14/03/2016
Les ducs de Bourgogne à la tour Jean Sans Peur
Les grands Ducs de Bourgogne
Tour Jean Sans Peur
jusqu'au 3 avril
La tour "Jean sans peur", en plein centre de Paris, rappelle ces temps de luttes internes en France. Jean, Duc de Bourgogne, avait beau être "sans peur", il se repliait tout de même dans une tour fortifiée qui est possible aujourd'hui de visiter, et où sont organisées très régulièrement des expositions portant sur le Moyen-Âge.
Jean Sans Peur prit le pouvoir à Paris après avoir fait assassiner son cousin et rival duc d'Orléans. Attiré dans un guet-apens, soit disant pour parler de réconciliation, il fut assassiné à son tour sur le pont de Montereau. C'était la grande époque de la guerre entre les Armagnacs et les Bourguignons.
Jean sans peur était le fils de Philippe le Hardi qui avait gagné ce surnom à la bataille de Poitiers, perdue par les Français. "Père gardez vous à gauche, père gardez vous à droite", c'est lui ! Son père lui donna en apanage le duché de Bourgogne. Et son frère aîné, devenu le roi Charles V le confirma dans ses titres. A la mort de son beau-père, il hérita, au nom de sa femme, de la Flandre et de l'Artois.
Le fils de Jean Sans Peur, Philippe le Bon, continua la guerre contre les Armagnacs, partisans du dauphin, qu'il contribuera à déshériter en s'alliant avec les Anglais, avant de conclure une paix séparée avec le dauphin devenu Charles VII avec l'aide de Jeanne d'Arc.
Le dernier grand duc de Bourgogne, fils de Philippe le bon, fut Charles le Téméraire, qui voulait être roi, et unifier les terres héritées de ses pères. La Lorraine était le chainon manquant entre ses possessions du sud, la Bourgogne proprement dit, et celles du nord. Pour parvenir à ses fins, il fit alliance avec le roi d'Angleterre, dont il épousa la sœur, et avec la maison de Habsbourg, sa fille unique se mariant avec Maximilien. Leur fils, Philippe le Beau, se maria avec Jeanne, héritière de Castille et d'Aragon (la future "Jeanne la folle"). De leur union naquit Charles Quint.
L'exposition montre tout cela très bien avec des panneaux très clairs et des cartes qui font comprendre les enjeux, ainsi que des costumes d'époque.
La richesse de la cour du duc de Bourgogne avait de quoi rendre jaloux les rois de France.
07:56 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, histoire
13/03/2016
Photographies de femmes
Bettina Rheims
Maison européenne de la photographie
Paris
jusqu'au 27 mars
Le portrait officiel du Président Chirac a rendu célèbre la photographe Bettina Rheims.
La maison européenne de la photographie lui consacre une exposition avec ses œuvres présentées dans cinq grandes salles, sur trois niveaux.
Pour la presque totalité : des portraits de femmes. Des vedettes, mais également des photos de femmes anonymes, prises en maison d'arrêt.
Beaucoup de photos , très belles, de corps de femmes splendides, souvent dénudées.
Un petit film pour présenter de nombreuses photos qui n'ont pu trouver leur place dans l'exposition. Beaucoup de couvertures de magazines, du monde entier.
Un itinéraire à travers 40 années consacrées à la photographie.
08:13 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, photos
12/03/2016
Les affiches au tournant du siècle
De la caricature à l'affiche
1850 - 1918
Musée des arts décoratifs
jusqu'au 4 septembre
J'aime beaucoup l'art de l'affiche. Surtout avant la photographie, quand les dessinateurs pouvaient exprimer tout leur talent.
Toulouse Lautrec et Mucha sont des maîtres insurpassables.
La période exposée au musée des arts décoratifs a vu des affichistes également dessinateurs satiriques dans les journaux de l'époque.
Leurs affiches sont donc autant de "satires", parfois franchissant la limite de la caricature, aussi bien dans le dessin des personnages que dans les situations, avec toujours un petit clin d'œil plein d'humour.
08:10 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo
11/03/2016
Guillon dans les pas de Bedos
Stéphane Guillon
Certifié Conforme
Théâtre Déjazet
jusqu'au 30 avril
En 2012, le soir de l'élection de François Hollande, Stéphane Guillon a distribué des roses à la fin de son spectacle. Sur le modèle des "alcooliques anonymes", il met en scène une réunion des "hollandais anonymes". Salutaire quand les notions de droite et de gauche deviennent incertaines.
Stéphane Guillon ne parle pas que de politique, même s'il commente la formation du gouvernement . Il fait également des sketchs sur des questions de société : le mariage pour tous, les familles recomposés, l'agonie de Vincent Lambert, l'islamisme extrémiste, etc.
Il se livre également, avec succès, à quelques imitations, politiques, ou non. Lucchini est particulièrement réussi.
Certifié conforme, pas jamais conformiste !
Plus de deux heures d'humour, que je n'ai pas vues passer.
08:12 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, politique
10/03/2016
1943 : Berlin, Zagreb, Zurich
La dame de Zagreb
Philippe Kerr
éditions du Masque
Dixième roman des aventures du policier berlinois, et social-démocrate, toujours plus insolent et cynique. A la limite de la crédibilité parfois. Créature de l'Ecossais Philippe Kerr. Je ne m'en lasse pas.
1943 : pour les nazis la guerre est déjà perdue, même si elle durera encore deux ans. Les bombes tombent sur Berlin et autres villes allemandes, et donc sur les populations civiles. Le moral est en berne. Certains dirigeants rêvent d'une paix séparée avec les Américains, "pour sauver l'Allemagne".
Logé luxueusement à Berlin et entretenu par les nazis, avec le grade de général SS Grupenführer, le grand mufti de Jérusalem.
Bernie est envoyé en Croatie et en Suisse.
Croatie : les Oustachis sèment la terreur. Le camp de Jasenova n'est pas un camp d'extermination. Cent mille personnes y trouvèrent la mort. D'anciens moines catholiques se distinguent pas leur cruauté, leur sadisme y compris à l'égard d'enfants.
Les Allemands tentent, avec beaucoup de mal, d'entraîner dans leur politique anti sémite les musulmans de Bosnie.
Ces faits n'ont pas été oubliés et resurgiront au moment de l'éclatement de la Yougoslavie.
Suisse : "cela aurait été embarrassant pour les autorités suisses si on avait su le volume d'affaires réalisées avec le gouvernement allemand, et en particulier la SS. Pour ne pas dire compromettant. Leur neutralité était en jeu." Parmi les contrats : les baraquements en bois des camps de concentration.
"La vie n'est rien d'autre qu'une série d'évènements aléatoires. Ce qui arrive n'a aucune logique."
"La mort avait déjà emporté tant d'êtres humains depuis le début de la guerre qu'un meurtre de plus semblait dérisoire."
"Tuer un homme est un sacré truc. On a toujours l'impression que les balles traversent deux personnes : celle qui les reçoit et celle qui les tire."
08:26 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar