08/07/2018
une intrigue policière originale à la "Belle époque"
Le détective de Freud
Olivier Barde Cabuçon
Babel noir
Paris 1911. Un psychanalyste est retrouvé étranglé sur son divan d'analyse. Sigmund Freud demande à un autre de ses disciples, le Dr du Barrail; d'enquêter en prenant contact avec les patients du confrère assassiné. S'en suit une belle galerie de portraits.
Dont un député à qui l'auteur prête une réplique de Waldeck Rousseau ("Je suis un républicain modéré mais je ne suis pas modérément républicain") , ainsi qu'une de Raymond Poincarré ("Ce qui nous sépare, c'est toute la question religieuse.")
Jung participe à l'enquête. Le disciple préféré s'éloigne du maître :"l'apport de Freud est monumental mais réduire l'Inconscient à la sexualité est une erreur, ainsi que de tout rapporter à l'enfance. A côté du Conscient et de l'Inconscient individuel, il existe également un Inconscient collectif représenté par des symboles qu'on retrouve dans nos rêves mais aussi dans l'art comme dans la religion."
"Il y a trois sortes de personnes qui disent la vérité : les sots, les enfants et les ivrognes."
"Le vêtement est la barrière entre les différentes classes sociales."
"Les nostalgiques de l'ordre ancien, ls antisémites et les populistes vont finalement prendre le dessus. Ne vous y trompez pas, la peur de l'avenir va pousser les nations à se replier sur elles-mêmes et chercher au-dehors un bouc émissaire à chacun de ses problèmes."
18:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, littérature
04/07/2018
La dernière aventure de Bernie Gunther
Bleu de Prusse
Philip Kerr
éditions du Seuil
Comme l'ami Frédéric Dubuisson, je suis triste de la disparition de Jean-François Parot. Philip Kerr, un autre de mes auteurs préférés, alliant, lui aussi, l'Histoire et les histoires, vient également de disparaître. Sur la couverture de son livre son nom est cinq fois plus gros que le titre du roman. Preuve qui ne trompe pas : on achète un Philip Kerr, comme on achetait un Jean-François Parot, avec la garantie de passer de bons moments de lecture.
"Bleu de Prusse" était la couleur de la veste d'uniforme des soldats allemands pendant la Première Guerre Mondiale. Comme le "bleu horizon" chez nous. Pas vraiment pratique pour ne pas être vu. Sans parler du pantalon "garance"... "Bleu de Prusse" devient le mot de passe choisi par Bernie Gunther, le héros policier habituel de Philip Kerr.
Social-démocrate perdu au milieu des nazis, il est chargé de découvrir l'assassin d'un ingénieur abattu sur la terrasse du Berghof, le "nid d'aigle" du Führer...qui doit justement venir y fêter ses cinquante ans, à la veille de la guerre.
Non seulement Bernie trouvera le coupable, même pas Juif, à la grande déception des nazis, mais il découvrira également quel panier de crabes corrompus dirige l'Allemagne nazie par la terreur.
En 1956, le numéro 2 de la Stasi, ancien nazi, veut l'obliger à devenir tueur à son service. Bernie doit fuir, poursuivi par les tueurs est-allemands.
Bien entendu, les deux histoires se croisent.
08:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, littérature
02/07/2018
pas de limite d'âge
Le Book Club
de Bill Holderman
avec Diane Keaton, Jane Fonda, Candice Bergen, Mary Steenburgen
Le Book Club rassemble quatre copines qui, à tour de rôle, choisissent un livre qu'elles doivent lire et commenter lors de leurs réunions.
Les quatre sont : Diane Keaton (72 ans), veuve depuis peu, couvée par ses filles qui l'étouffent quelque peu, alors qu'elle a rencontré un homme avec qui elle est bien ; Jane Fonda (81 ans) qui n'a jamais voulu se marier, mais retrouve son amour de jeunesse ; Candice Bergen (72 ans), juge fédérale, divorcée, dont l'ex mari va convoler avec une très jeune femme. Elle découvre les sites de rencontres ; Mary Steenburgen (65 ans) qui n'arrive plus à attirer l'attention de son mari, et encore moins à éveiller du désir chez lui.
"50 nuances de gris", va les émoustiller, et toutes les quatre vont réveiller leur vie et leur sexualité.
Pendant longtemps, l'Eglise catholique interdisait toute sexualité aux femmes ménauposées. Très logiquement, puisque la procréation était la seule excuse à l'acte sexuel...
Ce film, romantique et souvent drôle, se moque de tous les tabous liés à cet âge.
15:42 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
27/06/2018
Carnaval à Venise
Le carnaval des vampires
Olivier Barde-Cabuçon
Actes Sud / actes noirs
Jean-François Parot est décédé. Nous ne saurons jamais quelle aurait été l'attitude de son héros, Nicholas Le Floch, Marquis de Ranreuil, policier émérite pendant la Révolution.
Cela laisse un peu plus de place au "Commissaire aux morts étranges", chevalier de Volnay, qui souffrait un peu de la comparaison.
J'ai bien aimé, "Le moine et le singe-roi", qui se passait dans le parc de Versailles, sous les fenêtres de Louis XV (le "singe-roi"). Je suis plus réservé sur ces aventures vénitiennes. Probablement plus à cause des "vampires" que de la Sérénissime.
1760, c'est le Carnaval, "Des femmes charnelles exposaient une nudité conquérante."
"Pour elle, jusqu'à présent, les vrais vampires étaient ceux qui s'enrichissaient sur le dos des autres."
"Il convient de se méfier des vampires qui vous sucent le sang mais il en existe d'autres qui n'ont pas soif de sang mais d'argent et de pouvoir."
"Un vieux mythe de l'espèce humaine : la régénérescence par du sang neuf."
"Réfléchir, c'est commencer à désobéir."
"En matière de sentiments, on ment souvent autant que l'on se trompe soi-même."
"Venise a été la première à introduire le café en Europe. Elle l'a arraché à son ennemi héréditaire, l'Ottoman".
08:06 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : polar, littérature, histoire
25/06/2018
Donner à voir
Picasso
Donner à voir
14 moments clés
Musée Fabre ; Montpellier
jusqu'au 23 septembre
Plus de cent oeuvres, provenant de divers prêts, publics et privés.
Un style reconnaissable entre tous, malgré les différentes périodes. Des expérimentations radicales pour toujours explorer de nouvelles voies.. La révolution cubiste, les convulsions expressionnistes, le surréalisme, l'érotisme, l'urgence de peindre qui l'anime au cours des dernières années.
Un panorama de l'oeuvre de Picasso s'articulant en quatorze moments clés.
A ne pas manquer si vous passez dans la région.
16:33 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo