'intégrer dans son gouvernement, d'abord responsable de la formation professionnelle, un des plus importants budgets gouvernemental. Elle a fait notablement progresser la "Validation des acquis de l'expérience", essentielle pour celles et ceux qui ne sortent pas de l'université. A cela s'est ajouté, quelques mois plus tard,  les Droits des femmes. C'est en lui rendant visite  à son ministère qu'elle m'a présenté "l'énarque de son cabinet", Anne Hidalgo, qui n'était pas encore élue parisienne.

 

Nicole est un modèle de "méritocratie" républicaine. Famille modeste, prix d'excellence à répétition, militantisme passionné, du travail sur les dossiers, le goût des relations humaines,  avec des centaines, sinon des milliers de réunions.

 

A 59 ans elle a décidé de ne plus être candidate à rien et de s'occuper prioritairement de ses petits enfants.

 

Dans son livre de souvenirs, elle parle de sa famille, de son pays basque et de son militantisme local à Ciboure et Bayonne, du Parlement européen,  des personnalités qu'elle y a rencontrées en tant que vice-présidente, des missions effectuées à ce titre. La description de son travail de Secrétaire d'Etat permet de mieux comprendre les difficultés de la machine gouvernementale.

 

En conclusion,  elle affirme sa conviction actuelle : "J'ai confiance en François Hollande et en Jean-Marc Ayrault. Ils sauront gouverner notre pays avec compétence, volonté politique et dans un souci de justice."

08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

16/10/2012

Scandaleuse fédération PS du Pas-de-Calais ?

La Fédé

 

Comment les socialistes ont perdu le Nord

 

Nord-Pas-de-Calais : la longue histoire d'un scandale

 

Benoît Collombat et David Servenay

 

Editions du Seuil

 

 

L'exemple même du livre qui ne tient pas la promesse de ses sous-titres racoleurs.

D'abord, jusqu'à preuve du contraire, les socialistes n'ont pas perdu le nord. Ils n'ont pas perdu non plus le Pas-de-Calais, et c'est de la "fédé" de ce département dont il est question.

Faire l'amalgame entre Dalongeville, maire, heureusement éphémère et malheureusement socialiste,  d'Hénin-Beaumont, et les péripéties du grand stade de Lille est tout simplement malhonnête,  intellectuellement.

Voir une organisation quasiment mafieuse derrière nos petites fêtes des "Amis de la Rose" est tout simplement grotesque. Illégal ? Interdit de l'utiliser pour des campagnes électorales ? C'est ce que j'ai découvert. L'argent que nous avions mis de côté a été intégralement versé au "Secours populaire", qui en a été bien content.

 

A tout seigneur, tout honneur, le livre commence par un chapitre sur Daniel Percheron, longtemps le "patron" de la fédé. Chapitre qui finit par reconnaître qu'en cinquante ans de vie politique, il ne peut être reproché à Percheron aucun enrichissement personnel. "L'homme n'est pas attiré par les signes extérieurs de richesse".  J'ai connu Daniel il y a plus de trente ans. C'est un homme cultivé, drôle, généreux, toujours prêt à aider, ayant une connaissance approfondie, géographique et historique de "son" terroir. Ayant pour obsession la défense des intérêts du Parti...et du Pas-de-Calais ! C'est peu dire que ses successeurs n'ont pas été à la hauteur de l'héritage.

Il est reproché au Président de la Région d'employer des amis politiques. Un des exemples repris à plusieurs reprises est celui de Bruno Magnier, maire de Saint-Omer, présenté comme un "recalé du suffrage universel". Bruno n'a été candidat qu'une fois, c'était à la mairie de Saint-Omer, et il a gagné. Bruno avait un métier, difficilement compatible avec ses responsabilités d'élu. En France les maires reçoivent une indemnité, pour les indemniser de leurs dépenses, mais pas de salaire. Tous les cadres de la mairie touchent bien plus que lui. C'est pour cela qu'il y a tant de retraités parmi les maires de France. Le Conseil régional rétribue les compétences de Bruno Magnier, probablement avec un horaire aménagé. Je ne trouve pas cela scandaleux.

 

Le livre s'étend longuement sur le cas de Jean-Pierre Kucheida, maire de Liévin. Il aime trop les bons restaurants. Il a eu le tort d'utiliser une carte de crédit d'un organisme de logement social. Même s'il a tout remboursé, les électeurs ne lui ont pas pardonné. Il a été puni par le suffrage universel. Du côté de la justice, Kucheida a bénéficié d'un "non lieu", et les journalistes auteurs du livre ont été condamnés pour diffamation.

 

La "fédé" du Pas-de-Calais, malgré l'autorité de Percheron, qui n'a jamais été de l'autoritarisme, n'a jamais été d'un seul bloc. Le livre parle surtout de l'ex bassin minier. Mais les "bagarres" entre Lens et Liévin ont toujours été homériques. Et les "gens de la côte" ne sont pas ceux du bassin minier, comme ceux de l'Arrageois ne sont pas ceux de l'Audomarois. Alain Richard, que je connais bien, parle de transformation de la "fédé" en "willayas". C'est vrai, et cela est du au Premier secrétaire fédéral de transition,  Serge Janquin,  qui considérait que "charbonnier est maître chez lui", et que chaque député était libre d'interpréter à sa façon les décisions du parti.

J'ai appris à mes dépends que, contrairement à Daniel Percheron, il n'était pas de parole.

 

J'ai été surpris de lire qu'une militante aurait été victime de discriminations parce qu'elle faisait campagne pour le "non" au référendum sur le Traité constitutionnel européen. Je connais l'exemple d'un contractuel du Conseil général ayant reçu un "rappel à l'ordre" pour "manquement au devoir de réserve" pour avoir fait campagne pour le "oui". Après 17 ans de loyaux services, son contrat n'a pas été renouvelé l'année suivante.

Les cadres de la "fédé" et des sections sont souvent des salariés de collectivités territoriales, dont les élus n'ont pas une position monolithique. 

 

Il est beaucoup question de fausses cartes qui seraient payées par les élus. Si ce phénomène existe, ce n'est pas l'essentiel. Effectivement, à comparer le nombre d'adhérents dans chaque commune, il est facile de voir celles qui ont un maire socialiste et les autres. Mais, dans la commune de l'Essonne où j'étais élu dans les années 80, j'ai vu la section du parti communiste divisée par dix en quelques années après la perte de la ville par ce parti. Cela s'appelle le clientélisme, et n'est propre ni au PS, ni au Pas-de-Calais.

 

Des élus socialistes du Pas-de-Calais ont été victimes des emprunts que l'on qualifie aujourd'hui de "toxiques", proposés par les banques, en particulier Dexia. S'ils étaient seuls dans ce cas, Dexia n'aurait pas fait faillite !

 

Les auteurs cherchent à démontrer que le Front National fait sa pelote des faiblesses du PS. Cela est peut-être partiellement vrai, mais ce que le livre ignore totalement, c'est la lutte politique menée, à partir des années 70, par Percheron et sa "bande" pour reprendre, une à une, par le quadrillage du territoire,  toutes les places fortes du PC, en particulier dans le bassin minier, et que l'électorat protestataire communiste est souvent passé directement à l'extrême droite.

Et comment analyser la quasi disparition de l'UMP ?

 

09:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

30/09/2012

Congrès du PSE à Bruxelles

Passage de quelques heures au congrès du Parti Socialiste Européen, où j’étais invité en tant qu’ancien Secrétaire général de cette organisation.

Regret d’avoir manqué le discours du Premier ministre belge Elio di Rupo, que tout le monde me dit excellent, ce dont je ne doute pas. Mes amis d’Aire se souviendront peut-être qu’il était venu, à mon invitation, dans notre petite ville.

Regret qu’il ait été le seul Premier ministre présent. Souvenir du premier congrès du PSE que j’ai organisé, en Suède. Lionel était Premier ministre depuis deux semaines. Pas question pour lui de ne pas être là. Tony était Premier ministre depuis quelques semaines. Présent également. Les télévisions du monde entier étaient là. Même japonaises… La seule fois de mon vie parlant sur France Inter.

Il semble qu’il n’ait même pas été question que le Premier ministre français fasse le déplacement. Le PSE n’est plus sur les radars des gouvernants socialistes européens.

Souvenir de « mon » dernier Congrès du PSE, à Milan. Onze Premier ministres présents, pour quinze pays de l’Union européenne. Combien aujourd’hui pour vingt-sept pays ? Je n’ose même pas y penser.

C’était ma séquence de vieux con grognon sur le thème « c’était mieux avant… »

 

10:13 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, politique