06/03/2017
Naufrage
Robinson Crusoé
Daniel Defoe
Adaptation : Christophe Lemoine
Dessins et couleurs Jean-Christophe Vergne
Le Monde et éditions Glénat
Tout le monde connait l'histoire de Robinson Crusoé, survivant sur l'île sur laquelle il a échoué, grâce à son ingéniosité. Il prouve que l'homme peut domestiquer la nature. Avec Vendredi, il prouve que l'homme peut "éduquer" le "sauvage" . Une belle justification des colonisations.
J'avais oublié qu'il avait "tenu le coup" grâce au réconfort que lui apportait la bible, et qu'il s'agissait même d'un thème central du roman de Defoe, émaillé de réflexions morales et religieuses, avec lecture du nouveau Testament matin et soir, afin de montrer l'intervention de la Providence divine dans les affaires humaines.
Le roman est inspiré de l'aventure réelle d'un marin ayant survécu sur une île pendant quatre ans, et ayant écrit ses mémoires. Robinson fait mieux avec son séjour de 28 ans !
Le dessin est clair et aéré.
"Il n'est point de condition si misérable où il n'y ait du positif."
11:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bd, littérature
26/02/2017
Une histoire d'amour, avec du jazz autour
La La Land
de Damien Chazelle
avec Ryan Gosling, Emma Stone
Déjà 17 prix et 24 nominations, dont 14 pour les Oscars de ce soir.
Je dois avouer que j'ai été déçu. J'attendais quelque chose entre "West Side Story" et "Les parapluies de Cherbourg"...La musique est bonne, mais pas au point de me donner envie de danser car elle ne soutient pas la comparaison avec la musique des films de Woody Allen, et j'ai trouvé les deux heures un peu longues.
Ryan Gosling, que j'avais bien aimé dans "The big Short" n'est pas Fred Astaire et Emma Stone que j'avais adoré dans ses deux Woody Allen ("Magic Moolight" et "L'homme irrationnel") n'est pas Ginger Rogers. Ils n'essaient d'ailleurs pas, et c'est tout à leur honneur.
Pour le César de la meilleure actrice, j'ai du mal à comprendre qu'Emma, mignonne au demeurant, puisse être donnée favorite devant l'époustouflante Isabelle Huppert, prodigieuse dans "Elle".
Leur "rêve américain" (tout le monde peut réussir aux USA) et leurs amours m'ont laissé indifférent.
Reste un film qui, s'il ne mérite pas tous ces honneurs, en reste tout de même plaisant.
17:41 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
22/02/2017
crise de la quarantaine
Rock'N Roll
de et avec Guillaume Canet
avec Marion Cotillard, Camille Rowe
et la participation de Johny Hallyday, Yvan Attal, Kev Adams, Gilles Lellouche
Je fais partie des spectateurs qui aiment "le film dans le film", depuis "La nuit américaine". Rock'n Roll fait penser également à "Vie privée".
Dur de ne plus jouer les jeunes premiers mais les pères d'adulte, même un jeune père. Surtout quand l'actrice qui joue le rôle de la fille (Camille Rowe) vous balance à la tête une image de "vieux"un peu ringard. Ce décalage entre le ressenti par la quadragénaire et l'image perçue par les jeunes est accentué par la rencontre avec Kev Adams, l'idole des adolescents.
Si les acteurs, les chanteurs, les hommes politiques peuvent être particulièrement sensibles à leur image, nous sommes tous susceptibles d'être surpris en découvrant l'image que certaines personnes ont de nous.
Ajouter à la peur de vieillir, et de voir les marques du temps passé qui peuvent nous conduire vers la chirurgie esthétique.
A partir de ce thème, le cinquième film de Guillaume Canet est un exercice d'auto-dérision généralement assez drôle.
Canet en fait des tonnes, même un peu trop. Marion Cotillard est excellente. La participation de Johnny est sublime, encore plus fort que Canet dans l'auto-dérision.
J'ai moins aimé la fin qui tourne au Grand Guignol à coups d'effets spéciaux.
10:46 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
17/02/2017
La saga du fondateur de Free
Xavier Niel
La voie du pirate
Solveig Godeluck, Emmanuel Paquette
éditions First
Même pas héritier, même pas énarque, et milliardaire, donc atypique. Le plus bel exemple de la "numéricratie", en haut du "nouvel ordre social dominé par les enfants du numérique.
Non conventionnel parce qu'il ne porte pas de cravate et qu'il a des cheveux longs, mais patron impitoyable. "C'est le propre des capitalistes de haut vol de planer au-dessus des conventions sociales." Il débutera donc sa fortune dans le minitel rose...
Les auteurs, dont mon amie Solveig Godeluck, ne jugent pas mais racontent cette incroyable ascension sociale. L'ascenseur social est bloqué. L'exception confirme la règle.
"Pas de croissance sans investissement technologique." "Une dette maîtrisée , condition absolue de l'indépendance voire de la survie."
Et la création de "L'école 42", à Paris et en Californie, ouvertes aux non bacheliers pour apprendre à coder, quitte à dormir sur place.
11:58 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : économie
16/02/2017
L'exigence d'humanité
Notre Dame de Paris
d'après Victor Hugo
Adaptation : Claude Carré
Dessin et couleurs : Jean-Marie Michaud
Le Monde et éditions Glénat
Premier roman de Victor Hugo, le plus connu avec Les Misérables. Souvent adapté. L'adaptation BD proposée est bien loin de la version de Disney. Elle met en avant l'exigence d'humanité et de solidarité envers les laids, les difformes, les damnés de la terre, les exclus dont Quasimodo est le symbole absolu.
C'est le Victor Hugo qui exprime sa sympathie avec tout ceux qui souffrent, qui défend la cause des déshérités. La charge contre la justice injuste et contre la peine de mort sont à la hauteur du combat mené par Hugo dès 1829.
18:39 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, littérature