01/03/2010
la retraite à 50 ans
"La retraite à 50 ans, avec 9.000 euros par mois pour les fonctionnaires de l'UE a été approuvée !!!!"
Cette affirmation, suivie de deux pages d'autres mensonges, circule intensément sur le net actuellement.
L'avantage d'internet, est de permettre la liberté d'expression, l'inconvénient est qu'il permet d'affirmer n'importe quoi.
Le plus gros mensonge, en plus des chiffres extravagants, consiste à affirmer : "ils ne cotisent même pas pour leur super retraite".
Aussi gros que le mensonge, assez répandu, consistant à affirmer qu'ils ne paient pas d'impôt.
La vérité est qu'il s'agit d'une retraite par répartition, et donc que les fonctionnaires européens actuels paient les retraites des fonctionnaires retraités, comme les plus jeunes paieront, j'espère, ma retraite.
L'âge de la retraite, pour les fonctionnaires européens, est à 65 ans.
Il est possible de partir de façon "anticipée" après 32 ans et demi de cotisations.
Etant donné que l'entrée dans la fonction publique européenne ne se fait généralement jamais avant l'âge de 30 ans, cela veut dire que le départ "anticipé" se situe à partir de 62 ou 63 ans.
Les primes disparaissant avec l'activité, la somme nette versée à la retraite dépasse à peine la moitié du dernier versement en activité.
"Nos politique se battent comme des fous pour rentrer dans l'administration européenne", affirme ce "brûlot".
En trente ans, je n'ai vu qu'un seul et unique député européen, par ailleurs professeur d'université, devenir fonctionnaire...
Diffamez, diffamez, "il en restera toujours quelque chose !"
09:04 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
28/02/2010
A Single Man
A Single Man
De Tom Ford
Avec Colin Firth et Julianne Moore
Le premier film, très esthétique, du grand couturier Tom Ford. Les corps sont bien habillés, même quand ils le sont très peu. Sensuel, mais pas torride.
Le film repose sur Colin Firth, so « British ». Il ne quitte pas l’écran une seconde. Sa prestation est remarquable, d’homme éploré après la mort accidentelle, après 17 ans de vie commune de son compagnon. Colin Firth vient d’être récompensé, à Londres, de l’équivalent de nos « Césars », pour son interprétation.
Un film humain, sensible et tendre, non larmoyant, tout en retenue. Ce n’est pas un « mélo ». L’envie de mourir, le chagrin de l’amour perdu, dépassent l’homo ou l’hétérosexualité.
La musique est excellente.
Mais ce n’est pas un film d’action, et certain(e) peuvent le trouver un peu long.
08:44 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
27/02/2010
le testament syriaque
Le testament syriaque
Barouk Salamé
Editions Rivages / Thriller
Cela commence comme un livre policier, avec enquête sur des meurtres, mais, assez rapidement la « police judiciaire » est dessaisie au profit des « renseignements généraux » et de la « Direction de la sécurité du territoire », des services étrangers étant impliqués, avec des menaces terroristes.
Ce livre semble avoir été conçu pour servir de base à un film d’actions tant celles-ci se succèdent à grande vitesse.
Son originalité vient de sa culture historique sur la naissance de l’islam (le « testament syriaque » est-il celui du prophète ?), avec une réflexion sur l’origine des religions monothéistes d’Akhenaton à Muhammad, en passant par Moïse et Jésus. « Aucune religion n’est apparue ex nihilo, une nouvelle religion s’enracine toujours dans un culte plus ancien ».
Un « policier historico-théologique » original et très contemporain. Un des mes livres préférés des derniers mois.
« Sans doute le mâle n’en revient-il pas du plaisir que cet organe spongieux arrive à lui fournir. »
« Chacun voulait convertir son semblable, imposer ses interdits, de sorte que la planète allait bientôt devenir invivable »
« Une pensée simple et belliqueuse est très efficace pour consolider les identités vacillantes »
« La femmes est un scorpion dont la piqûre est douce » (imam Ali)
« On ne devient pas maître dans un domaine où l’on a pas connu de défaite »
« Le Paradis se trouve sous les pieds des mères »
« Moins on s’occupe de l’islam, plus les musulmans deviennent libéraux et permissifs » ; « Une religion accepte de changer plus facilement si elle méconnaît sa mutation, demeure inconsciente de ses transformations »
« Les religieux n’ont jamais plus d’empire sur les foules que dans les pires situations »
« L’éternelle indulgence amusée du principe féminin envers l’impétuosité du principe masculin… »
08:39 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
26/02/2010
exclusions
Article 11.19 : "Lorsqu'un(e) adhérent(e) du Parti est candidat(e) à un poste électif pour lequel les instances régulières du parti ont investi un(e) autre candidat(e), le Conseil national, saisi par l'une des parties en cause, constate que l'indiscipliné(e) s'est lui (elle) même mis(e) en dehors du Parti et le (la) répute exclu(e)."
Article 11.12 (au PS, on parle de la réintégration avant de parler d'exclusion) : "Tout(e) citoyen(e) exclu(e) -ou réputé(e) exclu(e) du parti ne peut être réadmis(e) qu'après un délai de deux années.
La décision de réintégration est prise par le Conseil national, ou le Bureau national des adhésions, après avis motivé de la fédération et de la section auxquelles appartenait l'intéressé(e) avant son exclusion."
Lorsqu'avec quelques camarades et amis, j'ai accepté d'être candidat sur une liste de gauche, pour être en conformité avec les décisions du PS de faire partout des listes de gauche, face à une liste "apolitique" ayant l'appui de certains caciques départementaux, je savais que je me mettais "en dehors du parti".
J'ai été exclu par voie de presse ("Le PS vire JF Vallin"), mais le "conseil national" n'a pas été saisi. Je ne me considère donc pas comme "réputé exclu".
Les camarades des cinq fédérations du Languedoc-Roussillon s'appuient sur le même article : leurs listes ont été approuvées par le "conseil national", et le "Bureau" du parti ne peut donc pas les considérer comme exclus.
08:46 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, ps
25/02/2010
violence et politique
Niger :
L'année dernière le Président Tandja avait dissous le Parlement et le Conseil constitutionnel qui voulaient l'empêcher de se maintenir au pouvoir, et changé la Constitution. Il avait ainsi perdu toute légitimité démocratique.
Il vient d'être renversé par un coup d'Etat militaire.
L'Union Africaine a condamné "l'usage de la violence pour tout changement de pouvoir politique". La CEDEAO a "condamné une fois de plus tous les actes destinés à parvenir, ou à se maintenir, au pouvoir par des moyens non constitutionnels".
L'Union européenne a exprimé "sa profonde préoccupation" et appelé au "retour à l'ordre constitutionnel" par "la mise en œuvre rapide d'un processus démocratique", soutenant "la médiation de la CEDEAO et de l'Union Africaine".
Le Secrétaire général de l'ONU "désapprouve tout changement anticonstitutionnel et toute tentative pour rester au pouvoir par des voies anticonstitutionnelles".
Mais toutes ces instances n'étaient pas parvenues à faire bouger le Président Tandja et à lui faire renoncer au pouvoir.
Il n'est pas surprenant que le coup d'Etat ait eu lieu 48 heures après l'échec de la dernière tentative de la CEDEAO.
Quand la voie diplomatique ne donne aucun résultat, est-il condamnable d'utiliser la force ?
Les syndicats et les défenseurs des droits de l'Homme demandent aux putschistes de tenir leurs promesses et de rétablir au plus vite la démocratie.
Le retour à la liberté d'expression serait un premier signe.
Dans l'attente d'une légitimité démocratique retrouvée, le régime de sanctions prévu par l'Accord de Cotonou signé entre l'Union européenne et les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, doit se poursuivre.
10:31 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique, politique