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08/09/2018

Retour vers le futur

Les rencontres de la photographie

Arles 2018

jusqu'au 23 septembre

 

Il y a quelques années, la friche industrielle de la SNCF offrait un grand espace aux expositions des rencontres photographiques d'Arles. Cela ne pouvait durer éternellement. Aujourd'hui, seule une partie de l'ancienne forge abrite encore quelques expositions de ces "rencontres".

Des lieux plus traditionnels, abritent des expositions, comme l'ancien évêché, l'espace Van Gogh, le cloître Saint-Trophine, l'abbaye de Montmajour, et quelques églises...Des lieux qui méritent d'être visités, même sans expositions photos !

Un nouveau lieu cette année dénommé "Croisière", manifestement promis à la démolition à court terme. Il abrite une dizaine d'expositions dont "1968, quelle histoire". J'ai parlé dans ce blog de celles que j'ai vues à Paris sur ce thème, et j'ai été surpris de voir qu'il était possible de montrer encore d'autres choses.

Les USA occupent une place importante parmi les 50 expositions présentées : des inédits de Raymond Depardon, de 1968 à 1999, le dernier voyage de Bob Kennedy, son cercueil en train, de New-York à Washington, les gens massés sur le trajet, "Les Américains" des années 50, de Robert Frank

15:36 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos, expo

06/09/2018

Placement d'office

12 jours

de Raymond Depardon

en VOD

 

En France, presque 100 000 personnes, chaque année,  sont internés en hôpital psychiatrique sans leur consentement.

Depuis 2013, la loi rend obligatoire le passage devant un juge si cette hospitalisation dépasse les 12 jours. Puis, tous les six mois.

Le juge n'est pas psychiatre. Il n'est donc là que pour vérifier si la procédure a été respectée. Il s'appuie sur le rapport du psychiatre, qui n'est pas présent , de façon à ce que le malade se sente plus libre de parler.  L'interné(e) est assisté(e) d'un(e) avocat(e), et a la possibilité de faire appel de la décision du juge.

Raymond Depardon a filmé 72 de ces dialogues entre juge et interné(e) d'office. Il en a retenu 10. Ce sont des portraits humains qui ne peuvent qu'attirer la compassion. Des témoignages souvent poignants tant il est évident que ces personnes sont en souffrance. Dans tous les cas qui nous sont montrés, le juge confirme la décision des médecins.

 

 

08:49 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

04/09/2018

Guerre, amours et trahisons

Les chemins de la fraternité

Jean-François Nahmias

éditions Albin Michel

 

La guerre de 1870, la défaite, la chute de l'Empire, le refus de la défaite, la République, l'élection d'une assemblée qui veut la paix,  la Commune ("une ville entière de rêveurs").

Puisqu'il s'agit d'un roman, ce cadre historique est complété d'histoires d'amours et de trahisons.

 

"Ma vengeance, c'est la fraternité" (Victor Hugo à l'Assemblée Nationale, 1er mars 1871)

"Il ne manque pas un bouton de guêtre" (Maréchal Le Boeuf, ministre de la guerre)

"C'était un désastre sans précédent au XIXe siècle. La responsabilité en incombait au haut commandement, mais plus encore au gouvernement et, en premier lieu, à l'impératrice : de bout en bout, tant sur le plan politique que militaire, elle avait pris toutes les mauvaises décisions."

"A l'unanimité moins six voix, l'Assemblée vote la déchéance de Napoléon III et celle de sa dynastie."

"En 1848, à Vienne, a eu lieu un soulèvement libéral. Le général Windischgrätz, chargé de la réprimer, a choisi de quitter totalement la ville et de laisser se développer l'émeute,  pour revenir en force. Tous les insurgés ont été exterminés."

 

 

09:02 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire

02/09/2018

Moscou , 1953

La mort de Staline

d'Armando Iannuci

avec Steve Buscemi, Jeffrey Tambor

inspiré de la BD de Fabien Nury et Thierry Robin

en VOD

 

La mort de Staline, victime d'un AVC. Il aurait pu, peut-être, être sauvé, mais personne n'osait entrer. Et quel médecin faire venir ? Les meilleurs sont au goulag, accusé d'un "complot des blouses blanches".

Et Béria n'est pas pressé de faire venir un médecin. Comme s'il espérait la mort du dictateur, pour prendre sa place.

Une place qui aurait du revenir à Malenkov, le n°2 du régime. Trop faible face à Béria, chef du KGB, qui commet une lourde erreur en menaçant tous les membre du Politburo car il a des dossiers sur chacun d'entre eux. Ils voudront donc s'en débarasser.

Comme chacun sait, la lutte pour le pouvoir est gagnée par Kroutschvev, responsable du parti communiste de la région de Moscou, avec l'aide de l'armée, en particulier le maréchal Joukov, héros de Stalingrad.

Le film n'a pu être tourné que très partiellement à Moscou et y a été interdit de diffusion. Poutine ne plaisante pas avec la grandeur de la Russie.

Il est vrai que le film tourne trop souvent à la farce.

J'ai préféré la BD.

 

 

09:39 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

31/08/2018

immigrés de force

Les Linh Tho

immigrés de force

Mémoires de Viet Kieu

Pierre Daum et Clément Baloup

éditions "La boite à bulles"

Adapté de l'ouvrage de Pierre Daum "immigrés de force, les travailleurs indochinois en France (1939/1952)

 

Une page peu connue de l'histoire du colonialisme français. En 1939, plus de 20 000 jeunes Indochinois ont été réquisitionnés, arrachés à leur famille, pour participer à "l'effort de guerre". Traités plus comme des esclaves que comme des auxiliaires.

En 1941, 5 000 ont été rapatriés. Les 15 000 autres ont été parqués dans des camps, et affectés à divers travaux, essentiellement agricoles. Beaucoup d'entre eux, avec l'accord du Maréchal Pétain, furent affectés à la relance de la riziculture en Camargue. Avec un certain succès car ils employaient des procédés que les Camarguais ne connaissaient pas.

En 1952, ces Indochinois furent rapatriés, mais un peu plus de 2 000 d'entre eux (10% de ceux venus en 39) restèrent en France et y ont créé des familles. En général ils parlèrent très peu de leurs vies à leurs enfants et petits enfants

"Pour mémoire, il y avait déjà eu 100 000 Indochinois requis pour les besoins de la guerre en 1914/1918. Personne ne s'en souvient aujourd'hui."

 

 

 

09:16 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire, indochine