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14/01/2016

Reporters sans frontières

Robert Capa

100 photos pour la liberté de la presse

Spécial n°50

 

Ernö Friedman, obligé de fuir sa Hongrie natale à 17 ans, en raison de son militantisme à l'extrême gauche, se retrouve à Paris en 1933, après un passage à Berlin, puis Vienne.

A Paris, il devient "Robert Capa", et l'album montre sa carte de "correspondant de guerre"à ce nom, sous lequel il deviendra célèbre en "couvrant" la guerre d'Espagne.

"Correspondant de guerre". Après l'Espagne, la Deuxième guerre mondiale, y compris en Allemagne, la Chine, et,  en 1954, "l'Indochine", où il meurt en marchant sur une mine. Il prenait des photos au lieu de regarder où il mettait les pieds...

Les photos de Capa montrant des réfugiés sont, malheureusement, d'une douloureuse actualité.

Entre temps Capa a photographié des célébrités, en particulier du cinéma. Mais également Picasso. On ne disait pas encore "people". 

Bien entendu, comme chaque année, les gouvernements qui ne respectent pas la liberté de la presse sont stigmatisés.

 

15:50 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo

13/01/2016

Mama mia

Mia Madre

de Nanni Moretti

avec Margherita Buy, John Turturo, Giulia Lazzarini

Prix oecuménique Cannes 2015

 

Une femme entre vie personnelle et vie professionnelle, comme tant de femmes d'aujourd'hui. Dans les deux cas, ses relations avec les autres, ses états d'âme, dont ses rêves sont révélateurs.

Coté personnel : un peu de difficultés avec sa fille adolescente, et qui vit avec son père, ce qui est révélateur. Des difficultés avec son amant, acteur, à qui elle demande rentrer chez lui. Et surtout l'évocation, avec tendresse, de la fin de vie de sa mère. Fin qu'elle n'accepte pas. Nanni Moretti, dont la mère est décédée juste avant l'écriture du film, joue le grand frère consolateur, avec sobriété.

Coté professionnel : un film dans le film, social, avec,  en vedette, John Turturo qui fait des caprices de star, tout en étant incapable de dire son texte de trois lignes.

Quelques longueurs , mais un film qui ne laisse pas indifférent.

 

08:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

12/01/2016

Raison et raison d'Etat

L'Europe "absolutiste"

1649 - 1775

Robert Mandore

éditions Fayard

 

Dans l'Europe de cette époque, deux "modèles" se font face, et parfois s'affrontent : la France et l'Angleterre. Pour l'auteur, la France absolutiste de Louis XIV ne soutient pas la comparaison.

En France : centralisation du pouvoir autour de Louis XIV. "Bossuet fait l'apologie de l'absolutisme." "Il n'est guère de pays où la noblesse d'épée ait été dépouillée comme en France de ses fonctions administratives et judiciaires, par le lent travail de la monarchie." Mais ses privilèges fondent toujours l'ordre social. "L'essor des bourgeoisies a grandement servi la consolidation du pouvoir royal, face à des noblesses turbulentes." Mais, "tout essor bourgeois implique une remise en question de l'ordre établi."

Louis XIV fait la guerre, pour sa gloire. Il en résulte "l'épuisement des peuples, la ruine des finances publiques, la famine de 1709 - 1710, les désastres et les destructions de la guerre, les ravages des soldats." La ponction démographique est estimée, minimum,  à un quart de la population. Les révoltes se multiplient jusqu'à la fin du règne et "Versailles manque de moyens pour réprimer les troubles et assurer la rentrée des impôts." Les révoltes populaires affirment l'existence d'un "quatrième "état". "Les exigences de la guerre perpétuelle ont ruiné l'ambition absolutiste."

Pendant la Régence, après quelques années de "polysynodie", "tout l'institutionnel rentre dans l'ordre absolutiste."

Sous Louis XV, "jamais encore le pouvoir monarchique n'avait été aussi discuté, contesté, remis en question."

En Angleterre, la "Glorieuse Révolution" qui oblige Jacques II, le dernier Stuart, "victime, comme son frère Charles II, de l'illusion versaillaise," à se réfugier en France, protégé par le roi "soleil", et qui oblige son gendre, monter sur le trône à sa place, à accepter de partager le pouvoir. "L'Angleterre donne l'exemple, inouï jusqu'alors, d'un pays où la classe politique choisit le souverain et lui impose les règles du jeu." "Le vote annuel du budget devient l'acte essentiel de la pratique parlementaire." "La tentation absolutiste est pour longtemps écartée." "Face à l'Europe presque entièrement fascinée par l'absolutisme versaillais, l'Angleterre représente une autre société qui refuse toute domination du monarque." "Le parlementarisme britannique, féru de représentation, de partage des pouvoirs et de libertés ne s'exporte pas."

Un pays prospère en train d'affirmer sa puissance et qui attire les détenteurs de capitaux, "plaque tournante pour les grands trafics européens et transocéaniques", avec "cette subtile symbiose réalisée entre la terre et l'argent." Avec une "multiplication de ces petites écoles pratiques qui assument une fonction essentielle pour asseoir l'essor économique de la bourgeoisie marchande."  "Aucun autre pays européen n'a construit autant de navires que l'Angleterre pendant les trente années qui ont suivi la Glorieuse Révolution." "La prospérité économique va en s'accélérant, les dividendes s'investissant à mesure qu'ils sont touchés." En particulier par ces "magnats colonialistes enrichis par les trafics d'esclaves, du sucre et du tabac." "L'Angleterre est le seul pays où la croissance de la bourgeoisie s'est trouvée absorbée et assumée par l'aristocratie traditionnelle." Mais cette société "ne ménage pas ses pauvres.""Les mutations économiques se réalisent toujours au détriment des plus déshérités." "Londres et le grand entrepôt d'importation et de réexportation", et"Hambourg assure la redistribution des produits anglais dans toute la partie septentrionale de l'Empire."

"La guerre de succession d'Espagne et la paix d'Utrecht sanctionnent la victoire de l'Angleterre sur la France." Malheureusement, "l'abandon de la Nouvelle-France n'a provoqué qu'indifférence à Paris."

 

"Plutôt changer ses propres désirs que le cours du monde" Descartes

 

 

18:56 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

10/01/2016

Prix du quai des Orfèvres 2016

Le crime était signé

Lionel Olivier

éditions Fayard

 

Le prix du Quai des Orfèvres couronne chaque année un roman policier à la gloire de la police en général et d'un service en particulier.

Cette année, l'auteur n'est pas économe de flagornerie  à l'égard de ces hommes, et une femme, qui ne comptent pas leurs heures de travail pour résoudre l'énigme et que le coupable soit puni.

La mort de deux policiers victimes de la tuerie de Charlie, sans oublier l'assassinat de la policière municipale de Montrouge, auraient pu nous mener sur la piste de la lutte anti-terroriste, ou de la protection des personnalités .

L'éclairage est mis sur des policiers totalement méconnus du grand publique : les procéduriers, chargés de veiller au strict respect de la procédure pénale, puisqu'il s'est vu des criminels avérés relachés en raison du défaut de la procédure. Dans le roman ce travail est d'autant moins inutile qu'il va permettre de démasquer le coupable de l'enlèvement de deux adolescentes fugueuses.

 

 

11:27 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar

08/01/2016

The salt of the earth

Le sel de la terre

de Sebastiano Salgado et Wim Wenders

César et Oscar du meilleur documentaire 2015

Prix spécial "Un certain regard" à Cannes

 

En VOD

 

Salgado, Brésilien et francophone, c'est quarante ans de photographies autour du monde. "Un certain regard" résume bien son travail, un véritable hommage à la beauté de la terre qui nous remplit d'émotions.

Des photos, souvent en noir et blanc, au cinéma : le pari est réussi.

 

08:24 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma