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24/12/2016

Les frontières ne servent à rien !

Le meurtrier de Berlin a donc été tué, arme en main,  en Italie, après un passage par la France.

Pour l'extrême droite et la droite de la droite la cause est entendue : "c'est la faute de Schengen, il faut rendre nos frontières imperméables."

Sauf qu'en ce moment, et depuis plus d'un an,  l'application des accords de Schengen est suspendue par la France.

De plus, la libre circulation au sein de "l'espace Schengen" ne s'applique qu'aux citoyens des Etats membres, ce que n'était l'assassin.

Affirmer qu'il est possible de rendre les frontières étanches est de la pure démagogie. Surtout pour le crime organisé dont le terrorisme est un des aspects. Freiner la libre circulation de millions d'Européens n'empêche en rien les criminels de se jouer des frontières, surtout quand ils sont organisés en bandes. Une nouvelle preuve vient d'en être donnée.

Ce qui est terrible,  c'est que nous sommes, de plus en plus,  dans une société de contrôles permanents. Il n'y a pas besoin de frontières qui ne servent à rien.

 

 

16:51 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : terrorisme

20/12/2016

Restauration (1814/1848)

Monarchies postrévolutionnaires

Bertrand Goujon

éditions du Seuil

 

La "terreur blanche" après les 100 jours, y compris contre les Protestants, surtout dans le Gard.

L'alliance du Trône et de l'autel, la rechristianisation de la petite noblesse de province, l'ultramontanisme théocratique, le bas clergé qui prêche que la misère vient de l'irréligion , les réactions hostiles de l'Eglise contre la théorie de l'évolution défendue par Lamarck et Geoffroy Saint-Hialire...et les réactions anti-cléricales. Quand même le développement du christianisme social, après une prise de conscience tardive. Parallèlement au développement du socialisme romantique et de l'utopie des phalanstères.

Un électorat censitaire profondément conservateur et une police quadrillée par les ultras.

Le développement, difficile, de la presse malgré un contrôle étroit. La possibilité de se retrouver dans les banquets, ou aux obsèques des amis politiques.

L'exode rural qui vient grossir la misère des villes. La mécanisation qui prive de travail, prolétarise révolte, en particulier les Canuts lyonnais. 

Un cloisement du marché aggravé en période de crise.

La naissance du chemin de fer, d'abord pour les marchandises lourdes, puis qui sert de "locomotive" à l'industrie.

La naissance des grands magasins à plusieurs rayons.

Le développement de la scolarisation, sans attendre la République. Mais seulement pour les garçons.

 

 

07:57 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

19/12/2016

Danser sa vie

Polina

 

de Valérie Müller et Angelin Preljocaj

avec Anastasia Shevtsova

Juliette Binoche, Aleksei Gustov

inspiré de la BD de Bastien Vivès

 

Le parcours d'une jeune danseuse russe, depuis sa formation classique impitoyable de travail acharné, son départ pour Aix-en Provence quand elle découvre la danse contemporaine, délaissant la voie royale du célèbre Bolchoï, au grand désespoir de ses parents, puis son départ pour Anvers, vivant de petits boulots alimentaires, parce qu'elle "en a marre de danser sur les chorégraphies des autres", et où elle sera sélectionnée pour le festival "Montpellier Danse" lors d'une formidable scène finale qu'elle a chorégraphie (en réalité chorégraphie par Angelin Preljocaj) et qu'elle danse en sublimant avec son partenaire la fusion des corps, démontrant que sa créativité se nourrit de ses failles.

Anastasia Shevtsova appartient au Ballet russe de Saint-Petersbourg et réussit pleinement son premier passage au cinéma.

 

 

08:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

18/12/2016

Marine et ses amis

La face crashée de Marine Le Pen

 

Enquête : Saïd Mahrane (rédacteur en chef au Point)

Scénario et dialogues : Richard Malka (avocat de Charlie Hebdo)

Dessin : Riss (Directeur de la rédaction de Charlie Hebdo)

Mise en scène : P'tiluc (dessinateur)

éditions Grasset

 

Tout sur Marine, son enfance, sa vie quotidienne, ses amis disparates, les rivalités avec son père puis avec sa nièce. Avec l'opposition entre la ligne "sociale" de Philippot et la ligne "tradi".

Avec le rappel de quelques déclarations condamnées pour racisme, venant de cadres du FN qui n'ont pas compris la "dédiabolisation" censée permettre d'accéder au pouvoir.

Sans oublier les questions internationales avec la proximité avec Poutine. Il est vrai qu'elle n'est pas la seule !

Avec ce que pourrait être son gouvernement si...

" Au coeur du "système" qu'elle prétend combattre."

A lire avant de voter, ou de laisser faire.

 

 

 

 

07:57 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, politique, fn

17/12/2016

Maupassant de nouveau adapté

Une vie

de Stéphane Brizé

avec Judith Chemia

Yolande Moreau, Jean-Pierre Daroussin, Clotilde Hesme

 

Le livre de Maupassant, publié en 1883, avait déjà été adapté deux fois, en 1958 et 2004.

Cette adaptation a été réalisée par Stéphane Brizé (La loi du marché, Mademoiselle Chambon, Je ne suis pas là pour être aimé, entre autres).

Le film ne raconte pas toute une vie mais une période de 27 années, depuis la jeunesse insouciante, juste avant le mariage, jusqu'à l'arrivée d'une petite-fille qui lui donnera l'occasion de montrer son amour de grand-mère. Une enfant qui sans doute méritera mieux sa confiance que son mari volage et son fils qui lui a pris et a dilapidé tout son patrimoine. Comme le dit sa fidèle domestique : "la vie n'est pas aussi bonne, mais non plus pas aussi mauvaise que ce que l'on imagine."

Il raconte un enfermement intérieur, baigné de romantisme, conditionné par la condition féminine et de la condition sociale de la peine noblesse de province de l'époque.

Le problème est que pour bien montrer à quel point l'héroïne s'ennuie, et le lent passage des saisons, le rythme est souvent soporifique.

Judith Chemia, de la Comédie française est peu connue au cinéma. Il est probable qu'après cette performance elle sera sollicitée par d'autres réalisateurs.

Yolande Moreau et Jean-Pierre Daroussin, qui incarnent ses parents, sont excellents, comme d'habitude.

Le rôle de Clotilde Hesme, César du meilleur espoir féminin en 2012, est plus modeste, mais elle y rayonne.

 

08:20 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma