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15/03/2010

ne pas accepter la contre-façon, mais veiller aux méthodes

 

Le Parlement européen vient d'approuver une résolution qui exige de la Commission européenne une transparence totale sur les négociations qui porte sur l'accord commercial anti-contrefaçon (ACTA).

 

Les craintes sont nombreuses. En effet, au-delà même du risque de réintroduction de la "riposte graduée", c'est le respect des droits fondamentaux des citoyens, en termes de liberté d'expression, de protection de la vie privée et des données, ou encore le principe de non-responsabilité des fournisseurs d'accès à Internet et des hébergeurs qui pourraient être remis en cause.

 

Tant sur la méthode que sur ce que nous savons du fond, les négociations concernant la lutte contre la contre façon laissent perplexes. La transparence est non seulement un principe mais aussi un droit. Refuser au Parlement ce droit, c'est négliger les citoyens.

 

Ce combat doit être mené. SWIFT a été une première étape, sans clarification de la Commission, ACTA pourrait être la seconde.

 

 

 

 

08:28 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

13/03/2010

le chauffeur de taxi est palestinien

Selon les critères retenus, le % de Palestiniens dans la population jordanienne varie de 30 à 60%. En Israël j'ai souvent entendu dire que les Palestiniens ont déjà un Etat : la Jordanie, mais ni les Jordaniens, ni les Palestiniens ne l'entendent ainsi.

"Mon" chauffeur de taxi a été chassé de sa terre natale il y a 40 ans. Une partie de sa famille vit à Bethléem. Beaucoup ont quitté la région. Les USA et l'Angleterre restent des destinations rêvées, même si ces pays sont durement critiqués en raison de leur soutien à Israël. Il aime beaucoup Chirac, beaucoup moins son successeur. Kouchner l'a beaucoup déçu.

Il trouve la vie facile à Amman : il y gagne correctement sa vie. Il y a de nombreux visiteurs venus des Etats du Golfe et pas mal de touristes occidentaux.  Il quitte chaque matin sa banlieue avec son taxi. Pendant plusieurs années, il a été  chauffeur de poids lourds entre la Jordanie et l'Allemagne, mais c'était trop fatiguant de faire le trajet en deux jours, et il fallait payer des "pourboires" aux douaniers syriens et turcs, après des attentes de plusieurs heures. Le prix de la course en taxi dépend entièrement de la bonne volonté du client. En donnant 5 euros, je savais que je faisais plus que doubler le prix "normal".

Comme tous les touristes je suis allé à la citadelle (attention : fermeture à 16 heures !), avec ses ruines romaines, son palais des Omeyades, restauré avec l'aide espagnole, et surtout sa vue à 360° sur la ville et les collines, sur le superbe théatre romain.

La température est anormalement élevée pour la saison, mais très raisonnable (25°), juste assez pour se souvenir de la neige de Strasbourg quittée avant hier.

 

16:42 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

Le collaborateur de Bethléem

Le collaborateur de Bethléem

 

Une enquête d'Omar Youssef

 

Matt Rees

 

Livre de poche n°31384

 

 

"Tous les crimes relatés dans ce livre s'inspirent de faits réels survenus à Bethléem. Les tueurs ont effectivement procédé de la sorte, et les victimes sont mortes ainsi"

 

Matt Rees est journaliste, en poste à Jérusalem. Il a inventé le personnage d'Omar Youssef, sorte d'antihéros, grand-père attentionné, professeur d'histoire poussé à prendre sa retraite, cherchant à donner un sens à la vie. Ce roman est le premier de la série. "C'était la conviction d'avoir semé quelques germes de connaissance, de sagesse et de bonté en d'autres êtres qui l'empêchait de sombrer dans la dépression".

 

L'enquête policière est l'occasion de montrer la vie des gens simples de Palestine, bercés entre fatalisme et rêve de revenir dans les villages dont ils ont été chassés, coincés entre les forces d'occupation israéliennes, imposant leurs règles, et rendant la vie impossible,  et les "héros" palestiniens, imposant la même loi du plus fort sur les désarmés qui subissent la violence arbitraire quotidienne et la corruption. "Les criminels se sont arrogés le droit de faire la loi". "Connivence, influence, malveillance".

Avec un petit coup de griffe, en passant, pour les fonctionnaires de l'ONU.

 

Qui est le "collabo" qui renseigne les Israéliens ? Le chrétien, victime expiatoire toute désignée ? Le chef de la "brigade des martyrs d'al-Asqa" ? Le chef de la police locale ? Nous ne le saurons que dans les dernières pages !

 

 

"Tout le monde est persuadé que l'unique remède aux mauvaises relations entre communautés, c'est d'éliminer l'autre camp"

 

"Ces héroïques défenseurs de la liberté du peuple palestinien qui sont toujours les premiers à se planquer en cas d'intervention israélienne"

 

"Vous voulez être un martyr de la grippe ? Ils vous serviront 72 tasses de cidre chaud au paradis !"

 

"Une seule chose peut nous éviter d'être accablé d'angoisse : la conviction d'avoir apporté au monde des changements positifs"

 

08:38 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

11/03/2010

et maintenant, la Jordanie

Pas de hammam à Amman

 

 

Ne dites pas à ma mère que je descends au Grand Hyatt Hotel, je lui ai promis que j'allais dans un endroit tranquille. Elle ne lit pas ce blog, et avec un peu de chance elle ne se souvient pas qu'en novembre 2005, des kamikazes (des martyrs ?) ont tué 60 personnes et blessé 115 autres,  lors d'attaques simultanées contre le Hyatt et le Radisson.

 

Très franchement ma préoccupation, après le travail qui m'amène à Amman, n'est pas le risque terroriste, mais de savoir si je pourrai dégager le temps d'aller à Pétra, sur les traces des Nabatéens (du Ve au IIe siècle avant JC),  avec une pensée pour Cécilia qui y avait fait une escapade avec son amant (son mari aujourd'hui), à la grande fureur de celui qui allait devenir Président de la République... 

 

Pour m'y préparer les "carnets de route Marcus", petit guide très pratique par son format, et dans lequel il y a l'essentiel, le guide "Lonely planete", avec plus de choses que je ne pourrai en voir, et, parce que je n'y vais pas pour rigoler : "Géopolitique de la Jordanie", d'Alain Renon, aux éditions "complexe", "Amman de pierre et de paix" de Myriam Ababsa, aux éditions "Autrement", et le "Que sais-je ?" (n°1823) de Louis-Jean Duclos.

 

Je reparlerai de tout cela dans ce blog (Inch Allah !).

 

09:05 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyage

10/03/2010

vers un service diplomatique européen

Besoin d'un Service d'action extérieur indépendant

 

 

C'était prévu dans le Traité de Lisbonne : mettre en place un "Service d'action extérieur" de l'Union européenne, pour mettre en œuvre la "Politique Extérieure et de Sécurité Commune".

 

On ne part pas de rien, puisque des "délégations" de la Commission européenne sont présentes dans presque tous les pays.

Il est logique que ces délégations soient au service de l'ensemble des institutions européennes, et pas seulement de la Commission.

 

Mais les appétits sont féroces, aussi bien du côté du Conseil que des Etats membres,  dont les services diplomatiques rêvent de débouchés.

 

De plus, la nouvelle Haute Représentante a manqué de tact en oubliant d'associer le Parlement européen au groupe d'experts qui travaillent à la mise en place de ce nouveau service.

 

 Pour pouvoir jouer pleinement son rôle, le Service européen pour l'action extérieure doit  agir dans le cadre des  intérêts de l'Union européenne dans son ensemble et non pas dans le cadre des intérêts particuliers des Etats membres.

 

Ce service, pour être efficace et productif, doit être indépendant des services diplomatiques des Etats membres. Par conséquent, les Ministères des Affaires Etrangères doivent comprendre que ce Service ne peut pas devenir un instrument de pression des Etats membres de l'Union européenne. Ce service ne doit pas devenir une annexe du ministère de tel ou tel pays membre. En conséquent, il ne serait pas acceptable qu'il soit placé sous tutelle des ministères des affaires étrangères des Etats membres.

 

Sans oublier la nécessité d'un contrôle parlementaire effectif de ce Service, en précisant que c'est au Parlement européen, et personne d'autre,  d'assumer cette tâche.

 

Une belle bagarre en perspective entre le Conseil et le Parlement européen, avec, au milieu,  la Commission, et surtout Catherine Ashton qui n'en demandait pas tant...

11:59 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe