09/03/2016
Souvenirs d'atelier
Gustave Moreau
Georges Rouault
Musée Gustave Moreau
Jusqu'au 25 avril
Je ne connaissais pas le musée Gustave Moreau, installé dans la maison du peintre, au pied de Montmartre.
Et c'est la maison qui a attiré mon attention, plus que les peintures, je l'avoue.
Au premier étage : les pièces "à vivre", petites, dans le style de la fin du siècle dernier.
Pour accéder aux deuxième et troisième étage, qui sont de grands ateliers de peintre : un superbe escalier en colimaçon.
Gustave Moreau était professeur à l'école des Beaux-Arts de Paris, à la in du XIXe. Il considérait son élève Georges Rouault comme "le représentant de sa doctrine picturale". Cela rend d'autant plus remarquable la façon dont l'élève, tout en rendant hommage à son professeur, s'en est détaché dans ses peintures qui annoncent le XXe siècle.
Sur les quatre niveaux, plusieurs centaines de peintures et des milliers de dessins.
07:55 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo
08/03/2016
l'appel de Cérès
Les Seigneurs de la terre (1)
Scénario : Fabien Rodhain
Dessin : Luca Malisan
Couleurs : Francescutto
Préface : Pierre Rabhi
éditions Glénat
C'est le salon de l'agriculture. Beaucoup d'agriculteurs ont du mal à vivre de leur travail. Mais cette BD n'en parle pas. Elle montre l'opposition entre une agriculture productiviste, il est vrai dans l'impasse, et une agriculture BIO, qui n'existe que par les subventions (mais la BD ne le dit pas).
En France, en moyenne, la consommation de pesticides est presque le double de la moyenne européenne. Un plan a été mis en place pour la diminuer de moitié. En attendant, je suis impressionné de voir les viticulteurs habillés en cosmonautes quand ils travaillent dans leurs vignes...
Une mission d'étude au Paraguay est l'occasion d'une violente charge contre Monsento (le nom est changé) et contre les OGM.
Ce n'est que le premier tome mais je prends le pari qu'à la fin, c'est le BIO qui va gagner...au moins dans la BD !
08:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
07/03/2016
le chat de Geluck et l'art
L'art et le chat
Philippe Geluck
Le musée en herbe (jusqu'au 31 août)
et en album, chez Casterman
Le "musée en herbe" a déménagé. Il se trouve maintenant rue de l'arbre sec, entre la rue de Rivoli et le Pont Neuf, à côté du chantier de l'ancienne Samaritaine. Mais il n'est pas beaucoup plus grand...
Musée d'initiation à l'art pour les enfants, interactif, il a tout pour séduire les adultes.
Surtout avec cette exposition de plus de trente pastiches d'œuvres d'art réalisés par Geluck, de l'Antiquité à nos jours, de la Vénus de Milo à Ben.
Comme toujours avec le chat de Geluck l'humour est omni présent.
J'ai pris l'album pour prolonger et renouveler le plaisir.
09:26 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0)
06/03/2016
Sarah Doraghi sur scène
Je change de file
Sarah Doraghi
Comédie des boulevards
les jeudis et vendredi à 19 h
mise en scène Isabelle Nanty
Difficile de regarder "Télématin" sans remarquer cette jolie brune pleine d'humour. Elle est, deux soirs par semaine, sur la scène d'un petit théâtre du Sentier. Il est indispensable de réserver : la salle est pleine tous les soirs de représentation.
Ce n'est qu'à la fin du spectacle que j'en ai compris le titre. Arrivée en France à 10 ans, elle a, enfin, obtenu un passeport français. Dans les aéroports, elle a changé de file. Maintenant elle passe avec les "passeports UE". Je la crois quand elle affirme que cela change beaucoup de choses.
Elle raconte, avec le sourire, quelques unes des remarques "gentilles" auxquelles elle a eu droit en tant qu'Iranienne. La plupart prouvant une totale ignorance. De la bêtise plus que de la méchanceté. Comme elle le dit, "heureusement, à l'époque, Marine Le Pen n'avait que 15 ans..."
Véritable déclaration d'amour à la France. Sa France, ouverte et souriante.
Je suis ressorti avec le sourire.
08:55 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre
04/03/2016
Au coeur du problème libyen
Au coeur de la Libye de Kadhafi
Patrick Haimzadeh
éditions Lattes
Cinq ans que le dictateur a été chassé, et la situation est encore confuse. Le pays est géographiquement divisé. Pas étonnant, "aucune tradition étatique". Déjà au moment de l'Antiquité, l'ouest relevait de Carthage et l'est d'Alexandrie. La Cyrénaïque releva de l'Egypte au moins jusqu'en 1798. En 1949, l'émir Idriss proclama l'indépendance de la Cyrénaïque sans même informer la Tripolitaine.
Kadhafi a tenu le pays plus de 40 ans. Ses méthodes : le clientélisme dans la répartition de la rente pétrolière (90% des revenus du pays)...et le recours à la violence pour parvenir à ses fins. "La rétribution en échange de l'allégeance." Le vent de la révolte s'est levé quand ses fils sont devenus des super prédateurs. La révolte ne s'est pas faite contre le clientélisme, mais pour une meilleure répartition entre les différents clans. Autre prédateurs : les services sécuritaires, presque exclusivement embauchés dans les tribus de l'ouest...alors que le pétrole est à l'est. D'où une autre source de mécontentement.
Le tournant "libéral" a démantelé le système de redistribution. Les privatisations se sont faites au profit des bénéficiaires proches du système politico-mafieux familial, provoquant des mécontentement des autres cercles du pouvoir. Les subventions au profit des produits de base ont été drastiquement diminuées, provoquant le mécontentement des couches populaires. La tribu est redevenu le réseau de solidarité indispensable à la survie. Cette solidarité tribale a joué un grand rôle pour faire face à la répression.
Les enrichissements ostentatoires contrastaient avec les difficultés économiques et sociales.
"La culture traditionnelle de la négociation et du compromis a toujours été présente."
08:39 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : libye