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25/03/2016

il y a vingt-cinq siècles

Le Maître

Patrick Rambaud

éditions Grasset

 

De Patrick Rambaud j'ai adoré "La bataille", et les trois romans qui suivirent, sur la période napoléonienne. Ses "Chroniques du règne de Nicolas 1er" ne sont pas tristes !

Il nous emmène en Chine à l'époque des Royaumes combattants, suivre les aventures de Tchouang-tseu. "Un siècle avant l'invention des baguettes, des nouilles et du taoïsme." "Les interdits bornaient la vie." "Les sectes : leurs interdits ne sont que des signes de reconnaissance." "Tchouang jouait la docilité pour qu'on lui laisse la paix."

Après ses expériences, il prônera la nature contre l'artifice, la lenteur contre la frénésie..."Goûte à la fraîcheur du matin qui est toujours neuve." "Nous sommes limités dans un monde illimité."

"Quand on a compris le provisoire des choses, que peut-on craindre ?"

"Tchouang avait retenu de Confucius qu'il fallait apprendre sans cesse, et surtout désirer apprendre." "Confucius répétait qu'il ne fallait jamais interrompre le perfectionnement  de soi."

"Les guerres justes n'étaient pas des guerres propres."

"Ce qui valait quand je suis né, ça ne vaut pas tripette aujourd'hui."

 

08:31 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

24/03/2016

La fin de la monarchie française

Le crépuscule des rois

Chronique 1757 - 1789

Evelyne Lever

éditions Fayard

 

Bien que le titre soit assez général, il ne s'agit que des rois de France. De Louis XV et XVI, puisque le livre ne parle pas du règne de ses deux frères, ni de celui du cousin d'Orléans, et encore moins des autres rois d'Europe.

Il s'agit bien d'une chronique, double, d'un côté Versailles et la Cour, de l'autre Paris, la ville qui bouge sous l'influence des "philosophes" et des artistes. Chronique qui se termine le 6 octobre 1789 quand le peuple ramène à Paris le roi et sa famille, "le boulanger, la boulangère et le petit mitron."

La date choisie pour le début, le 5 janvier 1757 me semble plus discutable. Le coup de couteau porté par Damiens sur Louis XV ne me semble pas marqué "le crépuscule des rois." Henri III et Henri IV sont morts poignardés, à mort, sans que les historiens ne parlent de "crépuscule".

Crépuscule indiscutable de la monarchie parce que deux rois s'accrochent à l'exemple de leur aïeul Louis XIV, et donc à la monarchie absolue,  sans contre-pouvoir, sans se rendre compte qu'ils sont complètement coupés de leur temps.

"C'est en ma personne seule que réside l'autorité souveraine. C'est à moi seul qu'appartient le pouvoir législatif sans dépendance et sans partage." (Louis XV discours "de la flagellation"). "Nous ne tenons notre couronne que de Dieu". (Louis XV) "C'est légal parce que je le veux" (Louis XVI à son cousin Orléans).

Ils ne veulent pas du contre-pouvoir des "parlements",  non élus, composés d'une noblesse de "robe" ayant acheté ses charges, et qui se rêvent en "House of Lords".

"La crise janséniste s'oppose au despotisme exercé sur les consciences et risque de s'attaquer bientôt au despotisme monarchique."

Louis XV et XVI veulent régner de façon absolue, mais sans en avoir les moyens, car le crépuscule est largement causé par un déficit des finances de l'Etat, causé essentiellement par les guerres (guerre de sept ans pour Louis XV, guerre d'indépendance américaine pour Louis XVI). Les expédients ne suffisent plus à combler le déficit, et il arrive un moment où plus personne ne veut prêter au roi. Incapacité à imposer aux privilégiés, de la noblesse et du clergé, une réforme fiscale égalitaire.  D'où la réunion des Etats généraux.

Crépuscule de deux rois dépressifs. Louis XV avait la Pompadour pour lui remonter le moral. Louis XVI n'était pas du genre à avoir des maîtresses, et ce n'est pas Maire-Antoinette qui lui remontait le moral... Elle n'était là que comme porte parole de sa famille autrichienne. Et le pousser vers le conservatisme.

A a fin de l'ouvrage j'ai apprécié la généalogie simplifiée de la maison des Bourbon, depuis le grand-père d'Henri IV, avec la branche des princes de  Condé, et Conti, à partir de l'oncle d'Henri IV,  et la branche Orléans à partir du frère de Louis XIV.

 

08:23 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

23/03/2016

Une enfance en Chine

Petit canard blanc

histoire : Liu Na

illustrations : Andrès Vera Martinez

éditions Urban China

 

C'est l'histoire de l'enfance de Liu Na, dans la Chine des années 70 à Wuhan, au bord du Yang-Tsé, le "fleuve bleu", dans la province de Hubei.

A l'époque tout le monde idolâtrait le Président Mao. 

Né dans une famille pauvre de paysans, le père de Liu Na a pu faire des études scientifiques d'agronomie. Sa maman était institutrice. Une famille tournée vers le savoir et n'oubliant pas ses racines.

Liu Na est devenue médecin, spécialiste en oncologie. Partie travailler dans un centre scientifique américain, elle rencontre Andrès Vera Martinez, d'origine mexicaine, illustrateur. Ils se marient et écrivent ensemble ce livre.

 

08:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, chine

22/03/2016

Je suis BXL

Malheureusement oui, nous sommes en guerre

 

Après Paris, où je suis né,  Bruxelles où j'ai travaillé plus de trente ans.

Je suis donc profondément affecté par l'horreur d'aujourd'hui faisant suite à celle de novembre.

A l'arrivée ou au départ, c'est trois cent ou quatre cent fois que je suis passé par Zaventem.

La station de métro Maebeek est la plus proche du Parlement européen. C'était donc "ma" station, comme elle l'est toujours pour mes collègues, dont je recueille des nouvelles.

C'était également la station de mon petit-fils Arthur en primaire. Quel monde vont connaître après nous nos enfants et petits enfants.

Malgré toutes les mesures de sécurité rien ne peut empêcher un fou de faire sauter une rame de métro !

La seule solution n'est-elle pas l'infiltration des groupes terroristes ? Si certains, face à l'horreur, pouvaient se porter volontaires ? Aucune croyance, religieuse ou philosophique ne peut justifier ces actes qui tuent des innocents.

Les preuves ont été apportées que les attentats meurtriers de la rue Marbeuf et de la rue des Rosiers, en 1982,  avaient été commandités et organisés par le régime dictatorial syrien, pour punir Paris d'avoir sauvé Arafat au Liban. Damas se considérait comme le "propriétaire" du mouvement palestinien et ne voulait pas de concurrence.

Et aujourd'hui, à Paris et à Bruxelles, qui commandite ? qui manipule et paie les logisticiens et les kamikazes ? L'Etat islamique ou Damas ?

 Malheureusement, oui, nous sommes en guerre, et une coordination avec nos alliés européens et américains est indispensable !

 

16:23 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bruxelles

20/03/2016

Un débat français oublié

Les racines de la liberté

1689- 1789

Jacques de Saint Victor

éditions Perrin

 

"Les Francs ont envahi la Gaule romaine au Ve siècle et emporté avec eux leurs institutions de liberté. La souveraine puissance appartenait à la générale et solennelle assemblée de toute la Nation, ancêtre des Etats Généraux."

"Les rois mérovingiens puis carolingiens vont s'appuyer sur les anciennes aristocraties gallo-romaines pour affaiblir les guerriers, jadis leurs égaux." "L'histoire des premiers rois est une tentative de rogner les pouvoirs des anciens compagnons francs, d'autant plus isolés en Gaule qu'ils ne parlent que leur langue germanique."

"Avec les croisades puis la guerre de Cent ans, les nobles se retrouvent prisonniers ou décimés sur les champs de bataille. La monarchie en profite pour renforcer sa puissance. Philippe le Bel s'attribue, le premier, la puissance d'anoblir. La noblesse perd l'essentiel de ses fonctions politiques, militaires et de justice." "Jusqu'à ce que l'absolutisme ne s'établisse avec Louis XI".

En réaction à l'absolutisme de Louis XIV, la question s'est posée de cet héritage. Selon les théoriciens parlementaires, "le parlement serait l'héritier direct des assemblées franques." Mais les "parlements " de l'ancien régime, "composés de magistrats inamovibles propriétaires de leur charge",  sont ils représentatifs de la Nation ? "La vérification des édits par le parlement lui donne une autorité qui va le conduire à rivaliser avec les états généraux." "Les parlements peuvent aller jusqu'à usurper le pouvoir législatif en assimilant l'enregistrement de la loi à son consentement."

"Le pouvoir souverain des rois n'est pas au dessus de la nation. Ce n'est pas au roi, mais à la nation que revient le droit sacré de déférer la couronne."

Dans l'esprit de la haute noblesse, "la nation se limite à la Cour des pairs." "La noblesse seconde, souvent noblesse ancienne,  qui n'a pas accédé à la pairie va réclamer la convocation des états généraux."

Les Etats généraux, créés en 1302 se réunissaient périodiquement au XIVe siècle. Sous le règne du premier roi de la dynastie des Valois, Philippe VI, les états arrêtent même, en 1338, que "les impôts ne pourront être ni instaurés ni levés sans leur accord." Malheureusement, "les états généraux, contrairement au parlement d'Angleterre, ne sont pas parvenus à s'imposer."

"Seuls les états généraux peuvent se prétendre les héritiers de ces assemblées représentant la Nation."

 

 

08:42 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire