200 regards de photographes sur les années 2020

La France sous leurs yeux

Bibliothèque nationale de France

site François Mitterrand

 

Cette exposition est le résultat d'une grande commande pour le photojournalisme intitulée "Radioscopie de la France".

Elle réunit 450 photographies parmi les milliers produites par 200 photographes.

Le parcours est structuré autour de la devise Libertés/Egalités/ Fraternités et s'achève par les "potentialités".

Elle permet d'apprécier la variété des écritures photojournalistiques.

Libertés : y compris la liberté de culte.

égalités : les conditions de travail et leurs mutations ; le télétravail; La place des femmes.

Fraternités : l'héritage métissé, les traditions locales de Mayotte à la Corse ; la convivialité.

Potentialités : les nouvelles technologies.

Visions du Japon

Regards sur le Japon

100 photos pour la liberté de la presse

par Reporters sans frontières

 

14 grands photographes, japonais ou non, dont Henri Cartier-Bresson, et quelques femmes,  offrent quelques unes de leurs photographie, depuis les années 30 à nos jours.

Les photos des années 50, peu de temps après l'explosion des bombes atomiques, sont émouvantes.

Les photos du mont Fuji et du sanctuaire Meiji nous rappellent le Japon éternel.

Concernant la liberté de la presse, raison d'être de Reporters sans frontières, on nottera que la situation ne s'améliore pas, au contraire. "50% de la population mondiale vit sur un territoire où la situation de la presse est "très grave", avec une implication régulière des acteurs politiques dans des campagnes de désinformation massive.

Avant même de voter,  l'Inde (159 ème) a vu sa place dans le classement dégradée.

En Tunisie, Kaïs Saïed "fait parler sa vraie nature : oppresseur des libertés, à commencer par celle d'informer, et de désinformateur en chef des réseaux sociaux."

En Slovaquie, les journalistes tentent de résister à la tentative du gouvernement populiste de liquider le service public.

Au Mexique, des journalistes sont régulièrement assassinés, dont Miroslava Breach, abattue sous les yeux de son fils.

 

et le chat d'un rabbin d'Alger devint universel

Le chat du rabin

vu par Joann Sfar

Hors-série du Monde, en partenariat avec Dargaud

 

"Transmettre des choses graves avec légèreté". Comment ne pas souscrire à ce principe ?

Si, comme moi, vous ne connaissez pas bien "Le chat du rabbin", ce "hors-série" du Monde est une bonne occasion de découvrir cet univers un rien onirique.

Si, comme moi, vous êtes un amateur de San Antonio, vous ne serez pas perdu : "la gouaille de certains personnages secondaires ou de nombreuses ruptures de ton viennent tout droit des San-Antonio de Frédéric Dard".

Le chat a avalé le perroquet du rabbin. Il peut donc s'exprimer. "Le rôle du chat est de dire la vérité quand on ne l'attend pas".

Il y a un rabbin mais ce n'est pas une histoire juive, même s'il est question d'antisémitisme. Dans "Malheur aux vaincus" dont j'ai parlé il y a peu, il était question d'antisémitisme à Alger. A Oran, de 1934 à 1941, le maire, l'abbé Lambert était un antisémite militant.

Le pogrom antijuif de 1934 à Constantine reste dans quelques mémoires. "Les principaux meneurs musulmans antijuifs de ce pogrom étaient liés à l'extrême droite européenne."

C'est la République qui a donné, en 1870,  aux Juifs la nationalité française...qui leur a été retirée par le gouvernement de Vichy.

"Les Juifs francophones sont des amoureux de la promesse républicaine française"

"Le chat du rabbin participe activement au combat contre l'antisémitisme , qui passe aussi par une éducation à la tolérance."

"Le chat" est un prétexte à une déambulation dans l'Algérie des années 1930, y compris ses terrasses de café où les Juifs et les Arabes étaient interdits.

L'album souligne la similitude de la culture juive et arabe d'Algérie : la musique arabo-andalouse commune aux deux communautés, la cuisine, en particulier la pâtisserie. "Les formes de pratiques religieuses syncrétiques existent depuis longtemps entre les familles." Des relations facilitées par une langue commune : l'arabe.

"On retrouve des représentants des deux communautés chez les francs-maçons"

"Pourquoi tu fais semblant d'être un arabe ? Parce que pour faire le juif, il faut l'accent polonais, et je ne sais pas le faire !"

"l'immensité des compatriotes qui dans la casbah se disent arabes sont en fait des Berbères et que si ça se trouve leur grand-mamie était hellénique".

La solidarité dans les tranchées de 14/18 a contribué au rapprochement.

Joann Sfarr se définit comme un "agnostique curieux". "Le religion est un sujet beaucoup trop important pour qu'on le laisse aux seuls croyants." Sfarr envisage le judaïsme davantage comme culturel que religieux.

"Pour le Talmud, le questionnement est le coeur même de la pensée, et son étude rend impossible l'idée même de vérité."

"La découverte de Lévinas pour qui la spiritualité se trouve dans le visage de son prochain et non pas en regardant le ciel."

"La lecture d'une bande dessinée est une entreprise très complexe, et le dessin, plus que la peinture, est une discipline élitiste."

 

Voir ailleurs

Nouvelle expérience le RN ?

Certains de ses amis politiques sont au pouvoir, en Hongrie, en Slovaquie, en Italie, y étaient il y a peu en Pologne.

Est-ce vraiment ce que nous voulons ?

Pas moi ! Et puisque, par mon vote, je peux choisir...

 

l'humaniste, le prince et l'artiste

L'invention de la Renaissance

Bibliothèque nationale de France, site Richelieu

 

Tout le monde connait les enluminures du Moyen-âge.  J'ai été surpris de voir celles exposées à la BnF. Le retour à l'Antiquité s'accompagne d'une nouvelle écriture baptisée "l'humaniste", et la décoration des pages est époustouflante.

La Renaissance, c'est la diffusion du savoir par la traduction du grec vers le latin, puis du latin vers les langues vernaculaires.

L'homme pivot de l'exposition est Pétrarque (1304: 1374), poète et grand voyageur, réfugié à la cour papale d'Avignon après avoir étudié à Montpellier et Bologne, Cicéron, Virgile et autres auteurs latins.

La constitution de la "bibliothèque royale", considérée comme une des plus belles de l'époque, se déroulera sous Charles VII, Louis XII et François 1er.

Une belle exposition avec de beaux livres bien protégés.