22/01/2007
à ne pas manquer
Poison d'avril
Si vous avez manqué vendredi, sur ARTE, la diffusion de cette "fiction" si réaliste ne manquez pas sa rediffusion cette nuit de lundi à mardi, de 1 heure à 2 heures et demie. Si, comme moi, vous dormez à cette heure là, n'oubliez pas de brancher le magnétoscope. Si non, si vous êtes Airois(es), je veux bien faire un effort et vous faire une copie DVD, ça en vaut la peine !
Avril, c'est avril 2002, la campagne des élections présidentielles et le téléfilm, sous le prétexte de la fiction, est un véritable documentaire qui montre, en particulier avec des extraits des journaux télévisés de l'époque, comment les télévisions, y compris le service public, a "sauvé le soldat Le Pen" en l'amenant au deuxième tour, en misant à fond sur tout ce qui avait trait à la violence et à l'insécurité, y compris avec des reportages complètement "bidonnés", parce que tous les sondages donnaient Jospin vainqueur au deuxième tour devant Chirac.
Jospin et son équipe ne sont pas exonérés de leurs colossales erreurs (la "naïveté", l'attaque contre l'usure de Chirac etc.) mais la démonstration est faite, avec brio, de la façon dont l'information à la télévision manipule les électeurs.
A ne pas manquer !
10:04 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (1)
21/01/2007
Kaveena
Kaveena
Boubacar Boris Diop
Editions Philippe Rey
Le Sénégalais Boubacar Boris Diop est, depuis 25 ans, un des romanciers africains de langue française les plus connus, à juste titre.
Comme chacun de ses romans, et comme quasiment tous les romans de la littérature africaine de langue française, Kaveena porte sur les maux de l'Afrique contemporaine.
Dans cet ouvrage de politique fiction, le narrateur est l'ancien chef des "services spéciaux" d'un pays qui vient de connaître un coup d'Etat qui lui a fait perdre son poste, parce qu'il est resté trop longtemps fidèle au Président renversé, après 30 ans de dictature. Il a donc vu et participé à tous les "coups tordus", et les raconte.
L'écriture est fluide, la dénonciation des méfaits des dictatures pertinente (assassinats d'opposants, népotisme etc.), malheureusement l'auteur tombe dans le travers de beaucoup de responsables africains : tout est de la faute de "l'Homme blanc", affairiste, pillant les richesses du pays, tirant les ficèles du pouvoir politique, imposant ses volontés, exécutées par le chef des services spéciaux, au(x) Président(s) fantoche(s), après une indépendance factice, les Africains n'étant responsables que de se laisser manipuler...
Dans ce gigantesque incendie seul un colibri lutte contre le brasier avec son petit bec. Il fait "ce qu'il peut" ! Et la fin est morale : le méchant est puni !
15:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
20/01/2007
Echange de maisons
The Holiday
de Nancy Meyers
avec Cameron Diaz, Kate Winslet, Jude Law
Pour toutes celles et tous ceux qui, comme moi, aiment les comédies romantiques qui se terminent bien, et qui aiment les belles actrices et les beaux acteurs qui nous font croire à l'Amour !
Les autres s'ennuieront...
11:30 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2)
19/01/2007
timor
La difficile construction d'un Etat
La construction d'une identité
Le Timor oriental est le 191e et dernier Etat admis à l'ONU (et 78e Etat signataire de l'Accord de Cotonou).
Comme chacun sait, une identité se construit largement par opposition.
Annexée par l'Indonésie en 1975, au départ des colonisateurs portugais, les Timorais habitant la partie orientale de cette île, dont le nom signifie déjà "orient" et qui se situe donc le plus à l'Est de l'Asie, s'appuient sur la période coloniale portugaise et la christianisation qui s'en ai suivie à partir du XVIe siècle, sans jamais avoir été islamisée, pour affirmer leur identité spécifique.
Comme toujours dans une guerre de libération, de 1975 à 1999, année du référendum d'autodétermination, il y a eu les combattants de la liberté, ceux du maquis et ceux de l'exil (généralement dans des pays non démocratiques), des collaborateurs de l'occupant, des colons transplantés venus d'autres îles indonésiennes, de nombreux fonctionnaires du pays occupant (80% de la fonction publique) dont 90% des enseignants... et de nombreux attentistes.
Il en reste des traces indiscutables :
Physiques d'abord puisque les bâtiments, écoles, maisons (90% de la capitale), détruits par les Indonésiens et les milices collaboratrices au moment de l'indépendance, sont toujours en ruines, comme autant de monuments pour ne pas oublier.
Peut-être serait-il utile de raser et de reconstruire pour aider les plaies de la mémoire à cicatriser ?
Linguistiques également : le portugais, peu prisé au moment de la colonisation, est devenu un élément constitutif de l'identité nationale, par opposition à l'indonésien...mais parlé par moins de 1% de la population qui parle "tatum".
La scolarisation s'est faite pendant 24 ans uniquement en indonésien et les occupants ont détruit toutes les écoles avant de partir, les enseignants repartant dans les fourgons de l'armée indonésienne !
Le pays n'a pas de monnaie propre mais l'identité "portugaise" n'a pas été jusqu'à adopter l'escudo (l'euro n'existait pas encore) : le FMI a imposé le $ américain...en attendant la création d'une Banque centrale timoraise.
Aujourd'hui, des affrontements opposent ceux de l'Ouest du pays contre ceux de l'Est -que rien ne distingue- alors que cette opposition n'était jamais apparue jusqu'alors, comme si une quête identitaire désespérée les guidait, comme dans nos banlieues, la bande d'une "cité" contre la bande d'un autre "quartier" pour être "de quelque part". (à suivre)
11:15 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1)
18/01/2007
cordon sanitaire autour de l'extrême droite
Les Socialistes appellent à la mise en place d'un cordon sanitaire autour de l'extrême-droite
Le chef de file des Socialistes au Parlement européen, Martin Schulz (qui est venu à Aire l'an passé), a lancé un appel aux eurodéputés pour la mise en place d'un cordon sanitaire autour du nouveau groupe d'extrême-droite qui vient de se créer.
Dans une lettre adressée aux présidents des groupes politiques démocratiques du Parlement suite à l'annonce de la création officielle de ce nouveau groupe parlementaire, M. Schulz demande de bloquer l'accès des membres de ce groupe à des postes de responsabilité au sein de l'Assemblée européenne.
Dans sa lettre, M. Schulz écrit: " nous ne devons pas abandonner ce Parlement qui incarne l'intégration de l'Europe à ceux qui rejettent toutes les valeurs européennes.
Nous devons accepter que ce groupe bénéficie des privilèges et du personnel inhérents à tout groupe politique. Avec l'application de la représentation proportionnelle du système d'Hondt, ce groupe pourrait avoir droit à des postes de vice-présidents au sein des commissions parlementaires. Toutefois, l'accès à de tels postes doit être confirmé par un vote".
"J'ai demandé aux élus de mon groupe de ne pas voter en faveur des membres de ce nouveau groupe", indique le leader social-démocrate européen.
En réaction à des rapports de presse selon lesquels le chef de file de ce nouveau Groupe Bruno Gollnisch a traité Martin Schulz de "totalitaire", M. Schulz a déclaré:
"Être attaqué par un homme qui a nié l'Holocauste et qui représente un mouvement néo-fasciste est un véritable honneur. Il vient de donner un avant-goût de la manière dont il entend se comporter lorsqu'il sera le chef de file d'un groupe parlementaire".
17:05 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)


