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22/09/2011

solidarité locale, nationale et européenne

Distribution d'aide alimentaire dans l'Union européenne

 

 

Quand Coluche est venu au Parlement européen, il y a 25 ans, le raisonnement était simple : au lieu de stocker, à grands frais, les excédents alimentaires européens, il serait mieux de les confier aux organisations caritatives,  qui les distribueront à ceux qui en ont le plus besoin.

C'est ce qui a été fait, au bénéfice de millions d'Européens.

Alors que tout cela ne devait être que provisoire, le budget a été multiplié par 5 depuis 1987.

 

Il y a cinq ans, quand les ministres européens ont donné pour but à la "Politique Agricole Commune" de faire disparaître les surplus agricoles, j'avais écrit une "tribune libre" dans l'Echo de la Lys, indispensable hebdomadaire de la petite ville où j'étais élu, pour avertir du prévisible : plus de surplus agricoles = plus de surplus alimentaires à distribuer.

 

Pour compenser, sur le budget de la PAC, des produits agricoles ont été achetés et distribués. 440 000 tonnes chaque année, pour un budget de 500 millions d'euros, au bénéfice de 18 millions d'Européens.

 

Aujourd'hui, un certain nombre de pays considèrent que cela n'a plus rien à voir avec la politique agricole, mais relève de la responsabilité de la politique sociale.

Ils n'ont pas tort. Le problème, c'est que les mêmes s'opposent à l'adoption d'un véritable budget européen, permettant d'avoir une véritable politique européenne de solidarité.

 

Ceux qui reçoivent une aide alimentaire,  dont ils ont malheureusement bien besoin, se moquent de savoir de quel service de la Commission européenne elle vient. Généralement, ils ne savent même pas que l'Union européenne est impliquée dans ce qu'ils reçoivent.

L'Etat français ne peut pas se défausser, d'une part sur l'Union européenne, d'autre part sur les collectivités locales.

La solidarité doit être locale, nationale et européenne, et organisée à chacun de ces niveaux.

 

 

08:27 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

21/09/2011

Débutants

Beginners

 

De Mike Mills

 

Avec Ewan Mc Gregor, Mélanie Laurent et Christopher Plummer

 

 

 

A 75 ans, à la mort de son épouse, après 40 ans de  mariage, il décide d'assumer son homosexualité.

 

Le fils unique ne juge pas, mais il est manifestement mal à l'aise, comme il est mal à l'aise avec sa compagne. Tout en retenue, comme craignant les ravages de l'amour, devant lequel nous sommes tous des "débutants" d'où le titre.

 

Le trio nous fait ressentir les émotions et la tendresse infinie des trois personnages.

 

 

08:38 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinémas

20/09/2011

Adhésion de la Palestine à l'ONU

A la recherche de la solution impossible ?

 

 

1) Je suis un laïc. Je ne suis pas favorable aux Etats basés sur une religion, ni au Pakistan, ni ailleurs.

Je rêve de pays où vivent en harmonie les gens,  sans se préoccuper de la religion des voisins.

Hier une délégation est venue au Parlement européen expliquer que cette terre leur a été promise par Dieu, et qu'il faut respecter la volonté de Dieu.

L'argument n'est pas nouveau. Pour moi, il est irrecevable.

La laïcité, c'est ce que proposaient les Palestiniens. Cela ne leur a pas été accordé, pas plus que le droit au retour,  pour ceux qui ont été chassés par les armes en 1947 et 1967.

 

2) Je n'étais pas né en 1947, mais je ne suis pas certain que la résolution 181 qui a décidé de créer deux Etats, Israël et la Palestine était sage.

63 ans plus tard cette résolution n'est toujours pas devenue une réalité, au moins pour un des deux Etats.

 

3) Les Palestiniens qui on choisi la voie guerrière ont échoué. Le terrorisme est une réponse du faible au fort, mais il tue des innocents et conduit à une impasse.

Il ne faut pas oublier que c'est l'échec des négociations de Camp David qui a lancé la 2ème "Intifada". L'humiliation que subissent les Palestiniens conduit à une frustration qui ne peut être que néfaste à la paix dans la région.

Il faut éviter un "choc des civilisations".

 

4) Les Palestiniens qui ont choisi la voie pacifique ont également échoué. Au moins pour l'instant. Ont-ils un autre choix que de tenter d'exister par la voie diplomatique ?

En 1999 la "communauté internationale" a promis aux Palestiniens un Etat "le moment venu". Mais qui décidera du "moment venu" ?

 

5) Si deux Etats existent, cela doit inclure le droit de tous d'y vivre et d'y pratiquer leur religion, en Israël comme en Palestine, y compris pour les300.000 habitants des colonies illégales, qui doivent accepter qu'ils ne vivent pas en "Judée / Samarie".

 

6) Il est évident que seule l'adhésion à l'ONU peut provoquer une reprise des négociations, d'Etat à Etat, éventuellement avec la médiation de la communauté internationale. Israël a le droit de poser la question de sa sécurité. Il est clair que la Palestine de 2011 n'épousera pas les frontière de 1967, encore moins celles de 1947. Mais Israël ne pourra pas continuer à imposer par la force ses solutions de colonisation.

 

7) Tout le monde comprend bien que cette question constitue, aux Etats-Unis,  un enjeu électoral majeur. Les dirigeants américains ont fait toute la pression possible sur les dirigeants palestiniens pour qu'ils renoncent à demander l'adhésion de la Palestine à l'ONU, en particulier un chantage financier (600 millions de $ d'aide par an), en plus de la pression sur 70 Etats membres de l'ONU qui se voudraient souverains.

 

8) L'Union européenne est condamnée à renoncer à avoir une politique étrangère commune : soit elle se divise et chaque pays vote comme il l'entend à l'ONU, soit elle est unie et pour cela doit s'aligner sur les USA, comme le font systématiquement certains Etats.

 

9) Heureusement il semble que l'Union européenne n'ose pas, à ce stade, faire trop de chantage sur son aide (1 milliard d'euros par an), mais on me dit que sa "Haute représentante" demande aux Palestiniens l'engagement de ne pas avoir recours à la justice internationale à l'encontre d'Israël. N'est-il pas déplorable qu'Israël craigne à ce point les Cours internationales de justice ?

 

10) Même si les USA mettent leur veto à l'adhésion de la Palestine à l'ONU, si 2/3 des Etats membres de l'organisation reconnaissent, de façon bilatérale, l'Etat palestinien, la preuve sera faite que la "communauté internationale" reconnaît au peuple palestinien le droit à un Etat, à côté d'Israël, comme prévu en 1947.

18/09/2011

A la veille de la Révolution

L’honneur de Sartine

 

Les enquêtes de Nicolas Le Floch

 

Jean-François Parot

 

Editions Lattès

 

 

1780 : la colère du peuple gronde, et Parot a toujours autant de sympathie pour Louis XVI et son épouse.

Cette année là, l’ancien Lieutenant général de police perdra son poste de ministre de la Marine. Mais pendant tout le roman, il suit de près l’enquête du sémillant commissaire.

 

L’historien Robert Muchembled n’est tendre, ni pour Sartine, ni pour Lenoir (voir ma note sur « Les ripoux des Lumières ») : « Lenoir, ou Le Noir, a su se tailler pour la postérité une réputation d’intégrité totalement usurpée » ; « Le Noir est un des grands officiers les plus corrompus qui soient » ; « Intriguant de très haut vol durant toute sa carrière » ; « Corrompu à l’extrême, à l’image de son prédécesseur » ; « les archives révèlent qu’il fût un maître escroc, l’un de ceux qui contribuèrent le plus à saper les fondements de la monarchie qu’il était chargé de défendre. »

 

Ceci étant dit, le lecteur retrouve le charme des livres de Parot : la langue classique,  un peu désuète, les personnages secondaires intéressants, l’ambiance de l’époque.

Comme d’habitude, il y a de l’action, des mystères, et de la tendresse.

 

 

« La richesse côtoyait la plus atroce misère ».

 

« Le droit est une science faite pour les puissants ; il leur apprend jusqu’à quel point ils peuvent violer la Loi sans choquer leurs intérêts »

 

« Il faut avoir déjà beaucoup appris pour savoir demander ce qu’on ne sait pas »

 

 « L’argent n’est que la représentation d’un bonheur en puissance qui ne devient réel que pour ceux qui ont appris l’art d’en faire bon usage »

 

« Le sage est éclairé sur ce qu’il doit faire, le prudent sur ce qu’il doit éviter. »

08:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature

17/09/2011

Roman noir à Moscou

Moscou, cour des miracles

 

Martin Cruz Smith

 

Editions Calmann-Lévy

 

 

Titre original : "les trois gares", nom d'une place de Moscou où convergent trois lignes ferroviaires, sans parler des lignes de métro et de bus. Lieu où convergent les immigrés sans papiers et, plus généralement,  tous les paumés de la Russie d'aujourd'hui, en particulier les enfants "perdus", qui ne survivent pas tous.

Une "cour des miracles, les miracles en moins", centre de l'action de ce roman qui met en scène un policier en mauvais état qui s'acharne sur la piste d'un tueur en série, là où ne procureur ne veut voir qu'un suicide parmi d'autres,  dans cet univers pitoyable et pourtant sans pitié, où l'on vole même les bébés, et où "quatre homicides avec violence sur cinq sont liés à la vodka".

Un vrai roman "noir" qui n'est pas tendre pour la Russie de Poutine.

 

 

"La vie est injuste. Pourquoi en serait-il autrement de la mort ?"

 

08:43 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature